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samedi 6 novembre 2010 à 14h30

8 parties : 1 2 3 4 5 6 7 8

Manifestation à Paris pour les retraites

Trajet / Parcours : départ 14h30 de République vers Bastille puis Nation

Deux parcours: (c'est confirmé)

Parcours 1 : CGT, CGC, CFDT
République - Bastille - Av. Daumesnil - Bd Diderot

Parcours 2 : UNSA, Jeunes, FSU, CFTC, Solidaires, FO
République - Bd Voltaire - Nation

Rendez-vous particuliers:

  • 13h00 - départ commun du 20e - devant la Mairie, place Gambetta
  • 13h00 - cars organisés par la CGT depuis plusieurs villes du 91
  • 13h00 - rdv CNT - devant le Cirque d'hiver, métro Filles du Calvaire
  • 13h30 - rdv CGT - bd du Temple
  • 13h30 - rdv cortège étudiants - angle rue de Crussol / Bd Voltaire
  • 13h30 - cortège 92 Interpro - angle du Voltaire / rue Jean-Pierre Timbaud
  • 14h00 - rdv compagnie Théâtre du Soleil - devant l'église Saint Ambroise
  • 14h00 - départ collectif de Montreuil - devant l'hôtel de Ville de Montreuil
  • 14h00 - rdv Force Ouvrière - angle Pl République / Bd Magenta
  • 14h00 - départ de la manifestation droit à l'avortement de Place d'Italie pour rejoindre la manifestation retraites à Bastille
  • 14h00 - rdv FA, anarchistes - angle bd Voltaire / rue Jean Pierre Timbaud
  • 14h00 - rdv Attac - devant Habitat, Pl République
  • 14h30 - rdv Compagnie Jolie Môme - devant le Cirque d'hiver
  • 14h30 - rdv Lutte Ouvrière (1) - angle rue St-Sabin / Bd Beaumarchais
  • point fixe - Lutte Ouvrière (2) - angle rue du Chemin-Vert / Bd Voltaire
  • point fixe - NPA (1) - parcours 1 - métro Chemin Vert
  • point fixe - NPA (2) - parcours 2 - métro Saint Ambroise
  • point fixe - M'PEP - en savoir plus - devant le 123 Bd Voltaire.
  • bientôt, ici, sur Démosphère, d'autres rendez-vous

Cortège syndicaux:

  • CGT : UD 75 - UD77 - UD93 - UD 78 - UD 91 - UD 95 - UD 94 UD 92
  • FSU : 95 - 78 - 92 - 91 --- 75 --- 77 - 94 - 93

Source : siège CGT au tél. 3/11 15h - deux trajets confirmés
Source : message reçu SNESUP/FSU le 25 octobre 18h
Source : http://www.cgtparis.fr/ACTU_MISE_A_JOUR.htm
Source : communiqué intersyndical ci-dessous
Source : http://cgteduc93.free.fr/? Journee-de-manifes...


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Communiqué CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA

Communiqué publié le jeudi 21 octobre 2010

Les journées du samedi 16 et du mardi 19 octobre 2010 confirment que la mobilisation est ancrée dans la durée à un haut niveau. Ce sont des millions de salariés qui dans le cadre de ces 6 journées d'action depuis début septembre affirment vouloir une autre réforme des retraites juste et efficace et l'ouverture de négociations avec les syndicats.

L'ampleur des mobilisations confirme qu'au-delà de la réforme des retraites, l'emploi, les salaires, les conditions de travail mais aussi l'avenir des jeunes sont restés sans réponses efficaces notamment depuis l'aggravation des situations liée à la crise financière de 2008. Les organisations syndicales conviennent de travailler ensemble sur ces questions dans les semaines à venir afin d'interpeller le gouvernement et le patronat.

Différents sondages réalisés ces derniers jours confirment que le mouvement recueille un très large appui de la population confirmant que c'est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu'il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.

