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mercredi 14 avril 2010 à 12h

Contre la répression à Paris 1 continuons à nous mobiliser !

Jeudi 1er avril, six étudiants, militants syndicaux et associatifs, ont été convoqués dans le cadre d'une enquête suite à des plaintes déposées par la direction du centre de Tolbiac- PMF et la présidence de l'université Paris 1. Ils ont passé la journée en garde à vue pour "séquestration".

Ces accusations s'inscrivent dans une stratégie de répression qui vise à étouffer, en s'appuyant sur la Police et la Justice, toute initiative critique, syndicale et politique, au sein de l'université. Depuis le début de l'année, l'attribution des salles ou d'amphithéâtres afin d'organiser débats ou projections est soumise à une politique restrictive qui musèle toute activité. La distribution des locaux syndicaux et associatifs est remise en question, entre autre, dans le cadre d'une redistribution selon la prétendue "représentativité" des diverses organisations : ainsi, Ainsi, des associations comme la Bibliothèque alternative voient leur accès à un local remis en cause. La question est de savoir si ces droits qui permettent une activité syndicale, associative, ou politique doivent être conditionnées à des élections ou la docilité vis-à-vis de l'administration. Dans le cadre de la LRU et de l'ouverture des universités aux fonds privés, il s'agit clairement de nettoyer Tolbiac pour mieux la vendre. A ces fins, un règlement intérieur est en train d'être rédigé par la direction sans jamais impliquer les étudiant-e-s. Encore plus de normes, encore plus de pressions : forcément moins de libertés.

En réponse au travail de sape de l'administration, une quarantaine d'étudiant-e-s avaient décidé d'agir en délégation collective directement dans le bureau de la direction du centre : l'objectif était d'obtenir un simple RDV avec la présidence. Jamais il n'y a eu de séquestration : la porte est restée ouverte, toutes les personnes présentes étaient libres de leurs mouvements. La directrice n'a jamais demandé à sortir, disposait et usait de son téléphone. il n'y a eu aucune violence. L'action collective a toujours utilisé ces moyens d'action pour obtenir des réponses à ses revendications. L'administration a donc porté plainte sous le prétexte mensonger de séquestration et de menace de mort. Cette accusation est tellement grotesque que les syndicats d'enseignants et de personnels de Tolbiac ont apporté leur soutien aux étudiants poursuivis. En passant par la voie pénale, l'administration est loin de nous faire taire. . C'est parceque la riposte a été collective et immédiate qu'un mouvement de solidarité a pû se constituer le jour même des gardes à vue, et qu'une première Assemblée Générale a eu lieu dès le lendemain, vendredi 2 avril. Nous y avons débattu des moyens de lutter contre cette politique répressive. Pour faire le point et nous organiser :

Retrait de toutes les plaintes ! Liberté d'affichage et de réunion ! Retrait du projet de règlement intérieur ! Non à l'attribution des locaux en fonction des résultats électoraux !

Mercredi 14 Avril :

  • 12h - Tolbiac : Nouvelle assemblée générale suivie d'un
  • 15h - rassemblement devant la présidence de Paris 1 (Panthéon)

Des étudiant-e-s, membres du personnel et enseignant-e-s de Paris 1.

Source : http://paris.indymedia.org/spip.php?article70
Source : message reçu le 13 avril 15h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/12812