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mardi 16 septembre 2014 à 9h

Soutien à Sophie Tissier

  • 9h - soutien lors de l'audience - 7, rue Mahias
  • 17h - rassemblement, confirmé, devant les studios « D8 », rue des enfants de paradis, à Boulogne Billancourt

"Salut à tous!

Un très grand merci à vous!

Vous êtes maintenant plus de 30 000 à avoir signé ma pétition pour m'aider à dénoncer le sort des précaires, dans l'audiovisuel, mais pas seulement. Car malheureusement, je suis un arbrisseau parmi une forêt de précaires!

Le 16 septembre prochain, - qui est aussi le jour de l'anniversaire de ma petite Mathilde (!! pourvu que ça me porte chance!!), je serai aux prudhommes de Boulogne Billancourt face à D8/CanalPlus.

C'est un report puisque la première audience, le 25 mars dernier avait été reportée à la demande de D8 qui n'était pas "prêt".

Mon avocate, demande officiellement que l'abus de contrat précaire soit reconnu et condamné, pour ainsi dénoncer aussi les conditions dans lesquelles se sont déroulées les baisses de salaire des intermittents. J'ai besoin de vous! Votre soutien va peser dans la plaidoirie puisque cette pétition est citée dans les pièces du dossier afin de témoigner du bon sens populaire face aux abus de certains employeurs. Alors merci à tous d'être là et de continuer à partager cette pétition.

https://www.change.org/p/touche-pas-à-mon-intermittent-e

C'est en dénonçant des situations concrètes que l'on pourra faire changer les lois, en créant des jurisprudences et en faisant des précédents.

Il y a en effet de grands vides juridiques pour défendre les salariés en contrats précaires (intérimaires, intermittents, CDDU...), et certains employeurs peu scrupuleux en usent et abusent, et savent parfaitement utiliser la désinformation à leur avantage, utiliser les lacunes juridiques en terme de droits des salariés, et aussi neutraliser les syndicats et garder la main. Et c'est comme cela que Canal Plus a pu imposer une baisse de salaire aux intermittents de D8, en dépit du code du travail. Canal Plus et sa réputation "branchée et cool" est en réalité un des plus gros employeurs d'intermittents, et qui profite le plus de cette précarité. Au lieu de pourvoir un poste en CDI, ils préfèrent avoir jusqu'à 7 ou 8 salariés précaires, corvéables à merci, peu syndiqués, en compétition les uns contre les autres et éjectables du jour au lendemain, même si cela leur coûte en réalité plus cher, les cotisations étant plus élevées. Enfin, sachez que le soir de ma prise d'antenne en direct, m'a été dérobée sous le clavier de mon poste de travail, une pochette contenant la quasi intégralité de mes contrats depuis le début de ma collaboration à D8. Je demande à la chaîne depuis plus d'un an de me fournir les copies, en vain, je n'ai à ce jour toujours rien récupéré...

Vous l'avez peut-être remarqué, je suis également très impliquée dans le mouvement des intermittents et précaires pour la défense des droits sociaux, avec la CIP et la CGT. Suite à l'accord donné par le gouvernement Valls à la réforme Unedic, et cela, malgré toutes les protestations et dénonciations d'une majorité de l'opinion publique, notre levée de bouclier a tenté de freiner la toute puissance du Medef qui a dicté sa réforme, sans discussion. Nous continuerons d'exiger l'abrogation de cette réforme injuste, négociée dans un déni total de démocratie, et dont les conséquences désastreuses sur les plus affaiblis de notre société, dont font parti les intermittents, se font déjà ressentir.

Je vais continuer à communiquer avec votre aide sur mon affaire face à Canal Plus, afin que cette histoire révèle au grand public les conséquences des politiques d'emploi ultra libérale, décomplexée, faisant la promotion de la flexibilité à tout prix. Il faut comprendre l'intérêt qu'ont ces grandes entreprises à entretenir une pression sur une masse salariale fragile. De grosses entreprises comme Canal Plus, qui se jouent du droit fondamental des salariés, en dévalorisant les personnes, avec le plus grand cynisme, dans leur intégrité morale et physique. Et voici un exemple du mépris qu'engendre ces politiques ultra libérales où la productivité est le maître mot : "Oh excusez-nous, nous n'avions pas remarqué qu'un changement de convention collective ferait baisser vos salaires" c'est ce que m'a dit ma hiérarchie de D8 lorsque j'ai demandé des explications...

Les conséquence et les troubles physiques sur les personnes soumises à la pression constante de l'intermittence de l'emploi, et qui vivent avec la peur de voir la fin de leur collaboration au moindre faux pas, à la moindre revendication, sont bien réelles. Et mon acte de rébellion le 30 mai 2013 m'a sans aucun doute sauvé d'un burn-out ou d'une dépression nerveuse, car c'est aussi mon amour propre que j'ai sauvé ce jour là.

Alors je tiens à vous dire à tous, que la désobéissance aux règles injustes, la résistance et la rébellion sont salvateurs.

Et surtout ils sont devenus nécessaires et indispensables.

Alors réagissez tous à votre niveau, ne vous laissez pas maltraiter sans résister! Imaginez un peu un monde où nous aurions tous ce courage!!

Je compte sur votre soutien moral ou physique le 16 septembre prochain aux prudhommes de Boulogne Billancourt.

Pour rappel, la vidéo de ma prise d'antenne citoyenne, en direct, le 30 mai 2013 :

https://www.facebook.com/video.php?v=276002539244516&l=8138491075213178538

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/34741
Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 30 août 02h