Les organisations syndicales appellent leurs organisations à poursuivre leurs mobilisations afin de rassembler le plus grand nombre et d'amplifier le soutien de l'opinion publique. Elles appellent leurs organisations dans les territoires, les entreprises, les administrations à poursuivre les initiatives unitaires. Elles veilleront au respect des biens et des personnes.

Le gouvernement porte la responsabilité pleine et entière de la poursuite de la mobilisation compte tenu de son attitude intransigeante, de son absence d'écoute et de ses provocations à répétition. Il ne peut pas répondre à la situation actuelle par le déni et la répression.

Les organisations syndicales appellent solennellement le gouvernement et les parlementaires à ne pas adopter cette réforme en l'état.

Les organisations syndicales confirment que c'est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu'il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.

Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d'une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l'Etat, les organisations syndicales décident de continuer et d'élargir la mobilisation.

Elles décident de deux nouvelles journées de mobilisation :

  • le jeudi 28 octobre : une journée nationale de grèves et de manifestations dans la semaine du vote au Parlement.
  • le samedi 6 novembre : une journée de mobilisations et de manifestations avant la promulgation de la loi par le chef de l'Etat.

Les organisations syndicales se retrouveront le 4 novembre.

Source : http://www.cgt.fr/spip.php?article37851


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Communiqué Union Syndicale Solidaires

La mobilisation du 28 octobre, avec 270 manifestations dans toute la France, est été de grande ampleur. Malgré le vote de la loi et les vacances scolaires, le refus d'une « réforme » profondément injuste reste toujours aussi fort et le soutien de la population au mouvement social reste considérable. La multiplication d'actions multiformes, allant de la grève reconductible dans certains secteurs à des blocages ponctuels, montre la détermination d'un mouvement qui, malgré les rodomontades du pouvoir, ne s'en laisse pas conter.

Car le mouvement contre la « réforme » des retraites cristallise le rejet d'une politique mise exclusivement au service des plus riches et du patronat. Malgré la propagande gouvernementale, les salariés et la grande majorité de la population ont pris conscience que la question des retraites renvoie avant tout à la question du partage de la richesse produite et les jeunes ont compris que cette « réforme » va durcir les conditions de leur entrée sur le marché du travail et aggraver leur précarité.

Pour l'Union syndicale Solidaires, l'adoption de la loi par un Parlement aux ordres ne la rend pas plus légitime. L'iniquité de ce texte demeure et le vote du Parlement n'y change rien, la démocratie ne pouvant se réduire au vote des parlementaires et faire fi de la démocratie sociale. Le rajout, à la dernière minute, d'un amendement qui indique qu'une « réforme systémique », visant à introduire un système par points ou par comptes notionnels, serait discutée dès 2013, est l'annonce qu'une nouvelle régression sociale est d'ores et déjà en préparation.

Dans cette situation, il importe de ne rien lâcher et de poursuivre le processus de mobilisation engagé, qui articule rendez-vous nationaux et actions locales décidées quotidiennement dans l'unité : soutien aux grèves, blocages, rassemblements, initiatives de solidarité… Il est de la responsabilité des organisations syndicales de donner à ce processus une nouvelle impulsion dont la nouvelle journée unitaire de manifestations du samedi 6 novembre est une étape.

Source : http://www.solidaires.org/article33588.html


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Après le vote du Parlement sur la réforme des retraites la mobilisation persiste

Communiqué de la CGT

Fait exceptionnel dans l'histoire sociale du pays, pour la 7ème fois depuis le début septembre, une journée nationale de grèves et de manifestations unitaires s'est illustrée par 270 cortèges et près de 2 millions de manifestants.

C'est un cinglant démenti pour toux ceux qui annonçaient un simple « baroud d'honneur de salariés résignés ».

La puissance de cette journée est aussi lourde de sens au lendemain du vote solennel de la réforme des retraites par le Parlement.

La forte détermination des salariés, des retraités, des jeunes est aujourd'hui, en pleine période de congés scolaires, une réponse spectaculaire au gouvernement et au patronat qui appellent à ranger les banderoles ou à passer à autre chose.

