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mardi 20 janvier 2015 à 13h30

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Soutien à nos camarades

Saïd Bouamama et Saïdou du groupe ZEP !

Le 20 janvier 2015, nos camarades Saïdou du groupe ZEP (Zone d'Expression Populaire) et Saïd Bouamama, sociologue et militant communiste lillois, sont convoqués au TGI de Paris, suite à une mise en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une plainte de l'AGRIF (Alliance Générale contre le Racisme et pour la défense de l'Identité Française et chrétienne), groupe d'extrême droite nostalgique du colonialisme français.

La raison de cette plainte : un ouvrage de Saïd et une chanson du même nom, «Nique la France», qui assènent en refrain : « Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes. » (Voir vidéo ci dessous)

Nous soutenons totalement nos camarades injustement condamnés et partageons le message de cette chanson, qui rappelle que la France est certes « le pays de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen », mais qu'elle ne reste qu'une déclaration étant donné les violences policières, le racisme, l'impérialisme, etc… qui tuent et oppriment, hier comme aujourd'hui, au sein de notre pays des milliers de personnes.

C'est pour cela que nous, jeunes communistes de Lille, réclamons la fin des poursuites contre Saïdou et Saïd Bouamama, ainsi que la dissolution immédiate de l'AGRIF, association réactionnaire et raciste.

Pour soutenir nos camarades : Rendez-vous le 20 janvier 2015 à 13h30 au Tribunal de Grande Instance de Paris !

https://www.youtube.com/watch?v=KdA2j4oU7v8

http://www.live-boutique.com/site/local/cache-vignettes/L500xH500/ZP_visualbumw-95340.jpg

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/37174
Source : message reçu sur résistons rezo le 4 janvier 19h


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Soutien à Saïdou et Saïd Bouamama

[Communiqué d'AL paru le 5 janvier 2013]

Le 20 janvier 2015, Saïdou du groupe ZEP et Saïd Bouamama, sociologue et militant, sont convoqués au TGI de Paris, suite à une mise en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une plainte d'une association d'extrême droite.

Saïdou, chanteur du groupe Zone d'expression populaire (ZEP), et Saïd Bouamama, sociologue et militant, sont attaqués en justice pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » par l'Alliance générale contre le racisme et pour la défense de l'identité française et chrétienne (Agrif) suite à la sortie de leur livre et de l'album Nique la France. Devoir d'insolence.

Nous ne pouvons qu'adhérer totalement aux paroles de la chanson mise en cause :
« Nique la France et son passé colonialiste
Ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes
Nique la France et son histoire impérialiste
Ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes. »

La plainte a été déposée en octobre simultanément à la polémique lancée par le livre de Copé à propos du « racisme anti-blanc ». Ce concept, qui n'était jusqu'alors utilisé que par l'extrême droite, permet d'accuser des maux qu'ils vivent les victimes du racisme d'État. Le concept n'est pas nouveau : Frantz Fanon en parlait comme d'une arme contre les revendications des colonisé-e-s.

Cette attaque illustre les injonctions au silence qui sont faites aux enfants d'immigré-e-s. La question est posée ainsi par Saïd Bouamama : « Pourquoi Michel a-t-il le droit d'insulter le drapeau et pas Mohamed ? » En faisant comprendre comme du « racisme anti-blanc » le fait d'insulter la France, les fachos de l'Agrif veulent affirmer tout simplement qu'être Français, c'est être blanc !

La riposte est en marche, une pétition a très rapidement été mise en ligne avec l'objectif d'atteindre 100.000 signatures d'ici février, et une campagne de soutien national se monte - Devoir d'insolence antiraciste - dont Alternative libertaire est signataire.

Nous devons combattre l'injonction au silence, ou ce que le sociologue de l'immigration Abdelmalek Sayad appelait l'injonction à la politesse faite aux immigré-e-s. C'était l'objectif de Saïdou et Bouamama, et leur procès illustre bien le sort qui est réservé à celles et ceux qui refusent de se plier à cette injonction à la politesse.

Merci madame la France ! Et bien non, il n'y a pas de merci pour les discriminations, les violences policières, la misère, la précarité, et les crimes coloniaux d'hier et d'aujourd'hui. Avec ce procès, c'est à la criminalisation d'un appel à l'égalité que nous assistons.

