thème : répression
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samedi 28 mai 2016 à 11h

2 parties : 1 2

Rassemblement de solidarité avec les

prisonnières en lutte à la maison d'arrêt de Fresnes

Attention: ce rendez-vous avait été annoncé comme annulé. Il est maintenu. L'horaire est 11h et non plus 13h.

Samedi 28 mai 2016 rassemblement à 11h00 au carrefour de la déportation à Fresnes. C'est à l'extérieur de l'enceinte pénitentiaire au bout de l'avenue de la liberté, côté femmes.

Ce rassemblement c'est un appel à soutenir la lutte des femmes contre leurs conditions de détention et dénoncer la répression qui a touché une prisonnière basque. On se joindra aux proches de détenu-es basques venus dans deux cars pour visiter et soutenir les prisonnie-res en lutte.

Dans le courant du mois d'avril, les femmes de la Maison d'Arrêt de Fresnes se mobilisaient pour demander le respect de leur droit et de meilleures conditions de détention. Une lettre comportant la signature de 40 prisonnières avait été remise à la direction, exprimant un certain nombre de revendications, parmi lesquelles la résolution des graves problèmes d'hygiène, l'accès aux UVF, un traitement plus respectueux de la part des surveillantes, de meilleures conditions pour les prisonnières enceintes...

N'ayant obtenu aucune réponse, le 2 mai, elles ont réalisé un blocage symbolique de la cour de promenade pendant 10 minutes, refusant de regagner leur cellule.

La direction a alors désigné la détenue basque Itziar Moreno comme instigatrice de la mobilisation. La jeune femme a été envoyée en isolement pour une durée qui pourrait s'allonger indéfiniment ! Cela est particulièrement inquiétant.

En réaction, les deux autres détenues basques de la MAF, Ekhiñe Izaguirre et Iratxe Sorzabal, ont forcé leur entrée au mitard.

La punition infligée à Itziar Moreno a aussi fait réagir du côté de la Maison d'Arrêt des Hommes à Fresnes, Osny et Meaux, où les détenus basques ont entamé une grève de la faim et autres actions, jusqu'à ce que la situation d'Itziar Moreno se régularise.

(La solidarité déployée par les prisonnier-es basques et leurs proches est un exemple à suivre!)

Ce n'est pas un hasard si depuis quelques mois des prisonnières se mobilisent dans les maisons d'arrêt, que ce soit à Fleury ou à Fresnes. Les conditions de détention ne cessent de se dégrader, sous prétexte de sécurité, l'administration pénitentiaire isole, fouille, limite les mouvements (accès à la promenade, aux activités,...). Elle trouve les moyens pour installer des portiques de sécurité partout, mais n'a plus les moyens de remettre une trousse d'hygiène mensuelle aux détenues.

Dans un contexte de plus en plus répressif, les droits des prisonnier-es ne sont pas respectés. Que ce soit pour le maintien des liens familiaux (rapprochement familial, UVF,...), pour l'accès à la santé (libération des prisonnier-es malades, prise en compte des femmes enceintes,...), ou pour le respect de la dignité des personnes détenues et leurs proches.

Les juges prononcent des peines de plus en plus longues, refusent les conditionnelles, et chaque revendication ou résistance peut se transformer en sanction de l'administration pénitentiaire, voire même en condamnation pénale. De la simple rébellion à l'évasion, car comme disait Mesrine « le droit de tout homme enfermé est de s'évader ».

C'est par l'organisation collective qu'on arrivera à relayer les luttes, être plus nombreux à se solidariser et gagner du terrain, briser l'isolement, l'arbitraire et en finir avec ce système carcéral !

Pour soutenir les revendications et dénoncer la répression venez nombreux au rassemblement avec de quoi faire du bruit!

Pour se rendre au rassemblement par les transports en commun, c'est facile, et mieux desservi que Fleury !

  • Prendre le RER B (direction St Rémi les Chevreuse) jusqu'à La Croix-de-Berny, puis le bus Tvm (direction Saint-Maur - Créteil) jusqu'à l'arrêt Docteur Tenine (2 arrêts).
  • Prendre le RER B (direction Robinson) jusqu'à Arcueil-Cachan, puis le bus 187 (direction Charcot-Zola) jusqu'à l'arrêt carrefour de la déportation (12 arrêts).
  • On peut aussi prendre le bus 187 directement à Porte d'Orléans (19 arrêts).

Pour un départ groupé:

rendez-vous au milieu du quai du RER B Cité Universitaire, à 10h15, et sans retard !