Le président de la République doit enfin entendre le message lancé par une grande majorité de la population : il faut surseoir à la promulgation de la loi et ouvrir de vraies négociations avec les organisations syndicales.

Pour la CGT, il n'y a pas d'ambiguïté, la mobilisation doit et peut encore se poursuivre en définissant sur chaque lieu de travail les formes d'action les plus adaptées et unitaires pour être entendus.

La CGT se félicite de l'élan de sympathie et de solidarité financière qui s'exprime de France et d'ailleurs à l'égard des salariés en grève*.

La CGT appelle à préparer sans attendre la réussite du prochain rendez-vous interprofessionnel unitaire qui mobilisera toutes les générations le samedi 6 novembre en prenant toutes les dispositions dans chaque entreprise, chaque localité pour de nouveaux rassemblements de grande envergure.

* Compte de la CGT mis à disposition de ceux qui veulent exprimer leur solidarité financière : « CGT solidarité luttes retraites »

Source : http://cgteduc93.free.fr/?28-octobre-Apres-le...


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On ne lâche rien ! Voie libre

Pour Un Syndicalisme Révolutionnaire

Confédération Nationale du Travail - CNT région parisienne

http://www.cnt-f.org/urp

Une mobilisation historique

Depuis dix jours, les médias le répètent à l'envi : « La lutte contre la réforme des retraites est terminée. Rentrez chez vous ! Y'a plus rien à voir ni à espérer ! » Mais la réalité qu'ils veulent nous faire avaler n'est pas la réalité du terrain, des luttes que nous vivons au quotidien. Ces médias sont des entreprises aux ordres aux ordres des capitalistes qui nous exploitent. Éteignons nos télés et regardons dans la rue... Pour autant, il serait absurde de nier que la mobilisation reste au niveau de la mi-octobre. Après plusieurs dizaines de manifestations, rassemblements, actions diverses, et surtout journées de grèves, la fatigue existe et nous en ressentons toutes et tous les signes. Le gouvernement le sait bien ! Dès le début de cette lutte, il a misé sur notre essoufflement en jouant la carte du « cause toujours » et en s'entêtant à nier la légitimité de trois millions de grévistes s'appuyant sur large soutien populaire... De ces mois de mobilisation, nous retenons surtout l'unité à la base, la jonction des revendications (public/privé, jeunes/retraités, précaires/titulaires...) et la claque administrée aux tenants de la contre-révolution libérale.

et maintenant ?

Il s'agit de ne pas céder à la résignation, sauf à penser que quelques semaines suffiront pour faire reculer un pouvoir au service d'une minorité de privilégiés. Les patrons sont préparés à ces grèves ! Les millions d'euros des caisses noires de l'UIMM (syndicat patronal) servant à « fluidifier le dialogue social » l'ont bien montré. De notre côté, regardons les points positifs de la lutte et essayons de pousser plus loin encore pour nous donner les moyens de gagner et de mieux préparer une véritable grève générale qui reste bien le seul moyen de stopper les appétits capitalistes. Actions interprofessionnelles, blocages économiques, impulsion par des syndicats de base, solidarité financière... La lutte des retraites a permis de ranimer des pratiques de lutte qui puisent leurs racines dans l'anarchosyndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire. Il s'agit désormais de poursuivre et de systématiser ces pratiques que beaucoup d'entre nous ont redécouvertes. Préparons de façon plus construite les autres rendez-vous. La mise en place de caisses de grève permanentes un peu partout permettrait notamment de mieux résister aux impératifs financiers. Les patrons ont l'argent... donc le temps. Et nous ?

quelle arme on a ?

