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jeudi 7 juin 2012 à 18h30

Groupe de travail « Principes de base, Analyses »

Indignés - Démocratie Réelle Maintenant

Discussion sur la base de travail d'un document qui présente notre mouvement. Le texte est le suivant: C'est quoi la démocratie réelle ? Notre mouvement prend ses racines dans un simple constat : les citoyens n'ont aucune place dans les décisions prises (en leur nom) par l'appareil étatique et par ses instances. Même si la possibilité d'un référendum est prévue par la constitution, l'initiative reste dans les mains du pouvoir. 1Notre objectif principal est alors très clair : L'instauration d'une démocratie réelle à tous les niveau de l'organisation de notre société. Nous sommes organisés en commissions, et chaque commission traduit notre objectif dans son domaine spécifique : la commission écologie, par exemple, articule le constat que dans toute les prises de décisions sur l'énergie nucléaire jamais les citoyens directement affectés n'ont été consultés sur leur participation (ou pas) au projet insensé de couvrir le pays avec des machines capables de le contaminer pour les cent mille ans à venir. La commission architecture et urbanisme rappelle que s'il est possible pour les citoyens de décider la forme, la consommation d'énergie etc, de leur maison individuelle, quand ils ont les moyens d'en construire une, il leur est complètement impossible de démocratiquement construire leur quartier, les réseaux de transports publics, les infrastructures de communication, etc. Toutes les décisions importantes sont prises par une administration qui décide en permanence en faveur des intérêts financiers de l'oligarchie dominante. La démocratie réelle dans l'économie implique que l'organisation de la production doit être démocratique, c'est à dire, au lieu de favoriser l'intérêt des propriétaires doit favoriser les intérêts de la majorité de la population et des citoyens impliqués dans la production. Notre système économique, c'est à dire la totalité des efforts que nous réalisons tous les jours au travail, est conçu pour profiter aux propriétaires (nos efforts doivent leur être rentables), au lieu de nous être rentables. Mais, au bout du compte, c'est notre vie qui se perd dans des efforts inutiles, ou pire, dangereux. Il est évident que notre économie ne s'occupe guère de nos besoins : des pans entiers de notre société, des villes entières comme Sevran, par exemple, sont livrées au pillards et/ou aux vendeurs de drogue. Mais, si l'on regarde attentivement le pourquoi du déclin de Sevran, on voit que la fermeture des deux principaux employeurs de la ville, Kodak et Westinghouse, provoquent une explosion du chômage et, par conséquent, de la délinquance. Il n'existe pas, bien sur, une séparation étanche entre les différentes commissions : l'économie à des conséquences écologiques, l'architecture n'est pas indépendante de l'économie, etc. Un des points importants c'est la démocratie interne de notre mouvement. Il y a précisément une commission pour s'occuper de cela car nous attachons beaucoup d'importance à ce problème, au contraire d'autres mouvements qui reproduisent en leur sein les mêmes structures hiérarchiques de la société que nous voulons changer. La démocratie doit être présente à l'intérieur de notre mouvement pour apporter la preuve qu'elle est bien viable et possible comme mode de fonctionnement. L'écologie La destruction massive de notre environnement par le système antidémocratique en place est la conséquence d'une façon de produire primitive, dans laquelle les conséquences de la pollution n'apparaissent pas dans les bilans des sociétés directement responsables, mais dans la souffrance de leurs victimes. Les deux mille morts par an à cause de l'amiante n'apparaissent même pas dans les bilans de Saint Gobain, selon le vieux principe : les pertes sont socialisées, les bénéfices sont privatisés. Une gestion écologique de la production implique une démocratie à tout les niveaux :

  1. Au niveau des décisions qui affectent la santé ou l'environnement.
  2. Au niveau des développements et de l'introduction des nouveaux produits.2
  3. Au niveau de la production et de la consommation de l'énergie.

Notre relation avec la nature doit changer : il n'est plus possible de voir dans la nature une espèce de grande poubelle ou l'on peut décharger nos déchets sans la moindre retenue. Il faut comprendre que nous avons une seule planète, et que personne ne nous en donnera une deuxième si celle ci est cassée. Notre relation aux autres partis politiques. Il existent beaucoup de « mouvements » « fronts » partis, et organisations politiques en France. Leurs buts déclarés sont très variés mais ils ont tous un aspect commun : Une organisation hiérarchique avec le « CC » (comité central) les chefs, les sous-chefs, les lèche culs et tout le cirque habituel que nous voyons dans chaque facette de la société actuelle. Même dans les organisations qui affichent la « révolution sociale » comme but, la démocratie n'est (surtout pas) au rendez vous. Voire par exemple Lutte Ouvrière, ou des autres partis similaires. Nous essayons de faire autrement et d'instaurer une vrai démocratie dans notre propre organisation. D'utiliser l'assemblée comme l'organe central de décision dans notre mouvement. D'éviter les chefs, et d'instaurer un contrôle permanent de nos organes de décision. Notre relation au projet léniniste Dans plusieurs assemblées nous avons reçu la visite des représentants d'organisations qui se déclarent pour « la dictature du prolétariat ». Notre projet est profondément antagoniste a tout type de dictature, même si elle est faite au nom du « prolétariat ». C'est bien connu : le prolétariat doit aller travailler tout les jours, il est impossible pour lui d'exercer une « dictature ». Il restent alors, ceux qui travaillent pas, les « leaders » l' « avant garde », etc. Ceux la, vont toujours prendre les choses en main et exercer leur dictature comme le mouvement ouvrier a connu en Russie, China, et ailleurs. Toutes ces « dictatures du prolétariat » se sont soldées par un échec massif du mouvement ouvrier et l'instauration des régimes terroristes. Notre relation au projet PS/Le verts/UMP Ces partis proposent en substance la même chose : maintenir la société actuelle telle qu'elle est, avec l'absence de toute démocratie réelle. Notre projet est complètement opposé a leurs projets que se réduisent en fait à occuper des postes bien payés par le contribuable les plus long temps possible. C'est quoi alors nos racines ? Notre projet n'est pas tout à fait nouveau. Ici même, à Paris, un projet similaire a été proposé le 18 Mars 1871. Depuis lors, la soif d'une société démocratique n'a jamais cessée de hanter l'oligarchie dominante. 1L'article 3 de la Constitution française du 4 octobre 1958 indique que "la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum". Le Conseil constitutionnel est consulté par le Gouvernement sur l'organisation des opérations de référendum et proclame les résultats du référendum (article 60 de la Constitution). La consultation référendaire se déroule en un seul tour. Pour être adopté par le peuple français, le projet de loi doit recueillir une majorité de suffrages positifs. 2L'organisation Mondial de la Santé (OMS) à récemment publié un étude qui met en cause les téléphones portables dans le développement de cancers du cerveau. Mais maintenant ça fait des années que des millions de personnes utilisent ce type d'appareil. Dans une société démocratique l'introduction de nouveaux produits implique des analyses de risques beaucoup plus vaste et une information préalable du consommateur beaucoup plus effective. Jacob

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/22000
Source : http://paris.reelledemocratie.net/node/1505