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mercredi 1er octobre 2014 à 14h

Rassemblement avec les

ouvriers du foyer Procession qui assignent ADOMA en justice

Attention: L'audience a été repoussée d'une heure par la cour d'appel ! Le rdv est à 14h métro Cité et l'appel n'est plus à 14h mais à 15h au tribunal.

La question du logement c'est un grand souci pour beaucoup de gens dans ce pays. Au foyer Procession, les habitants se battent pour que leur vie soit respectée par la société ADOMA qui gère le foyer : les logements y sont des cercueils, pour des loyers de 400/500 euros - que les gens ne peuvent pas payer avec leurs petits salaires d'ouvriers et leurs charges de famille. C'est pourquoi ils ont assigné la société ADOMA en justice :

Le mercredi 1er Octobre 2014 à 14 heures, l'audience de notre Appel contre ADOMA a lieu devant le juge, au Palais de Justice, à Cité

Rendez-vous à 13 heures à la sortie du métro CITÉ du côté de la Préfecture

Chacun doit prendre sa responsabilité et décider d'être là au Tribunal ce jour-là.

Même s'il faut prendre sa demi-journée pour ça.

Vous vous souvenez que devant le juge du 15ème, l'avocate d'ADOMA a soutenu que ce qu'on avait à dire devant la justice, ça ne comptait pas, parce que c'étaient seulement 50 personnes qui avaient donné le dossier. Donc tous les autres étaient d'accord avec ADOMA et avec la transformation du foyer en résidence sociale.

Pour l'Appel, on est deux fois plus nombreux à avoir donné le dossier. C'est bien. Maintenant il faut être aussi deux fois plus nombreux dans la salle devant le juge. Et ceux qui ont donné le dossier pour l'appel doivent faire le maximum pour être là. S'il n'y a pas assez de gens dans la salle, ADOMA dira que c'est bien la preuve que la majorité du foyer est de son côté.

On ne pense pas que c'est ça que vous voulez. Donc chacun doit prendre le courage.

En plus, dans ce qu'elle a écrit au juge d'Appel, l'avocate d'ADOMA essaie de salir les habitants de Procession, en les présentant comme des voyous qui essaient par tous les moyens d'empêcher les travaux, en cassant le matériel dans le foyer et en attaquant les ouvriers du chantier.

Nous, dans le foyer Procession, on la remercie beaucoup pour dire qu'on est des gens sales ! L'avocate d'ADOMA vit dans le foyer ? Elle connaît la douleur qu'on est en train de souffrir ? On la remercie pour dire qu'on pisse dans des bouteilles et qu'on jette par les fenêtres sur le chantier. On la remercie pour dire qu'on casse nous-mêmes les portes des ascenseurs et que c'est notre faute s'ils ne sont pas réparés. Pour dire que, si les travaux ont pris du retard, c'est par notre faute. On la remercie, avec tout ce qu'on a souffert, de salir encore nos noms. De dire qu'on a les clés du foyer et qu'on casse ! Si on casse une seule porte ici, ADOMA aurait déjà pris une photo ! Combien de fois les pompiers sont passés, à cause d'une coupure de courant ou d'une inondation, à cause d'une canalisation éclatée, et jamais ils ne peuvent intervenir parce que personne au foyer n'a les clés…

Si l'avocate d'ADOMA ne connaît pas notre douleur, qu'elle ne nous donne pas d'autre souci de plus en nous salissant.

On ne compte pas sur ADOMA, mais sur le juge. On est des ouvriers, des gens de 50 ans, des retraités, on ne doit pas nous traiter comme des gamins qui vont à la crèche. On a travaillé et travaillé pour dire la vérité sur ADOMA et pour demander devant la justice où sont nos droits, du moment qu'on a un contrat avec ADOMA.

On est des gens qui se lèvent tôt et rentrent tard. Du lundi au samedi on travaille. Merci, ADOMA pour le bruit et la poussière, pour le nettoyage pas fait convenablement, pour l'amiante enlevée pendant qu'on est là, pour les mois entiers sans ascenseurs où on doit monter 11 étages, même les vieux et les malades.

Merci ADOMA de nous considérer comme des « gens de passage », de ne pas vouloir reconnaître la vérité de nos vies d'ouvriers en France depuis 20 ans, 30 ans, dont le foyer est bien la résidence principale où nous passons la majorité de notre vie.

On appartient à la population de ce pays, que cela plaise à ADOMA ou pas. C'est pour ça que nous retournons vers la justice.

ADOMA dit que nous ne cherchons pas la justice, mais que nous faisons de la politique : elle nous fait honneur en disant ça, ça veut dire que les questions que nous posons sont assez essentielles pour concerner tout le pays.

Nous on se considère comme des humains, même si on est des ouvriers, si on est pauvres. Même si on est pauvres, on réfléchit. Ce que veut ADOMA, c'est qu'on ne soit pas des gens qui réfléchissent. C'est ça qui les gêne.

On est là dans le pays, comme tout le monde. On essaie de vivre comme tout le monde. On supporte la situation.

Ce qu'ADOMA supporte très mal, c'est que des gens à Procession savent ce qu'ils font et où ils vont, et essaient d'avoir des droits comme des citoyens. On n'appartient à aucun parti politique. Ce qu'ADOMA voudrait c'est qu'on soit des moutons. On est des gens civilisés, pas des animaux. Même si on est des ouvriers pauvres, on essaie de vivre avec les gens, de partager avec tout le monde.

On invite tous nos amis, des autres foyers, du quartier, de la jeunesse, à nous accompagner devant la justice mercredi 1er Octobre à 14 heures.

Faites partie vous aussi de la « machine de vérité, de justice, de bonheur et de courage »

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/35270
Source : message reçu le 30 septembre 15h
Source : message reçu le 29 septembre 16h