Certains voudraient nous convaincre que la solution, on la trouvera dans les urnes en 2012. Nous savons que les promesses électorales n'engagent que celles et ceux qui y croient. C'est dans la rue, par la grève et en bloquant l'économie que nous arriverons à dessiner un futur plus réjouissant que celui que nous réservent les capitalistes. Ne comptons que sur nous-mêmes. La solution ne viendra pas des autres ! C'est en créant des sections syndicales révolutionnaires dans les entreprises privées comme dans les services publics qu'on pourra gagner localement puis globalement. Donnons-nous les moyens de forger des outils de résistance qui redéfiniront la société de demain.

CNT RP

De l'argent, il y en a dans les caisses du patronat. Pour sauver nos retraites et généraliser les pratiques solidaires. pour bâtir un autre futur, égalitaire et autogestionnaire, rejoins la cnt !

Rien pour nous, tout pour tous !

Source : http://www.cnt-f.org/urp/agenda/details/16-ma
Source : message reçu le 5 novembre 11h


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Défendre les retraites par répartition et

refuser l'allongement du temps de travail

Tract CNT - Santé Social

La réforme proposée aujourd'hui par le gouvernement a pour premier objectif d'allonger le temps de travail. L'obsession patronale est en effet toujours la même : revenir sur la diminution du temps de travail arrachée par les luttes ouvrières.

Mais au delà de l'allongement du temps de travail, il s'agit de remettre en question le système de retraite par répartition en rendant son financement impossible. Ce que les patrons veulent voir disparaître, c'est la possibilité pour les travailleurs de toucher un salaire tout en étant libérés de leur emploi. Libres de leurs activités, de leur temps et cela jusqu'à la fin de leur vie.

On voudrait nous voir employables jusqu'à ce que mort s'ensuive!!

Sarkozy, il n'y pas que lui.

Depuis bientôt trente ans, les différents gouvernements, de droite comme de gauche, n'ont de cesse d'organiser la faillite financière des caisses de retraite ou de sécurité sociale. Ils organisent le déficit pour pouvoir nous faire croire ensuite qu'il n'y a plus d'argent !

Ainsi depuis le milieu des années 1980 ont été adoptés et mis en œuvre:

les aides d'Etat (comme le RSA aujourd'hui) qui permettent aux patrons de payer des salaires de misère, des exonérations de cotisations patronales, des systèmes de retraite complémentaire (comme Préfon pour la fonction publique), l'allongement du temps de cotisation (pour le privé en 1993 et pour le public en 2003). A quoi s'ajoutent le développement de la précarité, le chômage, les suppressions d'emploi et la généralisation des bas salaires.

Nos retraites doivent être financées par les salaires et les cotisations et non par les pratiques spéculatives

S'interroger sur la manière de financer nos retraites est fondamental pour répondre à l'offensive gouvernementale et patronale. Taxer les revenus financiers reviendrait à encourager des pratiques qui valorisent la recherche de profits (actionnariat, intéressement, etc) au détriment du travail et des salaires. Nous pensons que ces pratiques ne doivent pas financer nos retraites mais disparaître.

C'est pourquoi nous revendiquons au minimum :

  • la retraite à taux plein à 60 ans et à 55 ans à taux plein pour les travaux pénibles.
  • un retour aux 37,5 annuités pour tous public/privé. Cette revendication est importante sinon les salariés qui ont commencé ou qui commencent encore aujourd'hui à travailler jeunes (16 ans, 18 ans, 20ans...) se retrouveraient à cotiser plus de quarante ans.
  • hausse des cotisations patronales et fin de toute exonération.
  • titularisation de tous les précaires de la fonction publique sans condition de concours ou de nationalité et la fin de tous les contrats précaires dans le privé et le public.
  • l'augmentation des salaires (ce qui augmenterait automatiquement le volume des cotisations)
  • pas de pension inférieure au SMIC net
  • gestion des organismes sociaux par les salariés eux-mêmes
  • refus des retraites par capitalisation et abolition des pratiques spéculatives.

Il n'y que par la grève que nous l'imposerons

Source : http://www.cnt-f.org/sante-social.rp/t-retrai...


