thème : travail
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mercredi 15 février 2012 à 13h

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Rassemblement devant le Palais de Justice de Paris

Lenteurs de la Justice aux prud'hommes

Tous ensemble au Palais de Justice de Paris rappelons à l'Etat que la justice sociale est une priorité qu'il ne peut continuer à ignorer !!!

Le Tribunal de Grande Instance de Paris vient de condamner, par 16 jugements, l'Etat à verser des dommages et intérêts à des salariés victimes de procès prud'homaux aux délais jugés excessifs.

« Il relève du devoir de l'Etat de mettre à la disposition des juridictions les moyens nécessaire à assurer le service de la justice dans des délais raisonnables et ce délai résulte manifestement du manque de moyens alloués à la juridiction prud'homale. Le déni de justice invoqué par le demandeur est caractérisé. »

4 ans après la réforme de la carte judiciaire et la décision de supprimer 62 Conseils de prud'hommes en France : l'Etat est condamné car jugé responsable l'allongement de la procédure prud'homale du faite du manque de moyens alloués à la juridiction prud'homale.

La CGT dénonce depuis longtemps se manque de moyen qui porte préjudice aux salariés.

Chaque année, lors de l'assemblée solennelle du conseil de prud'homme de Paris, la CGT le souligne : les délais de procédure sont de plus en plus longs.
Au manque criant de moyen, imposant des délais de procédure excessif, vient s'ajouter la mise en place au 1 octobre 2012 d'une taxe judiciaire aujourd'hui fixée à 35€ pénalisant un peu plus les salariés les plus démunis.
Et pourtant : L'Etat doit assurer l'égalité de tous devant la loi.
Pour cela, l'Etat doit y mettre les moyens sinon elle risque d'être à nouveau condamnée pour dysfonctionnement du service de justice, ce qui va lui coûter chère à la longue.

Le 15 février 2012 ce sont 71 assignations qui ont été déposé pour délais abusif. Une prochaine audience est d'ores et déjà fixée, au cours de laquelle seront plaidés d'autres dossiers.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/20118
Source : http://www.syndicat-magistrature.org/Rassembl...
Source : http://www.ulcgt11.fr/spip.php?article1523
Source : http://ulcgt10.fr/spip.php?article1424
Source : http://www.syndicat-magistrature.org/Rassembl...


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Prud'hommes : l'État condamné à cause des lenteurs de la Justice

Il y a un an, le Syndicat des Avocats de France a engagé une action contre les lenteurs de la justice dans les procédures prud'homales. Les premiers jugements viennent d'être rendus par le TGI de Paris qui condamne l'État à indemniser les salariés victimes de ces lenteurs.

Par seize jugements à la motivation implacable, le Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné l'Etat français à verser des dommages et intérêts allant de 1.500 à 8.500 euros, outre une indemnité de 2.000 euros pour les frais de procédure engagés, à des salariés victimes de procès prud'homaux aux délais déraisonnables.

"Il relève du devoir de l'État de mettre à la disposition des juridictions les moyens nécessaires à assurer le service de la justice dans des délais raisonnables, et ce délai résulte manifestement du manque de moyens alloués à la juridiction prud'homale. Le déni de justice invoqué par le demandeur est caractérisé."

Ces 16 plaintes, qui aboutissent déjà à plus de 100.000 euros de condamnations contre l'Etat, sont les premières tranchées sur les 71 assignations qui ont été placées le 15 février 2011 devant le Tribunal de Grande Instance de Paris saisi de plaintes déposées contre l'Etat par des salariés confrontés à des délais de procédure qui ne leur permettent pas d'être entendus dans des délais raisonnables.

Leurs avocats, tous membres du Syndicat des Avocats de France, dénoncent le manque de moyen dont pâtit la justice sociale, réduite à imposer aux justiciables des procès excessivement longs au point d'aggraver encore le préjudice déjà subi par leurs clients.

Le SAF, les syndicats de salariés CGT, FO, CFDT, Solidaires et UNSA, le Syndicat de la Magistrature et les Ordres des Avocats de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et de Paris-Barreaux, interviennent aux côtés de ces salariés victimes.

La prochaine audience au cours de laquelle les dossiers suivants seront plaidés, avec les interventions volontaires des Syndicats et des Ordres, se tiendra le 15 février prochain à 13h30. Un an après le dépôt des 71 assignations, quatre ans après la réforme de la carte judiciaire et de la décision de supprimer 62 conseils de Prud'hommes en France...

Il est important que cette audience bénéficie de l'écho qu'elle mérite. Justiciables, Syndicats, Avocats, Magistrats, Conseillers prud'hommes : Tous présents au Palais de Justice de Paris le 15 février prochain pour rappeler à l'Etat que la justice sociale est une priorité qu'il ne peut continuer à ignorer !

Pourquoi dénoncer les délais excessifs de procédure :

Alors que le procès prud'homal doit permettre aux salariés de défendre leurs droits au regard de créances alimentaires nécessaires au quotidien ou de leur privation d'emploi, l'accès au juge ne leur est plus assuré qu'aux termes de longs mois de procédure, qui se muent bien souvent en longues années d'attente. Un cadre attend plus de 2 ans pour que son affaire soit entendue à Nanterre. Pour plaider de nouveau son dossier devant le juge départiteur, un travailleur de la Seine-Saint-Denis attend entre 2 ans et demi et 3 ans. Plus généralement, il est monnaie courante que s'écoulent au moins 10 à 12 mois entre l'audience de conciliation et l'audience de jugement, et après les plaidoiries, il faut encore patienter des mois pour obtenir le prononcé de la décision (il n'est d'ailleurs pas rare que les délibérés soient plusieurs fois prorogés) puis l'envoi du jugement, qui prend encore le plus souvent plusieurs semaines.