Alternative libertaire réclame l'abandon des poursuites judiciaires à l'encontre de ces deux camarades, soutient la campagne Devoir d'insolence antiraciste et appelle à s'y investir. Refusons les injonctions à se taire qui sont faites au dominé-e-s et aux exploité-e-s ! Que leur parole s'exprime dans toute leur radicalité !

Alternative libertaire

http://www.zep-lesite.com/

Source : http://www.alternativelibertaire.org/?Soutien...


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Soutien à Saïd Bouamama et à Saïdou Zep

Indigenes

devoir d'insolence

Vous avez été nombreux à apporter votre soutien au rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d'expression populaire) et au sociologue et militant Saïd Bouamama mis en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une plainte de l'Agrif, un groupe d'extrême droite nostalgique de l'Algérie française.

Comme des millions de gens à travers le globe ces dernières années, les deux auteurs ont attaqué le colonialisme et le système capitaliste et impérialiste. Comme beaucoup d'entre nous, ils dénoncent une idéologie toujours très en vogue : le racisme, sous ses formes les plus courantes mais aussi les plus décomplexées. Comme de nombreux habitants des quartiers populaires, ils ont crié leur colère contre les inégalités, les discriminations et la justice à double vitesse. C'est pour cela qu'ils sont poursuivis en justice.

Quand on musèle la vérité, l'insolence devient un devoir

Soyons massivement présent.e.s à leur procès qui se déroule le 20 janvier à 13h30 au Tribunal de Paris (4 Boulevard du Palais, 75001 Paris - Métro Cité Ligne 4)

Source : http://indigenes-republique.fr/soutien-a-said...


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Contre l'islamophobie, l'antisémitisme et tous les racismes

égalité des droits et justice pour tou-te-s

Communiqué du Front de gauche "antiracismes"

Dans un climat caractérisé depuis plusieurs années par la montée du racisme, l'attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo et la prise d'otages de l'épicerie casher à Paris, qui ont provoqué la mort de 16 personnes les 7 et 10 janvier derniers, marque un tournant dans la lutte contre le racisme et les discriminations en France.

Déjà des dizaines d'attaques et d'agressions contre des lieux de cultes et des personnes de confession musulmane sont à dénombrer, et les lieux de culte juifs ont été placés sous protection policière.

Le Front de Gauche Thématique « antiracismes » appelle toutes les forces de progrès à se mobiliser pour s'opposer à la stigmatisation des Musulman-e-s, aux attaques contre les personnes de confession juive, et à toutes les formes de racismes et de discriminations qui risquent de s'intensifier partout dans la société. Toutes les initiatives dans ce sens doivent être relayées et soutenues. Au moins deux rendez-vous de ce type sont d'ores et déjà à l'agenda.

Contre les divisions, face aux discours, aux actes et aux politiques racistes et xénophobes, développons la solidarité et défendons l'égalité des droits et la justice pour tou-te-s !

Source : message reçu le 14 janvier 23h


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Soutien aux deux Saïd

le 20 janvier à 13h30 au Tribunal de Grande Instance, 4 bd du Palais, 75001 Paris

Par Pierre Tevanian

Retour, une fois de plus, sur le prétendu racisme antifrançais

07.01.2005 - Mis en examen, suite à la plainte d'un groupe d'extrême droite nostalgique de l'Algérie française (l'AGRIF), le sociologue Saïd Bouamama et le rappeur Saïd, dit Saïdou, de la ZEP (Zone d'expression populaire), comparaîtront le mardi 20 janvier 2015 au Tribunal de Grande Instance de Paris (4 boulevard du Palais, Métro Cité), pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » - à l'encontre, oui : de la France et des Français !