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Déclaration du bureau confédéral

Force Ouvrière

Les manifestations du jeudi 28 octobre ont été, malgré les vacances, malgré le vote de la loi, importantes. Cela montre, alors que la loi n'est pas encore promulguée, que la détermination à rejeter ce projet de loi est forte.

Depuis le début du conflit, Force Ouvrière exige le retrait d'une loi uniquement mise en place pour satisfaire les marchés financiers et maintenir une politique économique libérale, destructrice des droits sociaux et républicains.

Dans l'attente de la mobilisation du 6 novembre, Force Ouvrière soutient ses syndicats et structures dans l'action et considère que, quoi qu'il arrive, un esprit de résistance s'est installé chez les salariés.

Source : http://www.force-ouvriere.fr/page_principal/c...


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Mobilisation contre la casse des retraites

Synthèse et éléments de perspectives au 29 octobre

Alternative Libertaire

La lutte n'est pas finie. De façon générale, ce n'est pas la mobilisation des manifestations qui s'essouffle en tant que telle, mais les grèves engagées depuis plusieurs semaine. Cette semaine, les grèves reconductibles (Chimie, transport, communaux…) ont cessé pour la plupart. Les grèves qui favorisaient le blocage de l'économie prennent fin. Quelques secteurs, en particulier chez les communaux, restent en grève.

Maintenant que la loi est votée, nous sommes entré-e-s dans une nouvelle phase de contestation, qui remet pour partie en cause la légitimité de la « démocratie représentative », comme cela c'est vu durant le CPE. De fait les structures syndicales réformistes aussi bien que les partis politiques engagés dans le jeu institutionnel ne souhaite pas porter la contestation aussi loin. C'est ainsi que la rengaine du « vous n'avez qu'a bien voter en 2012 » refait surface. Ce n'est évidemment qu'un leurre visant à éviter une contestation sociale et politique d'ampleur d'un gouvernement dont l'illégitimité n'a jamais été aussi forte. Surtout, c'est signer la fin de la mobilisation et accepter une défaite avant que le combat ne soit fini.

Sommes-nous sur une phase de décélération ou sur un phase transitoire, marquée par les vacances scolaires qui touchent de fait la mobilisation (faiblesse de la présence lycéenne, étudiante et des personnels de l'enseignement dans les manifestations du 28/10) ? Sous quelles forment le mouvement peut-il continuer pour gagner et non seulement pour faire œuvre de témoignage ?

C'est l'objet de cette synthèse que d'essayer d'y voir plus clair et de pointer quelques enjeux des jours à venir.

Manifestations du 28 octobre :

2 000 000 de manifestant-e-s pour la CGT, 550 000 manifestant-e-s pour le ministère de l'intérieur.

  • Quelques élément à noter :
  • « Le piège du 28/10 » : de toutes les manières la journée d'hier allait être perçue comme moindre que celle du 19/10 (3,5 millions annoncés) dont le nombre semblait peu probable à reproduire durant les vacances.
  • Même si le nombre de manifestant-e-s est en baisse, la journée d'hier permet de voir que nous sommes toujours nombreuses et nombreux à être mobilisé-e-s dans la rue.
  • Cette mobilisation n'est pas « molle ». Il suffisait de voir la radicalité des manifestations, la détermination existante dans les cortèges.

Grèves :

Comment comprendre la fin des grèves engagées depuis plusieurs semaines ? Outre l'usure et les problèmes financiers liés à de tels mouvement, quatre éléments peuvent directement l'expliquer :

