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mercredi 27 février 2013 à 19h

3 parties : 1 2 3

Projection débat « Rengainez... "l'ordre français" ! »

Dans le cadre de la semaine anticoloniale et antiraciste

Projection-débat :

  • Douce France la Saga du mouvement beur,
    film de Mogniss H. Abdallah ( 1993 - 69 mn ) - production agence IM'média
  • et en avant-première
    17 octobre 1961, l'Ordre français
    de Jean-Jacques Béryl ( 2013 - 55 mn ) - production Blue Méridien

Débat en présence des réalisateurs

Rengainez... « l'Ordre français » !

30 ans après l'arrivée euphorique de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, le 3 décembre 1983 à Paris, Douce France la Saga du mouvement beur permet de se remémorer cet événement historique, de (re)découvrir le contexte des années 80 dans lequel il a évolué, et ce qu'il en est advenu du dit « mouvement beur ». Le film se clôt sur le cycle de révoltes qui éclate en banlieues au début des années 90, le plus souvent suite au meurtre policier de jeunes, comme celui de Youssef Khaïf à Mantes-la-Jolie le 9 juin 1991. Simultanément, une nouvelle génération de militant-e-s découvre les luttes des aîné-e-s : dans le cercle familial, des parents parlent ainsi de leur terrible expérience des manifestations algériennes culminant le 17 octobre 1961 à Paris, avec des centaines de tués ou de blessés, des milliers d'arrestations et d'expulsions...

En 2001, 40 ans après ce massacre, une plaque à la mémoire des victimes est posée sur le pont St-Michel à Paris, en présence de nombreux militant-e-s qui oeuvrent pour une reconnaissance publique du crime d'Etat commis le 17 octobre 1061. Des contre-manifestants d'extrême-droite menés par Bruno Megret du MNR font alors irruption en s'écriant : « Cette plaque n'a pas lieu d'être, au moment où des policiers sont assassinés dans les banlieues, c'est ceux-là que nous on respecte ». Plongé dans la mêlée, Jean-Jacques Béryl capte caméra au poing confrontation et cacophonie ambiante. Avec 17 octobre 1961, l'Ordre français*, il réalise un film, selon Jean-Luc Einaudi, "qui permet de percevoir le caractère conflictuel du rapport à ces événements (durant toutes ces années) mais aussi le cheminement du processus de reconnaissance » .

La hargne des zélateurs de la police dit aussi combien s'entremêle ici histoire passée et présente, mais aussi jusqu'où peuvent conduire des amalgames entretenus, volontairement ou non : la 40ème commémoration du 17 octobre 1961 a lieu un mois après les attentats du 11 septembre, et quinze jours après le procès à Versailles acquittant le policier -pourtant reconnu coupable- qui a tué Youssef Khaïf. Bruno Megret lui-même s'était rendu au tribunal pour soutenir le meurtrier. Une certaine presse a délibérément présenté la victime, Youssef Khaïf, comme un « tueur de flic ». Avec ou sans démenti, cette contre-vérité infâme s'est installée dans nombre d'esprits chauvins, confortant l'atemporelle revendication sécuritaire d'une « légitime défense » a priori, qui s'apparente à un « permis de tuer ».

« Stop. Rengainez, on arrive! La chasse est fermée », s'exclamaient en 1983 les Marcheurs pour l'égalité. Le message, repris par Mogniss H. Abdallah comme titre de son nouveau livre -publié aux éditions Libertalia- qui chronique les luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires depuis les années 70, reste plus que jamais d'actualité...

* "Nous ne négocions pas, nous rétablissons l'ordre, ce que nous entendons par ordre français. Telle est la ligne officielle. Nous voulons croire, nous ne pouvons pas croire qu'il y ait d'autre ligne que celle-là." Guy Mollet, lors de la discussion sur les pouvoirs spéciaux au Conseil de la République le 29 mai 1956, cité par Michel Debré in L'Algérie française ( p. 18 - Edition du Parlement).

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/24002
Source : message reçu des organisateurs le 22 février 20h


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Projection « Douce France, la saga du mouvement beur »

Dans le cadre de la semaine anticoloniale 2013

Projection suivie d'un débat avec le réalisateur Mogniss Abdallah

Le mouvement de l'immigration et des quartiers populaires, cités et banlieues, a une histoire. Des rodéos des Minguettes à la Marche pour l'Egalité et contre le racisme de 1983, de Rock against Police à la lutte contre la double peine, des affrontements raciaux dans l'usine Talbot-Poissy en grève aux retrouvailles communautaires autour des valeurs de justice sociale de l'Islam, en passant par le mouvement étudiant de 1986, la mobilisation contre les lois Pasqua et la réforme du code de la nationalité, les révoltes de Vaulx-en-Velin et de Mantes-la-Jolie contre les violences policières avec mort d'hommes (Malik Ousekine, Abdel Benyahia, Thomas Claudio, Aïssa Ihiche, Youssef Khaïf et tant d'autres). Sans oublier le massacre du 17 octobre 1961 à Paris... Ce film documentaire, réalisé par Mogniss H. Abdallah avec la collaboration d'Ahmed Boubeker, Saïd Bouamama et Kaïssa Titous, basé sur les images d'archives de l'agence IM'média, retrace les temps forts du "mouvement beur" des années 80. Vingt sept ans après la première marche des beurs, ce film nous donne l'occasion d'en faire un état des lieux, expose la diversité des options prises, revisite les mémoires d'un certain nombre d'acteurs, et questionne leur latence pour mieux repérer les espoirs déçus et les espaces d'éventuelles recompositions

Source : http://www.histoire-immigration.fr/2011/9/dou...
Source : programme ci-dessous


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Semaine anticoloniale 2013 - 8ème édition

Du 16 février au 3 mars

Programme au format PDF:

Le programme mis à jour régulièrement est disponible ici:
http://www.anticolonial.net/spip.php?article2661

Samedi 2 mars : Marche antiraciste et anticoloniale

Réseau sortir du colonialisme

Le Réseau "Sortir du colonialisme" fédère des membres individuels et des organisations (associatives, politiques et syndicales), cimentés par une Charte d'objectifs communs pour sortir du colonialisme . Pour soutenir sa démarche, il suffit d'être signataire de la Charte : Les anticolonialistes soutiennent les luttes des peuples, des minorités nationales, en lutte pour leur indépendance, leur autodétermination, et le respect de leurs droits bafoués par le colonialisme . Ni racialisme, ni paternalisme, mais l'affirmation d'une communauté d'intérêts, des valeurs de justice sociale, d'égalité entre les peuples, de respect de leur souveraineté et de solidarité internationale. Le nouvel anticolonialisme est une des formes organisées de la résistance au nouvel ordre impérialiste international.

http://anticolonial.net/IMG/jpg/Affiche_2013.jpg

Source : message reçu le 22 janvier 22h
Source : http://www.anticolonial.net/spip.php?article2...
Source : http://www.anticolonial.net/spip.php?article2...