Soutien aux deux Saïd le 20 janvier à 13h30 au Tribunal de Grande Instance, 4 bd du Palais, 75001 Paris

Mis en examen, suite à la plainte d'un groupe d'extrême droite nostalgique de l'Algérie française (l'AGRIF), le sociologue Saïd Bouamama et le rappeur Saïd, dit Saïdou, de la ZEP (Zone d'expression populaire), comparaîtront le mardi 20 janvier 2015 au Tribunal de Grande Instance de Paris (4 boulevard du Palais, Métro Cité), pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » - à l'encontre, oui : de la France et des Français ! L'objet du litige : un livre-disque tout à fait recommandable intitulé Nique la France ! Devoir d'insolence. En guise de soutien, et d'appel à un soutien collectif, notamment ce mardi 20 à 13H30, les quelques lignes ci-dessous rappellent brièvement l'enjeu de ce procès éminemment politique.

J'ai rencontré Saïd Bouamama, après l'avoir lu, en 2003, puis quelques années plus tard, après l'avoir écouté, Saïd dit "Saïdou" du Ministère des affaires populaires puis de la Zone d'expression populaire, et depuis nous nous sommes souvent retrouvés côte à côte dans les mêmes combats, notamment antiracistes. J'ai pu apprécier en eux d'infatigables et généreux combattants de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, tout simplement. Bref, dans des termes qui ne sont pas leurs mots habituels ni les miens : d'authentiques défenseurs de "notre devise nationale" !

Ce que moi, aussi bien qu'eux je crois, refusons dans une formule comme "notre devise nationale", ce ne sont pas les trois termes de ladite devise mais bien l'épithète "nationale" et plus encore ce petit mot redoutable : "notre", qui généralise, amalgame, nationalise, et parfois racialise, le souci de la liberté, de l'égalité, de la fraternité. Car aucun peuple, aucune nation, aucun groupe humain n'en a le monopole, et par ailleurs chaque peuple, chaque nation, chaque groupe humain est traversé de disparités et de contradictions, notamment entre ces principes éthiques, avec toutes les actions humaines admirables qu'ils inspirent, et leur contraire, avec toutes les oppressions qui les accompagnent.

"La France" ne fait pas exception, et j'ai moi même participé aux photos du livre Nique la France. Devoir d'insolence, aujourd'hui incriminé, qui ne souffrait pour ma part d'aucune ambiguité : ce n'était pas "les Français", en tant que peuple supposé homogène et inférieur, qui étaient visés par l'insolente formule, mais bien un fétiche, une idole, "la France", dont les méfaits (ceux du nationalisme, du francocentrisme et de la "préférence nationale", du service de l'Etat placé au dessus de toute autre considération...) sont innombrables - de la colonisation, avec sa "mission civilisatrice", à la collaboration avec le régime nazi, en passant par la plus ordinaire indifférence au sort des étrangers, en dehors ou à l'intérieur de nos frontières.

Cela, quiconque connait les écrits et les engagements de Said Bouamama, et sur un autre registre (musical) de Saïdou, le comprend aisément. Et quand bien même on ne connaîtrait pas leurs oeuvres, il suffit de se concentrer sur les paroles de la chanson intitulée Nique la France, et de lire les textes du livre homonyme, pour le saisir. C'est pourquoi je dois confesser une grande lassitude, une grande fatigue, un grand découragement parfois, une grande colère souvent, de voir traînés devant les tribunaux par l'AGRIF, sous un chef d'inculpation ayant trait au racisme, un sociologue et un artiste qui comptent parmi les combattants les plus admirables et les plus conséquents de leurs professions, de la lutte contre tous les racismes. Des gens qui n'ont jamais compté leur temps pour soutenir cette cause. Je trouverais cela comique, une telle inversion du réel, si ce n'était pour eux usant, coûteux, offensant.

J'ai par ailleurs, comme Saïd Bouamama, et bien d'autres comme João Gabriell, produit des argumentaires qui soulignent le caractère spécieux, et extrêmement pernicieux, du concept de racisme antifrançais ou antiblanc. Il n'y a enfin pas de délit de blasphème en France, et l'idolâtrie nationale ne doit pas faire exception. Mais ce n'est pas l'essentiel de mon propos ici : il s'agit de témoigner de mon respect, mon admiration, pour deux personnes qui contribuent, contrairement aux intégristes de la francophilie, à rendre ce pays où je suis né, et où je vis, "la France" justement, un peu plus juste, un peu plus humain, un peu plus vivable.

Source : http://lmsi.net/Soutien-aux-deux-Said
Source : http://www.ism-france.org//communiques/Soutie...