  • le faible ou non soutien à ces grèves de la part des syndicats réformistes (opposés à la stratégie de la grève générale et misant sur des « journées de mobilisations » pour faire reculer le gouvernement). En cela la décision de la date du 28/10 décidée par l'intersyndicale nationale du 21/10 (signataires : CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA ), soit 9 jours après la dernière journée de grève nationale, portait un coup dur à la mobilisation et surtout aux grèves engagées, dans un moment crucial de la mobilisation.
  • le fait qu'aucun secteur significatif ne soit parti en grève pour faciliter l'amplification des grèves engagées depuis début octobre, qui aurait amplifié la grève et apporté un nouveau souffle.
  • la faiblesse du syndicalisme de lutte qui, le mouvement le montre, n'a actuellement pas un poids suffisant (en nombre et en secteurs professionnels) pour mettre en oeuvre sur sa seule initiative ou son seul soutien une stratégie de grève reconductible, encore moins de grève générale.
  • les difficultés réelles pour une partie du salariat à pouvoir faire grève : difficultés financières, pas de présence syndicale, petites et moyennes entreprises, peur du risque (parfois bien réel) de perte d'emploi par représailles…

Des mouvements de grèves continuent localement. Il est à ce jour peu probable qu'un mouvement de grève fort commence chez les salarié-e-s de l'éducation à la rentrée. Mais la reprise d'une mobilisation lycéenne peut changer la perception « déclinante » du mouvement véhiculée par une majorité des médias. En attendant un éventuel rebond, nous assistons actuellement au développement de grèves larvées (par exemple arrêts quotidiens de 59 mn à la SNCF).

Actions :

  • Malgré la fin des grèves, de nombreuses actions continuent de s'organiser de façon syndicale, intersyndicale voir par des AG interprofessionnelles. Pour autant, il est difficile d'avoir une vue précise sur la semaine prochaine. En effet la grève n'a pas qu'un effet de blocage direct de l'économie et de hausse du rapport de force, elle permet également de dégager du temps pour populariser et développer la mobilisation, préparer des actions.
  • Le risque dans les jours qui viennent est de voir des actions ultras-minoritaires et « substitutives » se développer, c'est à dire que l'on cherche à compenser le défaut de grève par des actions de blocages, y compris parfois sans lien avec les salarié-e-s pouvant être directement concernés par tel ou tel blocage.

Mobilisation de la jeunesse :

  • La mobilisation lycéen-ne est suspendue pour cause de vacances scolaires. Quelques « noyaux durs » continuent de participer à la mobilisations (manifestations, actions) et prépare activement la reprise de la mobilisation à la rentrée (jeudi prochain, le 4 novembre). Difficile aujourd'hui de savoir si cela va fonctionner.
  • Au niveau de la mobilisation étudiant-e, de nombreuses universités sont touchées à des degrés divers : AG de mobilisations, grèves et blocages les jours de mobilisation nationale, blocage sur plusieurs jours de suites. Certaines présidences administratives d'universités ont préféré les fermer, ce qui casse la possibilité d'amplifier la mobilisation. Pour un détail des universités mobilisées, voir le bulletin « fac en grève » de SUD-Etudiant.

« Opinions » et solidarité

  • Le mouvement reste populaire. Pas besoin de sondage pour s'en rendre compte : il suffit de voir les gestes de soutien lors des manifestations locales, des actions…
  • De même les caisses de grèves semblent bien fonctionner et montre un certain niveau de solidarité chez des personnes ne participant pas forcément directement à la mobilisation sociale, mais bien conscientes de la différence entre une victoire et une défaite à l'arrivée. Les initiatives qui permettent de renforcer cette solidarité sont importantes à prendre.
  • Dans les jours qui viennent un certain nombre de mobilisations de soutien auront lieu pour faire pression concernant le paiement d'une partie des jours de grèves et l'étalement des retenues sur salaire.
  • Par ailleurs, ce mouvement révèle une solidarité forte au sein du prolétariat, dans la grève comme dans la lutte. C'est un élément important à noter à une époque où on s'interroge sur l'importance de la conscience de classe chez les exploité-e-s, où l'individualisme/individualisation fait son chemin, année après année, contre-réforme après contre-réforme.

Position du gouvernement et du patronat :

  • Toujours « droit dans ses bottes », l'Etat joue la carte d'un discours sur la fin de la mobilisation. Pour autant il sait que « le retour à la normale » (sic !) peut prendre plus que quelques jours. Il le sait d'autant plus que la mobilisation contre la casse des retraites n'est pas fini…
  • Au niveau patronat, nous avons vu cette semaine une Laurence Parisot défendre bec et ongle une réforme dont le MEDEF est à l'initiative.

