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samedi 10 mai 2014 à 9h

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Attention: le rassemblement se tiendra place de la Sorbonne
et non pas au Square Edmond Rostand


Samedi 10 mai, journée de commémoration de l'esclavage.

Rassemblement et conférence de presse autour de la réparation

Place de la Sorbonne

Le rassemblement du 10 mai, organisé par le CRAN, le Comité du 10 mai, Sud Solidaires, la CGT sera finalement Place de la Sorbonne, comme vient de nous l'indiquer la Préfecture. En effet, ce 10 mai, François Hollande sortira du Palais du Luxembourg, ce qui a provoqué la modification du plan de circulation. Veuillez nous excuser pour ce changement inopiné.

Depuis 2006, le 10 mai est en France la journée consacrée à la commémoration de l'esclavage et de l'abolition. Cette année, le CO-10 mai, le CRAN, la CGT et Solidaires ont décidé de mettre la question de la réparation au cœur de cette journée.

Pour ce faire, les organisations ont lancé un appel, qui a été soutenu par plus de 70 associations, et par des médias comme Africa n°1 et Tropiques FM, en invitant le public à un rassemblement qui se tiendra le 10 mai, de 9h à 12h, Place de la Sorbonne. Tandis que François Hollande fera son allocution habituelle, nous demanderons qu'une véritable politique de réparation soit mise en place, comme le gouvernement s'y était d'ailleurs engagé en octobre 2012.

Tout au long de ce rassemblement, interviendront en alternance les djembés, les chants d'esclaves, les déclamations poétiques, les prises de parole militantes et les hymnes à la réparation. En outre, juste après l'allocution du président de la République, les organisateurs de ce rassemblement tiendront une conférence de presse au cours de laquelle ils présenteront deux expositions sur l'esclavage et les réparations, ainsi qu'une brochure qui montre à travers quelques exemples comment pourrait être mise en place une véritable politique de réparation.

Avec des textes rédigés par des personnalités comme Edgar Morin (philosophe), Rokhaya Diallo (journaliste), Jean-Jacob Bicep (euro-député), ou encore Pascal Blanchard (historien), ce livret plaide par exemple en faveur de la mise en place d'un jour férié, d'un musée de l'esclavage et de la colonisation, d'une réforme agraire dans l'outre-mer, ou encore de la restitution de la rançon imposée à Haïti.

En outre, lors de cette conférence de presse, sera annoncé le procès politique de trois institutions financières majeures, en France et en Europe, qui ont tiré bénéfice de l'esclavage colonial. Par ailleurs, les organisateurs feront le point sur les assignations judicaires en cours dans ce domaine, notamment celle concernant la Caisse des Dépôts et Consignations.

A cette occasion, ils ne pourront que dénoncer l'hypocrisie de François Hollande, qui a décidé cette année de célébrer le bicentenaire de l'indépendance d'Haïti (une exposition sur le sujet sera dévoilée au jardin du Luxembourg), mais qui refuse toujours de restituer au peuple haïtien la rançon de l'indépendance imposée par la France (et qui représente l'équivalent de 21 milliards de dollars).

Les organisateurs rappellent aux dirigeants français que les États-Unis, l'Italie et le Royaume-Uni ont déjà payé des réparations ; que les chefs d'État de la Caraïbe, à l'unanimité, ont demandé réparation en juillet dernier aux nations européennes concernées ; que l'Union Africaine, en ce moment même, travaille sur cette problématique ; que le 27 décembre 2013, feu Dominique Baudis a saisi la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme sur la question des réparations ; que le 22 janvier 2014, le Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage a lancé une mission sur "les indemnités et les formes de réparations liées à l'esclavage en France, en Europe et dans le monde". Toutes ces avancées doivent être saluées.

Mais François Hollande qui, le 10 mai 2013, a déformé les propos d'Aimé Césaire, ne parle que de "l'impossible réparation" -ce dont Marine Le Pen l'a d'ailleurs félicité. Dans ces conditions, les organisateur de ce rassemblement invitent le président de la République à comprendre qu'en refusant la réparation, il ne fait que défendre objectivement les intérêts des auteurs du crime contre l'humanité, et de leurs héritiers. Quand un crime est commis, il doit être réparé.

Contact: tin@le-cran.fr 06 19 45 45 52.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/32385
Source : message reçu le 2 mai 17h


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Esclavage / Traite négrière

Changer le monde, ça passe aussi par des réparations !

Rassemblement samedi 10 mai Square Edmond Rostand à partir de 9 heures

Un passé pas si lointain...

Regarder le monde tel qu'il est aujourd'hui nécessite de se pencher sur un double processus la traite négrière et l'esclavagisme - qui a laissé des séquelles sur plusieurs continents, notamment l'Afrique et l'Amérique. De fait, ce passé n'est pas si lointain si l'on ajoute aux quatre siècles d'esclavage, un siècle de travail forcé qui n'a été aboli qu'à la fin de la seconde guerre mondiale.

