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mercredi 1er avril 2015 à 18h

Les enfants cachés du général Pinochet

Précis de coups d'État modernes et autres tentatives de déstabilisation

Présentation et dédicace du dernier livre de Maurice Lemoine

Il paraît loin le temps où, en juin 1970, avant de contribuer au coup d'Etat qui renversa le président socialiste Salvador Allende et instaura la dictature du général Augusto Pinochet, Henry Kissinger déclarait à propos du Chili : "Je ne vois pas pourquoi nous devrions rester tranquilles quand un pays devient communiste à cause de l'irresponsabilité de son propre peuple." Elaborée aux Etats-Unis, cette doctrine mortifère, chaque fois inaugurée par un golpe, a été mise en oeuvre par les militaires en Argentine, en Bolivie, au Brésil, au Paraguay, au Pérou, en Uruguay, et par les gardes prétoriennes d'Amérique centrale.

Après de longues années de régimes autoritaires, l'Amérique latine a paru choisir définitivement la voie de la démocratie. Mais, avec des résultats sociaux catastrophiques, une démocratie placée sous la coupe du marché. De sorte que, pendant toute la décennie quatre-vingt-dix, une question s'est posée : que se passera-t-il le jour où un gouvernement élu, considérant dévastateurs les effets d'un modèle présenté comme universel, remettra en cause les dogmes économiques du moment ? On connaît désormais la réponse - ou on devrait. Alors qu'une vague de chefs d'Etat de gauche ou de centre gauche est arrivée au pouvoir depuis 1998, les golpes, putsch et autres tentatives de déstabilisation, parfois mis en échec, parfois réussis, ont affecté le Venezuela (2002), Haïti (2004), le Honduras (2009), la Bolivie (2010), l'Equateur (2011) et le Paraguay (2012).

Toutefois, les techniques ont évolué. Les secteurs conservateurs ayant appris que, face à l'opinion internationale, les méthodes sanglantes se révèlent contreproductives, les recettes aussi astucieuses que sophistiquées employées permettent à ces sinistres opérations de ne plus être qualifiées de... coups d'Etat. En quoi ces déstabilisations nous concernent-elles ? En 1973, l'Europe en général et la France en particulier exprimaient leur solidarité avec le Chili de Salvador Allende ; aujourd'hui, elles se montrent indifférentes, quand elles n'appuient pas implicitement les putschistes. Pourquoi ? Quels sont les acteurs de cette mutation ? Et s'ils obligeaient à se poser une question dérangeante : que se passerait-il, chez nous, si la gauche - une gauche de rupture - arrivait au pouvoir démocratiquement ?

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/39009
Source : http://www.amazon.fr/Enfants-cachés-général-P...
Source : http://www.legrandsoir.info/paris-ambassade-d...