thème : répression
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jeudi 16 septembre 2010 à 13h30

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Les squatteurs de la place des Vosges en appel le 16 septembre

Jeudi-Noir vous donne rendez-vous jeudi 16 septembre à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.

Souvenez-vous... Il y a presque un an Jeudi-Noir inaugurait son nouveau QG : un hôtel particulier de 2300m² situé Place des Vosges.

Mais si depuis octobre 2009 nous occupons ce bâtiment classé, ce n'est pas pour le plaisir d'admirer la place des Vosges mais bien pour dénoncer son inoccupation, depuis 43 ans. Les 35 étudiants et jeunes actifs qui y habitent sont dans l'incapacité de se loger tant dans le parc privé aux prix prohibitifs que dans les ou trop rares chambres CROUS ou logements sociaux.

Depuis 12 ans, les loyers à Paris ont presque triplé et les pouvoirs publics n'ont fait que mettre de l'essence sur l'incendie.

Cette occupation a conduit les habitants devant le tribunal du 5ème arrondissement en janvier dernier. En pleine crise du logement, le procès d'une trentaine de jeunes précaires qui occupent et entretiennent un bâtiment vide depuis des dizaines d'années s'est conclu sur un verdict sévère : condamnation à l'expulsion et 25 000 euros d'indemnités à payer à la propriétaire par mois d'occupation !

Malgré cette décision qui visait à faire peur, les habitants ont décidé de continuer l'occupation (voir plus bas, "pourquoi nous restons".

Ils vivent donc depuis 8 mois avec le risque d'être expulsés chaque matin. Des saisies sur les comptes de jeunes insolvables ont été ordonnées.

Les habitants ont fait appel de ce jugement, l'audience aura lieu le 16 septembre à 14h dans la 14ème chambre.

Pour les soutenir, Jeudi-Noir vous donne rendez-vous à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.


Pourquoi nous restons

Le 18 janvier, le Tribunal d'Instance du 5e arrondissement a condamné les habitants de l'hôtel particulier de la place des Vosges à payer 12 000 euros d'indemnités, auxquelles s'ajouteront 25 000 euros par mois d'occupation supplémentaire. Les forces de l'ordre ont également la possibilité de nous expulser manu militari à partir de la semaine prochaine. Voilà les raisons pour lesquelles nous avons tous décidé de rester, illégalement mais légitimement.

Parce que nous n'avons nulle part ailleurs où habiter.

Étudiants ou jeunes travailleurs, nous avons besoin d'un toit sous lequel pouvoir dormir, travailler, vivre. Si l'on nous expulse, nous nous retrouverons au mieux sur le vieux canapé d'un vieux copain ou d'une vieille tante, au pire dans la rue. Nous souhaitons pouvoir finir l'année scolaire sans devoir nous battre des mois durant pour décrocher un logement.

Parce que nous ne portons préjudice à personne.

Notre présence ne dérange personne, puisque le bâtiment est inoccupé depuis longtemps. Notre présence ne change rien, ni pour le quartier, ni pour la propriétaire, ni pour la Marquise de Sévigné, ni pour Louis XIII qui enfourche gaiement son cheval en face de chez nous. Cela change juste quelque chose pour les 30 habitants qui savent où dormir le soir.

Parce que la préfecture a l'obligation de nous reloger avant de nous déloger.

Fait rare, la juge, dans l'ordonnance de référé, a enjoint le préfet à reloger tous les habitants avant de procéder à la moindre expulsion. Nous attendons donc que la préfecture étudie nos demandes et trouve un logement à chaque habitant. En attendant ces relogements, nous croyons que notre droit au logement, droit à valeur constitutionnelle, nous permet et nous pousse à rester dans notre domicile actuel.

Parce que le bâtiment restera vide après notre départ.

Voilà maintenant un demi-siècle que le bâtiment était resté vide avant notre arrivée, et après notre départ forcé c'est encore un autre demi-siècle qu'il pourrait rester inoccupé. Il n'y a aucun projet sur le bâtiment : ni de projet de logement, ni de projet de vente, ni de reprise des travaux. Nous avons toujours accepté de quitter un bâtiment réquisitionné lorsqu'un projet de réhabilitation était entrepris. Bien que la propriétaire soit un particulier, il nous paraît tout de même aberrant qu'elle laisse ces appartements vides encore longtemps, alors que 1 200 000 personnes sont en attente d'un logement social en France.

Parce qu'enfin, notre combat nous semble juste et légitime.

Au nom des millions de sans-logis et de mal-logés, nous voulons continuer à dénoncer le manque d'initiative et de mesures prises par l'Etat en poursuivant cette réquisition citoyenne. Nous faisons face à une crise du logement très grave, qui recouvre des formes multiples et condamne à la précarité des jeunes, des familles, des vieux, des très pauvres, des moins pauvres. L'Etat, par la bouche du secrétaire d'Etat au logement, refuse toujours de réquisitionner les logements vacants, mesure peu coûteuse et pourtant efficace pour augmenter considérablement l'offre de logements. Aucun plan de construction massive de logements sociaux n'est prévu. L'encadrement des loyers n'est toujours pas à l'ordre du jour, malgré un prix au mètre carré qui atteint parfois des sommets (un exemple pris au hasard, 50 euros le mètre carré place des Vosges, ce qui fait un 20 m² à 1000 euros).