Vouloir réparer, c'est donc analyser les conséquences du passé sur le présent pour construire un avenir meilleur !

Pourquoi des réparations ?

Cette question apparaît encore incongrue en France alors qu'elle fait l'objet de débats publics et de mesures concrètes dans de nombreux pays. D'ailleurs, la loi Taubira de 2001 prévoyait explicitement de "déterminer le préjudice subi et d'examiner les conditions de réparation due au titre de ce crime", avant que ce passage de la loi ne soit retiré au dernier moment !

Ce que demandent les forces regroupées autour de cet appel unitaire, c'est d'appliquer à la traite négrière et à l'esclavage une politique de réparations mise en œuvre à la fin des guerres, lors des catastrophes sanitaires, environnementales... L'histoire de l'Humanité est ponctuée de réparations mais, en la matière, ce sont les colons qui ont été indemnisé-es, soit par l'Etat (décret de 1848), soit par les esclaves eux- mêmes dans le cas d'Haïti !

Cette revendication historique ne date pas d'aujourd'hui : les premieres à avoir mené ce combat sont les esclaves eux-mêmes !

Rien ne peut justifier d'abandonner ce combat !

L'idée que l'esclavage a toujours existé nous est souvent opposée quand on parle de réparations. Mais l'esclavage dont nous parlons a été un véritable processus "industriel", intercontinental et d'une durée jamais vue à l'échelle de l'humanité.

De plus, les traces économiques, sociales, culturelles de ces crimes contre l'humanité sont connues, tout comme est connu le rôle des Etats, celui des banques et des institutions financières. Ainsi, la problématique des réformes agraires nécessaires - sur la propriété des terres et la finalité des cultures - est en prise totale avec cette question historique.

  • Le 10 mai 2014 sera l'occasion de commémorer ensemble ces abolitions.
  • Mais ce 10 mai nous permettra aussi de rappeler nos exigences en matière de réparations, qu'elles soient économiques, sociales, culturelles, mémorielles.
  • C'est le sens de notre appel signé par des dizaines d'associations (cf. verso)

Liste des signataires de l'appel :

Africains du Monde - African's - Africa n°1 - Amicale des Antillais d'Epinay sur Seine (ADA) - Amicale des Béninois du Poitou- Charentes - Amicale des Burkinabé du Poitou-Charentes - Amicale des Guyanais et Antillais de la Région Toulousaine - Amivogt - Amitié judéo-noire - An Nou Allé - Association Culturelle des Togolais de Poitiers - Association des Etudiants Congolais (RDC) de Poitiers - Association des Etudiants Mauritaniens de Poitiers - Association des Gabonais de Poitiers -Association des Sénégalais de Poitiers - Association des Stagiaires et Etudiants Camerounais de Poitiers - Association des Stagiaires et Etudiants Maliens de Poitiers - ATTAC - Azeck - Banlieue Citoyenne -Carnaval Tropical de Paris - Collectif Outremer CGT - Cifordom - Club Ivoire de la Vienne - Collectif des Filles et des Fils africains Déportés (COFFAD) - Collectif national « Nous ne marcherons plus » - Comité d'Organisation du 10 Mai (C-O10MAI) - Collectif du 10 Mai de Nantes - Comité International de Peuples Noirs (CIPN) - Comité Femme Fer - Comité IDAHO France - Comité pour la mémoire de Barbès - Compagnie Monsieur- Madame - Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN) - Conseil Représentatif des Français d'origine comorienne - Coordination Ivoirienne de la Diaspora - Coordination 75 des sans-papiers - DDP Watch Group - DMBC - Ecclethique - Etudiants Guinéens du Poitou - Expression d'Afrique - Fadom - Fatae Théâtre Kamit - Four'Arts - Harriet&Prudence - Les Indivisibles - Kabar - Kanal Saint Martin - La Génération Gagnante - L'Espwi Mawon - Maison Principale des Antilles Guyane - Mouvement International pour les Réparations (MIR) - Mouvement des Objecteurs de Croissance (MOC IdF) - Mouvement plu- ricitoyen - Nasyon Kaf - Negro News - Nouvelle Génération des Etudiants Mahorais à Poitiers - Partage - REPACI - République et Diversité - Résistance d'abord - Sortir du Colonialisme(SDC) - Vivre pour Deux (V2Prod) - SLIC Créteil - Tropiques FM - Solidarité Africaine de France - Tremplin - Union Syndicale Solidaires - UPKN - Un Passé Trop Présent

https://safe.paris.demosphere.net/safe-domain/mail-import/message/99912/display-part?part=p-0-1&sdsession=anon&sdtoken=d9ef68659f517b7c0d0d29c6d9693ab359a163e0a1f8e9bfcc8621db7a205ac8

Source : message reçu sur sortir du colonialisme le 23 avril 20h


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Rassemblement - réparations pour tous les peuples qui ont subi la

domination coloniale ou l'esclavagisme

Rassemblement pacifique devant le Palais du Luxembourg le samedi 10 mai prochain à 9h (Place Edmond Rostand) pour demander au président de la République de réfléchir avec nous à la mise en place d'une politique de réparation, comme M. Ayrault s'y était engagé.


