Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

mardi 28 octobre 2014 à 19h30

2 parties : 1 2

Assemblée de soutien au Testet

Suite au décès de Rémi

Suite aux évènements qui ont eu lieu ce week-end au Testet, une assemblée est organisée mardi 28 octobre à 19h30 à la Parole Errante, au 9 rue François Debergue à Montreuil.

Nous souhaitons organiser cette assemblée afin de dénoncer les violences policières qui ont entraîné la mort de Rémi dans la nuit de samedi à dimanche dernier au Testet. Les premiers éléments sur les causes du décès et les témoignages qui sont venus les étayer laissent entendre que Rémi serait mort des suites d'une "explosion". Nous dénonçons les tentatives des autorités de criminaliser Rémi en lui attribuant le transport éventuel dans son sac à dos d'un dispositif explosif ayant entraîné sa mort. Celles-ci sont autant d'entreprises destinées à détourner l'attention de ce que chacun soupçonnait et craignait : le crime policier.

L'impunité des violences et crimes policiers qui marquent nos luttes mais également la vie de bien des quartiers populaires doit cesser ! L'usage d'armes qui mutilent et tuent au nom du maintien de l'ordre et de la "gestion démocratique des foules" doit être banni ! La justice expéditive et les politiques sécuritaires qui créent un climat de suspicion, de répression sociale et servent d'écran protecteur à des choix de société et des projets économiques irrationnels doivent être combattus sans relâche !

Nous ressentons le besoin d'en discuter collectivement, de dépasser l'émotion (en conservant toute la force de notre colère) afin de construire dans l'intelligence collective une mobilisation qui soit à la mesure de la gravité de ce qui vient de se passer.

Des sympathisant-e-s de la lutte du Testet et de la lutte de Notre-Dame-des-Landes

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/35865
Source : message reçu le 28 octobre 00h
Source : message reçu le 27 octobre 21h
Source : message reçu sur résistons rezo le 27 octobre 20h
Source : liste de diffusion zpajol, reçu le 27 octobre 20h


Communiqué de presse suite à la mort de Rémy

La coordination du 25 octobre

Rémy, 21 ans, est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Sivens. Selon plusieurs témoignages convergents, il s'est écroulé à quelques mètres du camp retranché de la police, atteint par un tir au niveau de l'épaule, avant d'être immédiatement ramassé par la police.

S'agissait-il d'un flash-ball ou, plus vraisemblablement, d'une grenade de désencerclement projetée à tir tendu?

Seule la police le sait qui, jusqu'à présent, occulte la vérité de diverses manières. Elle prétend qu'il n'y a pas eu de blessé-e-s parmi les opposants alors que l'équipe médicale de la coordination témoigne qu'il y en a eu de nombreux le samedi. La police affirme avoir «découvert un corps» dans la nuit en omettant de mentionner la violence des affrontements à ce moment-là (la préfecture a affirmé que les affrontements se seraient arrêtés vers 21h et omis de dire qu'ils ont repris de plus belle vers minuit). Elle prétend n'avoir pu venir sur place le dimanche pour lancer l'enquête (une fois le crime accompli, la police a brusquement quitté les lieux sans, jusqu'à ce jour, tenté d'y revenir). Nous exigeons que toute la lumière soit faite au plus vite sur cet homicide, par respect pour Rémy, sa famille et ses ami-e-s. Nous souhaitons aussi que les responsables de ce drame soient poursuivis au plus tôt. Et pour nous, le responsable n'est pas seulement le robocop matricule xxx qui a appuyé sur la gâchette samedi soir - et encore moins Rémy. Il s'agit de savoir qui a construit cette situation de violence qui ne pouvait que tourner au drame.

Que faisaient donc les forces de l'ordre samedi au Testet, alors que le préfet s'était engagé à ne pas en poster pendant ce week-end, vu les milliers de militants attendus (7000)? Il n'y avait aucun ouvrier à protéger, ni aucune machine à défendre: la seule qui n'avait pas été évacuée le vendredi avait été brûlée le soir même. Pourquoi donc avoir posté 250 gendarmes mobiles et CRS armés de grenades et de flash-blalls pour garder un petit carré de terre entouré d'un fossé large de plusieurs mètres? S'agissait-il de protéger les précieux grillages ? Ou bien de générer de la tension et de faire de la provocation? Les autorités savaient très bien ce qui allait arriver en laissant un engin au Testet le vendredi et en y postant une armada le samedi.

A l'heure actuelle où l'inanité du projet de barrage au Testet apparaît au grand jour, à l'heure où tous les mensonges et conflits d'intérêts dénoncés par les opposants depuis des mois ont été confirmés par les investigations des journalistes (Le Monde 24/10 et le Figaro, 26/10) et le rapport des experts ministériels rendu public aujourd'hui, le président du Conseil général et le Préfet du Tarn n'ont plus aucun argument en faveur du barrage si ce n'est de monter en épingle la prétendue violence des opposants. Ils avaient donc besoin de violence samedi. Ils l'ont provoquée. Elle a coûté la vie à Rémy.

Nous sommes sous le choc et adressons nos plus sincères condoléances à ses proches.

La coordination du 25 octobre

PS:

Nous exigeons d'ores et déjà qu'une seconde autopsie indépendante soit effectuée et avertissons la préfecture que si le corps n'était pas conservé de sorte à ce que cette contre-expertise soit possible, ce serait une preuve de plus que les autorités veulent cacher la vérité. Nous dénonçons les tentatives de salir la mémoire de Rémy en prétendant que les causes de sa mort seraient liées à son «alcoolémie» ou à sa «violence».

Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 27 octobre 20h