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mardi 3 mai 2011 à 19h30

Réunion de préparation aux actions décentralisées parisiennes contre le G8

  • mardi 3 mai - réunion de préparation de la parade anti G8, 19h30 au CICP, 21 ter rue Voltaire, Métro rue des Boulets
  • jeudi 26 mai - Débat « Enjeux et Résistances face au G8 » à la Petite Roquette (6 Rue Saint Maur, Paris 11e)
  • vendredi 27 mai - parades anti‐g8 dans la joie et la désobéissance, 18h métro Belleville

Caméras, vigiles, restriction globale des libertés, vous en avez assez ? Ras‐le bol des contrôles au faciès, de la discrimination en raison de votre origine, de votre culture, de votre sexe ou de votre religion ? Fatigué‐e‐s d'être incité‐e‐s à vous méfier de votre voisin‐e ? Irrité‐e‐s de manger des aliments génétiquement modifiés remplis de pesticides, plastifiés et irradiés ? Lassé‐e‐s des stupidités que la télévision vend à votre « temps de cerveau disponible » ? Ennuyé‐e‐s de la grisaille quotidienne et de la dictature publicitaire qui enlaidit nos villes ? Marre d'enchaîner les contrats précaires, de devoir accepter des horaires décousus et imposés, de travailler le dimanche, tout en devant s'estimer heureux d'avoir « la chance de travailler » pour un salaire de misère ? Dégouté‐e‐s de la double peine subie par les chômeurs/ses, non seulement exclu‐e‐s socialement et économiquement, mais aussi accusé‐e‐s de profiter du travail de « la France qui se lève tôt » ?

Ces violences quotidiennes relèvent d'une logique commune : la marchandisation et le contrôle de tous les aspects de notre vie au profit de quelques un‐e‐s.

Au Nord comme au Sud, nos vies ne sont pas des marchandises

Le G8 et le G20, groupes autoproclamés des pays les plus puissants du monde, prétendent désormais « sauver » et « moraliser » capitalisme, alors même que ce sont eux qui organisent cette logique immorale.

Les Etats ont dépensé des milliards des banques et pour voler au secours des grandes entreprises depuis la crise de 2008.

Cette crise financière a conduit certains d'entre eux à des niveaux exorbitants d'endettement. Sous la pression des institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale, Banque européenne), les Etats soumettent alors leurs populations à des plans d'austérité drastiques. Une politique d'austérité publique comme remède à une crise financière privée ! Résultat ? Coupes budgétaires, démantèlement des services publics (éducation, santé...), privatisation des biens communs... et répression des populations quand elles s'y opposent, comme en Grèce par exemple. Dans tous les cas, les peuples payent le prix fort de la crise du capitalisme !

Ces plans d'austérité sont la réplique exacte des plans d'ajustement structurel imposés à de nombreux pays du Sud depuis plusieurs décennies. La situation socio‐économique de ces pays est pourtant la preuve de leur inefficacité. Rappelons simplement que plus de 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de deux dollars par jour, dont 70% de femmes.

Les pays pauvres sont également très endettés sans jamais que ces emprunts profitent aux populations (corruption, armement, détournements). Les pays du G8, actionnaires majoritaires des institutions financières internationales et de l'économie mondiale, sont à ce titre largement responsables de la situation d'endettement des pays du Sud.

Et pourtant les pays du G8 prétendent à longueur de sommets prendre des « engagements » pour les pays pauvres et tout particulièrement pour l'Afrique. Ces engagements ne sont jamais respectés. Qu'avons‐nous d'ailleurs à attendre des pays du G8 dont la prospérité est basée, entre autres, sur le pillage des ressources des pays pauvres et l'autorisation de l'évasion fiscale pour leurs entreprises (125 milliards de dollars par an échappent ainsi aux pays du Sud) ? Mais rassurez vous, Nicolas Sarkozy l'a dit : « les paradis fiscaux c'est fini ! »

Ni impérialisme, ni « guerres humanitaires » !

Le printemps arabe a révélé au grand jour l'hypocrisie de nombreux pays du G8 qui ont soutenu aveuglement les dictatures en Lybie, en Tunisie, en Egypte et ailleurs. Rappelez‐vous le gouvernement français proposait « le savoir faire de nos forces de sécurité » à Ben Ali.

Pendant ce temps, il est prévu au G8 de « renforcer le contrôle sur internet » qui a pourtant contribué à la chute des « dictatures amies ». Mais à la faveur des soulèvements populaires, l'impérialisme retourne sa veste au nom de la « guerre humanitaire », concept déjà largement utilisé en Irak et en Afghanistan et maintenant en Lybie. N'est‐il pas étrange que trois pays du G8 entrent en guerre contre Kadhafi alors que celui‐ci était encore accueilli à bras ouverts en 2007 dans les jardins de la république ? Les insurgés libyens sont maintenant menacés d'être les débiteurs de puissances qui ne se sont jamais souciées de leur liberté mais quel en sera le prix ? Un accès privilégié aux ressources du pays ? Allez savoir !

Le G8 ne considère en définitive le reste du monde qu'en termes de risques ! La présidence française du G8 a ainsi décidé de lier immigration et lutte contre le terrorisme de manière à alimenter la peur de l'insécurité et des migrant‐e‐s et de justifier ainsi des politiques violatrices des droits fondamentaux. Les rafles quotidiennes de la « machine à expulser » européenne s'accompagnent de l'externalisation du contrôle des frontières en échange d'un peu d'aide au développement. Ainsi la Libye, attaquée aujourd'hui, a été financée par l'Union Européenne pour gérer ses frontières extérieures.

Dans le contexte des révolutions arabes, l'épouvantail d'une invasion migratoire a été brandi par un certain nombre de pays européens. On exploite la peur à des fins politiques mais on rassure dans le même temps le patronat pour lequel les travailleurs/ses migrant‐e‐s représentent une opportune main d'œuvre corvéable à merci. Ce ne sont pas les peuples qui traversent les frontières mais les frontières qui traversent les peuples !

Alors que le G8 se réunira à Deauville les 26 et 27 mai, indignons‐nous face aux dégâts culturels, sociaux, environnementaux et économiques du capitalisme, révoltons‐nous contre les Etats policiers qui protègent ce système, résistons à la marchandisation et réapproprions‐nous nos vies et la rue !

Plus d'informations sur les mobilisations pendant et après le G8 sur :
http://nog2011.noblogs.org ou par
mail à infoexparis_noexg2011_fr@riseup.exnet

Source : message reçu le 29 avril 13h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/17076