Positions et stratégies des organisations syndicales :

L'émission « mot croisés » sur France 2 (25/10) a montré un François Chérèque prêt à signer n'importe quoi « si au moins le gouvernement voulait bien négocier », et un Bernard Thibault n'affichant aucun soutien ni avec les actions de blocages (auxquelles participent largement des équipes et militant-e-s CGT) ni avec les salariés réquisitionnés et (pour une partie CGT). Ce moment a révélé un peu plus encore l'axe central CFDT-CGT qui se construit sur une base de réformisme mou, et pour ce qui nous en intéresse actuellement, contre la mobilisation en cours.

  • Seule l'Union Solidaires et la CNT appelaient à un mouvement de grève générale pour faire reculer le gouvernement. Si cette stratégie semble la seule pouvant faire gagner le mouvement social, les forces ne sont pas suffisantes pour la porter. Cela pose à la fois la question du renforcement du syndicalisme de lutte quelque soit le syndicat, et des capacités d'action de ce syndicalisme.
  • A côté, en se recentrant sur « les journées d'actions » et en proposant un calendrier « de ralentissement » de la mobilisation, les confédérations ont pris la responsabilité de chercher à casser le mouvement de grève et de blocage.
  • La stratégie réformiste est aujourd'hui un total échec : pas de négociation même ridicule à se mettre sous la dent, des journées de mobilisation et de grève qui explose des records sans faire reculer d'un iota le pouvoir politique et économique.
  • On a vu ces derniers jours, en particulier à la CGT, le fossé se creuser entre une base combative, parfois poussée à se lancer dans la reconductible (par exemple à la CGT Cheminots) et une direction confédérale embarrassée par un mouvement d'ampleur de grèves reconductibles. Pour autant, Thibault tient toujours bien l'appareil et, même en se compromettant avec la CFDT, apparaît pour une partie de la CGT comme ayant donné des gages de combativité.

Auto-organisation du mouvement :

  • Dans plusieurs villes (Le Havre, Toulouse, Tours, Saint-Denis, Montpellier…) des assemblées générales interprofessionnelles se sont développées ces dernières semaines. Il s'agit de lieu de discussion et d'élaboration de la mobilisation, à l'échelle locale, visant à regrouper les salarié-e-s en grève, les chômeuses et chômeurs, les étudiant-e-s et lycéen-ne-s pour élaborer une stratégie d'action et des revendications communes, et dépasser les clivages sectoriels. Pour que la légitimité de telles AG fonctionne, il importe que les structures syndicales engagées dans la lutte y participe, comme c'est le cas par exemple au Havre.
  • Ces derniers jours plusieurs appels ont émergés de tels « AG interpro ». Ils sont reproduit en fin de synthèse. Il s'agit de propositions de coordinations (St-Denis, Tours) et de proposition d'interpellation et de participation à la prochaine intersyndicale nationale du 4 novembre prochain (Le Havre).
  • Il convient de bien réfléchir à la situation. En tant que communiste libertaire, Alternative libertaire porte dans les luttes les pratiques d'auto-organisation des mouvement de lutte. Dans ce sens ces démarches sont positives. Pour autant, il faut faire attention à l'écueil de la coordination d'AG qui ne représenterait plus grand chose avec la fin de la majorité des grèves. La légitimité des interpro dépend de la participation et représentativité de secteurs engagés dans la lutte. L'oublier c'est prendre le risque, en voulant bien faire, de s'isoler et de s'enfermer « entre militant-e-s convaincu-e-s ».
  • Enfin, il apparaît que le travail interprofessionnel ne s'improvise pas. Il a été particulièrement efficace là où un travail de longue haleine a été engagé, là où un travail intersyndical unitaire existe. Ce n'est pas dans l'urgence que s'improvisent des pratiques de luttes et d'unité, mais bien dans la durée.