Un salarié qui demande la requalification de son contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée n'a pratiquement aucune chance d'obtenir un jugement avant la fin de son contrat et, exclu de l'entreprise, ne peut exiger son maintien dans l'emploi et doit se contenter d'une indemnisation, alors que le Code du travail prévoit qu'il devrait être entendu en urgence dans un délai d'un mois qui n'est presque jamais respecté, à défaut de sanction.

De même, les conseils de Prud'hommes ne sont que trop rarement en mesure de trancher les contestations portant sur les licenciements économiques dans le délai de 7 mois prévu par la Loi, délai qui reste là encore théorique et sans sanction.

Devant la Cour d'appel, les délais sont souvent de deux années pour qu'une affaire soit entendue, en étant le plus souvent convoqué devant un juge unique et non en audience collégiale, l'exception devenant la règle dans la pratique des cours d'appel qui manquent de magistrats.

Cette lenteur extrême des procès a un effet pervers évident sur les perspectives de négociation, les employeurs n'ayant aucune motivation à régler vite des conflits qui s'éternisent et leur donnent du temps, certains faisant d'ailleurs l'objet d'un redressement judiciaire ou d'une faillite avant qu'une décision de justice n'intervienne...

Si négociation il y a, les salariés confrontés aux situations de précarité les plus lourdes se trouvent contraints de transiger bien en-deçà de leurs droits pour obtenir un règlement plus rapide.

Les exemples de délais excessifs sont si nombreux que devant certains Conseils, ils sont même devenus la règle, tant leur engorgement et leur manque de moyens peuvent être aigus. A l'occasion de leurs rentrées solennelles, nombre de Présidents de Conseils le soulignent ainsi chaque année dans leurs discours, déplorant l'allongement dramatique des délais de procédure.

Certains tribunaux des Affaires de Sécurité sociale connaissent eux aussi les mêmes dérives, avec des procédures de deux, voire trois ans, alors qu'ils sont là encore saisis par des salariés confrontés à des drames humains et financiers critiques, notamment en cas de maladie professionnelle ou d'accident du travail.

L'article 6-1 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales garantit pourtant que «toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable par un tribunal indépendant et impartial», la Cour Européenne rappelant que les conflit du travail «portant sur des points qui sont d'une importance capitale pour la situation professionnelle d'une personne doivent être résolus avec une célérité particulière».

De nombreux salariés contestent donc ce déni de justice en engageant la responsabilité de l'Etat, puisque l'article L.141-1 du code de l'organisation judiciaire énonce que «l'Etat est tenu de réparer le dommage causé par le fonctionnement défectueux du service de la justice».

Par le passé, plusieurs condamnations de l'Etat sont intervenues. Mais il est temps que ces actions sortent de l'isolement et de la confidentialité et que le débat s'ouvre collectivement et publiquement sur ces délais excessifs qui ne sont que la conséquence du manque de moyens matériels et humains de la justice prud'homale.

Ces 71 justiciables, leurs avocats et l'ensemble de ces organisations professionnelles, rappellent ainsi leur profond attachement à l'institution prud'homale, et leur volonté de réclamer que la Juridiction perdure et fonctionne avec les moyens qu'elle mérite.

(Source : Le SAF)

Source : http://www.lesaf.org/index.php?option=com_fle...
Source : http://www.actuchomage.org/2012012819072/Mobi...


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Prud'hommes : l'Etat condamné !

Il y a parfois des décisions de justice qui font particulièrement plaisir. Ainsi, le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a condamné l'Etat à verser des dommages et intérêts allant de 1.500 euros à 8.500 euros, incluse une indemnité de 2.000 euros pour les frais de procédure engagés. Qui sont les bénéficiaires de ces indemnités, dommages et intérêts ? Tout-e-s les salarié-e-s qui ont été, et sont encore, les victimes de "délais déraisonnables" quand elles et ils sont engagé-e-s dans des procédures prud'homales. Ce sont seize plaintes qui ont déjà permis d'aboutir à plus de 100.000 euros de condamnations de l'Etat. Il ne s'agit là que d'une première vague, puisque ce sont 71 assignations qui ont été placées devant le TGI depuis le 15 février de l'année dernière.

La prochaine audience est prévue le 15 février à 13h30 pour envisager le traitement des dossiers suivants. A cette occasion, seront présent-e-s le SAF (syndicat des avocats de France), les syndicats Solidaires, CGT, FO, CFDT et Unsa, le syndicat de la magistrature, les ordres des avocats des départements de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et de Paris Barreaux, ainsi bien sûr que les salarié-e-s lésé-e-s par une lenteur administrative découlant d'une volonté politique de casser les conquis sociaux et les protections ouvrières inscrites dans la loi.

Cette action permet en outre de continuer la mobilisation contre la scandaleuse imposition du timbre fiscal à 35 euros depuis le 1er octobre dernier à chaque saisine ou recours à la justice, prud'homale ou autre (ici).

Source : http://libertaires93.over-blog.com/article-pr...