Parce que nous ne restons pas dans cet hôtel particulier pour admirer la vue sur l'ancienne « place Royale », ou pour le plaisir d'avoir DSK comme voisin.

Nous restons ici pour que les 3,5 millions de mal-logés en France obtiennent un logement décent. Nous vous invitons donc tous à nous rejoindre à la « nuit solidaire » que nous organisons à la Marquise dans la nuit du 26 au 27 février, pour demander à l'Etat d'assumer ses responsabilités face à la crise du logement et pour nous apporter votre soutien face à la menace de l'expulsion.

Adeline, Anaïs, Annika, Bolewa, Damien, Dimitri, Émeric, Francis, Fred, Gwen, Jonathan, José, Laetitia, Laurent, Lena, Lila, Marc, Margaux, Nabila, Nicolas, Raphaël, Ricardo, Romain, Sabrina, Sam , Sarah, Stéphane, Solène, Sylvain, Vlad.

(et toute les militants non habitants de Jeudi-Noir qui les soutiennent dans cette démarche courageuse).

Source : message reçu des organisateurs le 14 septembre 09h
Source : http://jeudi-noir.org/spip.php?page=courrier&...


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Jeudi-Noir

J-9 avant l'appel du procès des habitants, plein de rendez-vous !

J-9 avant l'appel du procès des habitants de la marquise le batiment Jeudi-Noir. L'occasion de s'échauffer un peu

Alors en vrac

  • Mardi 7 21h : cinéclub avec "liberté" (ou le sort des Rroms pendant le régime de Vichy) de Tony Gatlif suivi d'un débat
  • Jeudi 9 Septembre 18h30 : Conférence-débat de Hervé Kempf autour de la thématique de son ouvrage éponyme "Pour sauver la planète, sortez du capitalisme"
  • Samedi 11 16h-20h : Portes ouvertes avec visites du bâtiment, buvette et activités ludico-culturelles.
  • Jeudi 16 à 14h : Audience du procès en appel de l'occupation de la marquise, venez NOMBREUX au palais de justice de la cité.

Et des actions Jeudi noir en pagaille dans la joie et la festivité !

Source : message reçu des organisateurs le 7 septembre 13h
Source : message reçu le 7 septembre 14h


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Les squatters de la Place des Vosges en appel

Souvenez-vous il y a dix moi nous inaugurions notre nouveau QG, un hôtel particulier de 2300m² situé Place des Vosges.

Depuis le 29 octobre 2009 nous occupons cet hôtel particulier, pas pour le plaisir d'admirer la place des Vosges ou d'avoir Dominique Strauss Kahn comme voisin mais bien car nous sommes dans l'incapacité de nous logés tant dans la parc privés aux prix prohibitifs que dans des logements sociaux ou chambres CROUS qui nous ont été refusé.

Avant notre arrivée le bâtiment était vide depuis plus de 43 ans.

Cette occupation nous a conduits devant le tribunal du 5ème arrondissement en janvier dernier. Le verdict fut alors sévère, accord du juge pour l'expulsion et 25000euros d'indemnités par mois d'occupation. Malgré cette décision qui visait à faire peur l'occupation continue. Nous sommes expulsables depuis 8 mois, ce qui signifie le risque de voir venir les hommes en bleus nous déloger chaque matin mais aussi des saisies sur les comptes de jeunes insolvables. Nous avons fait appel de ce jugement, cet appel sera jugé le 16 septembre à 14h.

Depuis dix mois, ce bâtiment est devenu le lieu d'habitation de 33 jeunes en situation de galère ainsi qu'un symbole de la lutte contre le mal logement. Mais c'est aussi un lieu menacé, l'expulsion peut avoir lieu tous les jours.

Alors qu'aucune preuve d'imminence d'un projet sérieux de réhabilitation n'a été fournie. Il est pourtant souhaitable que ce bâtiment classé ne retombe pas dans l'abandon, que ses actuels habitants ne se retrouvent pas à la rue.

Place des Vosges, comme lors de nos précédentes occupations, nous avons montré notre sérieux en entretenant le bâtiment ainsi que notre engagement en encourageant la réalisation de travaux le plus rapidement possible afin de rendre une utilité sociale aux lieux que nous réquisitionnons.

A la marquise comme dans nos occupations précédentes nous pensons qu'il est possible et souhaitable de trouver un accord avec la propriétaire en restant dans les lieux jusqu'à ce qu'un projet sérieux soit réalisé et nous nous engageons à quitter volontairement les lieux dés le début des travaux. Ce type d'accord est possible c'est ce que nous avons déjà fait en octobre dernier passage de la bonne graine.

Les habitants

Source : http://www.jeudi-noir.org/Les-squatters-de-la...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/13936