- Appel de l'AG Interprofessionnelle de Saint-Denis à la coordination entre les AGs Interprofessionnelles (Saint-Denis, le 25 octobre 2010 )

La lutte contre la réforme des retraites arrive à un moment décisif. D'une part le gouvernement Sarkozy a tout fait pour que le vote au Sénat se fasse le plus rapidement possible, entendant ainsi démobiliser les travailleurs et les jeunes. D'autre part il s'attaque avec une énorme brutalité aux raffineurs par le biais des réquisitions, qui sont un clair déni du droit de grève. La prochaine journée de mobilisation n'étant que jeudi, certains secteurs en grève depuis plusieurs jours, ont repris temporairement le travail. En même temps la mobilisation se poursuit, avec des dizaines d'actions tous les jours. L'isolement corporatiste des différents secteurs de travailleurs n'est plus à l'ordre du jour. Partout dans le pays les actions de blocage et de solidarité se font dans un cadre interprofessionnel, souvent organisé à partir des AGs Interprofessionnelles. Cependant, au-delà de cette coordination au niveau local, il n'ya pas ou très peu de coordination entre les AGs Interprofessionnelles, de façon à se coordonner à une échelle plus large. Or si nous voulons vaincre le gouvernement, il faudra se structurer d'avantage, coordonner nos actions au niveau régional, voire national. Il s'agit pour les travailleurs et les jeunes mobilisés de se doter d'un instrument pour diriger leur propre lutte au-delà de l'échelle locale, un peu à l'image de ce qui étaient les coordinations étudiantes pendant le CPE, mais cette fois-ci dans un cadre interprofessionnel. En ce sens, et dans la perspective de la construction d'une grève générale qui fasse reculer Sarkozy, l'AG Interprofessionnelle de Saint-Denis soutient et se déclare prête à s'engager sur toute initiative visant à la coordination des AGs Interprofessionnelles au niveau de la région parisienne et au niveau national.

Appel à une rencontre interprofessionnelle nationale à Tours (27/10)

La lutte contre la réforme des retraites arrive à un moment décisif. Alors que le gouvernement et les médias nous annoncent la fin de la mobilisation, des actions de blocage et de solidarité sont menées dans tout le pays, dans un cadre interprofessionnel, souvent organisées à partir d'Assemblées Générales interpros. Cependant, au-delà de cette structuration au niveau local, il n'y a pas ou très peu de communication entre les AGs Interprofessionnelles, de façon à se coordonner à une échelle plus large. Or, si nous voulons donner un coup d'arrêt à la politique gouvernementale, il faudra se structurer d'avantage et coordonner nos actions. Il s'agit pour les travailleurs, chômeurs, jeunes et retraités mobilisés de se doter d'un outil pour organiser leur propre lutte au-delà de l'échelle locale. C'est pourquoi l'Assemblée générale de Tours, réunie le 28 octobre 2010, se propose d'organiser et d'accueillir une rencontre interprofessionnelle de mandatés des Assemblées Générales qui se tiennent dans tout le pays. Cette rencontre aurait lieu à Tours le samedi 6 novembre, journée de mobilisation nationale. Les modalités précises seront communiquées ultérieurement. Pour l'Assemblée Générale interprofessionnelle de Tours, S. contact : enseexmblepourexleretraiext@gmail.excom

Déclaration de l'AG interpro du Havre (28/10) :

« L'Assemblée Générale interprofessionnelle de l'agglomération du Havre soutenue par les instances locales CGT-CFDT-Solidaires-FSU de l'agglomération Havraise, constate la permanence de la mobilisation et l'ampleur du soutien populaire. Elle demande à l'Intersyndicale nationale d'inviter lors de sa réunion du 4 novembre des délégations représentatives des AG de grévistes et de la base mobilisée dans les villes, afin de porter des propositions d'actions à mettre en place et un calendrier de mobilisation jusqu'au retrait de la loi. » 151 pour et 3 abs

Source : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/14595