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mardi 31 mars 2015 à 18h30

Réunion de soutien aux Chibanis

Les Chibanis ou « cheveux gris » en arabe.

Travailleurs pauvres, laissés pour compte à l'âge de leur retraite, ils sont pourtant ceux qui ont construit nos hôpitaux, nos écoles, nos immeubles... A Paris, chez les spéculateurs immobiliers, les Chibanis, on n'en veut plus. Alors on tente de les expulser : en juin 2013, les 31 Chibanis du 73 faubourg St Antoine, depuis 30 à 40 ans clients d'un hôtel meublé de la Compagnie des Immeubles de la Seine, reçoivent un avis d'expulsion ordonné par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Les propriétaires promettent alors 450 000 euros à la gérante si elle parvient à « vider » l'hôtel dans les 3 mois ! Mais, surprise, un Chibani, ça résiste ! Soutenues par le DAL, le CLAC 12 (Collectif Logement Associatif et Citoyens du 12e), la Commune Libre d'Aligre, et le voisinage, des mobilisations ont lieu, la municipalité est saisie du dossier. Après le départ de la gérante, les « cheveux gris » oeuvrent eux-mêmes à la réfection de l'hôtel que son propriétaire a laissé se détériorer. En septembre 2014 la Ville de Paris envisage l'acquisition et la réhabilitation de l'immeuble mais sans donner suite... Le 15 décembre 2014, la Préfecture de Police de Paris affiche à la sauvette dans l'hôtel, un arrêté d'interdition immédiate d'habiter, en dépit des réhabilitations effectuées ! La risposte s'organise : le 17 janvier 2015, les chibanis et les associations qui les soutiennent organisent une grande manif. dans le quartier avec la musique de la « Fanfare Invisible » et de « Bandaligre » : les Chibanis revendiquent un titre de locataire et un relogement. Fidèle à sa logique arbitraire, la Préfecture de Police néanmoins expulse les Chibanis au petit matin du 19 février 2015. Ils sont relogés temporairement dans un immeuble du 13e de l'association Aurore. Aujourd'hui une dizaine d'entre eux ont obtenu un logement définitif, tandis que les autres attendent d'être relogés d'ici juin 2015.

Sans la lutte, sans la solidarité, sans le sens de l'organisation dont ils ont fait preuve, cela n'aurait pas été le cas ! Pas de vie digne sans logements décents...

L'élan de solidarité doit se poursuivre : les Chibanis sont aujourd'hui une dizaine à avoir obtenu un logement, les 20 autres devraient suivre ; ils ont besoin d'aide pour leurs emménagements ! Après 10, 20, 30 ans de vie en hôtel, et qu'on n'a plus 20 ans, il est difficile d'emménager dans un nouveau logement, de l'aménager, et d'avoir les moyens de rassembler toutes les fournitures pour y vivre !

Pour participer à cette organisation, réunion au 50 Régnault dans le 13e (mo BNF) mardi 31 mars 18h30

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/39029
Source : http://www.cl-aligre.org/spip/spip.php?articl...