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mercredi 29 juin 2016 à 19h30

Café Politique du 17è sur le Sport

Ils nous ont volé le foot

avec les interventions de

  • Pierre Rondeau, économiste Paris 1
  • Thibault Lhonneur, membre du journal Fakir
  • Céline Braud, footballeuse amatrice
  • Ménilmontant Football Club 1871, club autogéré

Encourages par les familles et les copains, en club ou en bas d'un immeuble, deux canettes pour faire les buts et un ballon écorché par des heures de jeu, nombreux sont les gamins qui ont grandi avec le foot. Plus tard, ils sont encore la, à vibrer chaque fin de semaine sur le terrain ou dans les tribunes, au stade du quartier, pour un foot populaire, enthousiaste et inclusif...

Mais pour une fraction de dirigeants, le foot c'est d'abord une affaire : la toute-puissance de l'argent s'est emparée du jeu le plus pratiqué et le plus suivi à l'échelle mondiale au prix d'un dévoiement sans précédent dans l'histoire du sport. Triche, dopage, scandales financiers, privatisation des équipements... et des joueurs l Tout est bon pour faire toujours plus de profits.

Ils nous ont volé le foot !

« Ils », ce sont les dirigeants de la FIFA qui, dans les années 70, font entrer le sport dans l'ère du foot-calculette, suivis par les patrons des grandes marques, de la télévision et les milliardaires qui y voient un moyen d'augmenter leurs profits. Les fédérations nationales comme les clubs, les joueurs et les équipements sont alors gérés comme des entreprises a céder au plus offrant, pour les plus gros profits, les plus grosses recettes publicitaires. Un business estimé dans le monde a 400 milliards de dollars.

À ce prix-là, tous les coups sont permis : manipulations des instances internationales, corruption endémique et évasion fiscale, exploitation des jeunes joueurs entrainés dans des conditions de quasi-esclavage et surdopés jusqu'à en perdre la vie... La libéralisation du ballon rond semble n'avoir aucune limite et continue de s'étendre avec désormais le foot féminin dans son viseur.

Pourtant, notre foot résiste, celui du bas des immeubles qui tisse du lien social et n'exclut personne, qui se tient loin des dérives des professionnels et se bat contre le foot-business à l'instar des Corinthiens de Säo Paulo qui, dans les années 80, réinventent un mode de gestion collectif et démocratique de leur club, porte en exemple dans tout le pays, en pleine dictature militaire l Ou des joueurs de Liverpool qui, en 1997, prennent fait et cause pour les dockers en grève depuis près de deux ans.

C'est aussi |e combat du Ménilmontant FC 1871, crée par une bande de copains il y a deux ans. Un club « autogéré », sans dirigeant ni entraîneur, qui annonce la couleur dans son logo : |e bateau de Paris et les canons de la Commune. A bon entendeur !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/48633
Source : https://www.facebook.com/CafePolitique17e/
Source : message reçu le 15 juin 10h