Et sinon vous pouvez aussi envoyer le courrier suivant, accommodé à votre sauce :

A l'attention du Directeur de la M.A. Fresnes
M. Scotto
3, Allée des Thuyas
94.261 - Fresnes Cedex France
Fax : 00 33 1 43 50 40 08

Monsieur Scotto,

Je soussigné, ( ), par la présente, je veux dénoncer les punitions injustes et démesurées imposées aux Prisonnières Politiques Basques dans la MAF de Fresnes.

Je vous signale que les revendications des droits fondamentaux des détenues ( droit à l'hygiène, au respect a l'intimité, a être traitées dignement… ) sont tout à fait légitimes. Et par conséquent ces requêtes devraient être entendues et mises en place.


Je vous rappelle que l'isolement et/ou le mitard sont des mesures qui entraînent de graves conséquences pour la santé physique et psychologique des personnes. C'est la raison pour laquelle ces mesures sont considérées par les organisations internationales de défense des droits humains comme de la torture blanche.

Je dénonce énergiquement l'utilisation de ce type de pratiques brutales et arbitraires en réponse à de simples demandes de respect des droits essentiels des personnes, portées par un grand nombre de prisonnières.

Je dénonce également la violence subie par Itziar Moreno au moment où elle a été menée à la cellule d'isolement.

Je vous demande donc, de mettre fin immédiatement aux mesures répressives appliquées à Iratxe Sorzabal, Ekhiñe Eizaguirre et Itziar Moreno.

Et donner suite aux revendications des femmes.

Dans l'attente de votre compréhension.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/47732
Source : message reçu le 25 mai 00h


Solidarité avec les

prisonnières en lutte à la Maison d'Arrêt de Fresnes

Les prisonnières de la Maison d'Arrêt des Femmes de Fresnes sont en lutte. Nous appelons à un rassemblement pour les soutenir.

  • 12h : Pré-RDV à la station RER B La Croix de Berny.
  • 13h : RDV devant la MAF.

Les instruments de musique sont les bienvenus pour faire du bruit pour les prisonnières !

Voici l'article paru sur Mediabask expliquant leur situation :

Suite à une action de blocage le 2 mai 2016 dernier, Itziar Moreno est aujourd'hui à l'isolement dans la maison d'arrêt des femmes (MAF) de Fresnes. Côté hommes, les détenus basques ont entamé une grève de la faim en solidarité avec la jeune femme.

En avril dernier, les détenues de la maison d'arrêt des femmes de Fresnes se mobilisaient pour demander le respect de leur droit : amélioration des conditions d'hygiène, respect vis à vis des femmes enceintes… Sans réponse de la part de la direction, la tension est montée, explique Muriel Lucantis, de l'association Etxerat.

Le 2 mai, les détenues ont symboliquement bloqué le patio une dizaine de minutes, refusant de regagner leur cellule. Elles étaient aussi une quarantaine à signer et envoyer une lettre à la direction, faisant part de leurs sollicitations. Cette dernière a désigné la détenue basque Itziar Moreno comme l'instigatrice de la mobilisation, à laquelle participaient aussi des détenues de droit commun. La jeune femme a été envoyée en isolement pour une durée « qui pourrait s'allonger indéfiniment », s'inquiète Etxerat.

En réaction, les deux autres détenues basques de la MAF, Ekhiñe Izaguirre et Iratxe Sorzabal, « ont forcé leur entrée au mitard ». Ressorties lundi 9 mai, elles l'auraient réintégré depuis hier, mardi 10 mai. La punition infligée à Itziar Moreno a aussi fait réagir du côté de la maison d'arrêt des hommes, où les détenus basques ont entamé une grève de la faim « jusqu'à ce que la situation de la détenue] se régularise ».

« Torture blanche »

Dans un communiqué envoyé ce matin, mercredi 11 mai, le collectif Bagoaz s'est associé à cette dynamique de solidarité. « Nous rappelons que l'isolement, a fortiori prolongé, entraîne de graves séquelles physiques et psychologiques pour celles et ceux qui y sont soumis, et qu'il est souvent pointé par les organisations internationales de défense des droits humains comme 'torture blanche'. »

Il dénonce l'utilisation de ce type de pratiques « brutale et arbitraire en réponse à de simples demandes de respect des droits essentiels des personnes, portées par un grand nombre de prisonnières ». Et appelle « l'ensemble des personnes attachées au respect des droits essentiels à se joindre à l'envoi massif de lettres à la direction de la prison », pour que cessent « ces mesures répressives ».

Enfonçant le clou, le collectif souligne la multiplication des atteintes aux droits des détenus dans les prisons de l'Hexagone.

Source : message reçu le 17 mai 21h