Appel à l'unité 10 mai 2014

Ouvrons le dossier des Réparations pour corriger les torts du passé et mieux préparer l'avenir

L'esclavage a été aboli en France en 1848. Le recours aux travaux forcés dans les colonies a été interdit en 1946. Mais ces pratiques ont laissé des traces durables dans nos sociétés, qui sont encore façonnées par les conséquences actuelles de ces crimes du passé. Des crimes de l'Histoire qui se distinguent par la racialisation des victimes et la contestation de leur humanité.

Ainsi, la domination coloniale et cet esclavage qui, dit-on, appartiennent au passé, nous ont laissé comme héritage une réalité politique et socio-économique désastreuse dont les traumatismes perdurent jusque et y compris dans nos sociétés contemporaines. La disparition de cette aberration est une condition essentielle dans la construction de nouvelles formes de solidarité visant la création d'un monde plus égalitaire pour les prochaines générations.

Quand un tort est commis il doit être réparé !

Tous les peuples qui ont subi la domination coloniale ou l'esclavagisme ont un droit moral et formel pour demander l'ouverture du dossier des réparations. Réparer, corriger les distorsions de l'histoire, ce n'est pas s'enfermer dans le passé mais le connaitre afin de transformer le présent et préparer l'avenir.

Il est temps d'acter le principe du droit à la réparation et la multiplicité des formes à envisager : réparations mémorielles, sociales, politico-économiques, judiciaires, foncières et environnementales. Il est urgent de faire avancer cette revendication, fondatrice d'une rénovation de notre société française, et de la mettre en œuvre de manière effective au plus tôt en nous unissant.

Les signataires de cet appel - syndicats (La CGT, SUD Solidaires) responsables associatifs (Le CRAN, CO10 MAI) - vous proposent de le cosigner et de travailler ensemble à la préparation d'une initiative commune et concertée pour faire de la journée du 10 mai 2014 : celle des Réparations, pour sanctionner les crimes du passé et pour préparer le futur de notre pays.

La cause est essentielle et la tâche est vaste.

Alors, commençons de suite !

Source : message reçu sur sortir du colonialisme le 31 mars 18h


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MRAP - Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples

10 mai 2014:

Plus que jamais, il faut célébrer avec éclat et dignité la Journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions.

Depuis 9 ans, le 10 mai est Journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions.

Cette date, proposée par le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage, rappelle le vote unanime, qui, en dernière lecture au Sénat, a permis le 10 mai 2001 à la Loi Taubira d'être définitivement adoptée : elle reconnaît l'esclavage et la traite négrière comme des crimes contre l'humanité. Cette reconnaissance atteste de la gravité et de l'ampleur de l'esclavage colonial et constitue une réparation symbolique. Elle associe étroitement histoire et mémoire.

Qu'est devenue cette belle unanimité ?

Le MRAP s'indigne des ignobles polémiques dont, pour la première fois, cette commémoration est entachée : du nouveau maire FN de Villers-Cotterêts, qui refuse d'organiser cette commémoration dans la ville où mourut le Général Dumas, né esclave à St Domingue, à un Th. Mariani (UMP) pour qui le dramatique enlèvement de 200 lycéennes au Nigéria devrait « déculpabiliser l'Occident sur l'esclavage ».

Ces polémiques font suite à une déferlante de diatribes racistes qui ont marqué l'année 2013 et révélé un imaginaire colonial latent en France.

Elles témoignent d'une rupture avec l'idéal républicain que rappelaient les termes même du décret d'abolition du 27 avril 1848 : « L'esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; (…) il est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Égalité, Fraternité. »

Si l'Occident n'a pas inventé l'esclavage, il porte la lourde responsabilité de 12 millions d'hommes et de femmes, sortis par la violence d'Afrique et dépouillés de leur humanité. Et la France porte la responsabilité d'effacer enfin les inégalités et les discriminations qui n'ont pas disparu avec l'abolition de l'esclavage.

Plus que jamais, le MRAP appelle à célébrer avec éclat et dignité cette journée mémorielle du 10 mai dans toutes les villes. Il invite à marquer aussi le 23 mai, date choisie par les associations ultramarines pour rendre hommage aux victimes de l'esclavage colonial et à leurs luttes pour la liberté : 2014 est le 210e anniversaire de la proclamation de l'indépendance d'Haïti, suite au soulèvement des esclaves de Saint Domingue, symbole que l'abolition de l'esclavage était inéluctable.

Source : communiqué MRAP, reçu le 9 mai 13h