thème : répression
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jeudi 18 avril 2013 à 19h

2 parties : 1 2

Soirée de soutien aux prisonniers politiques corses

Semaine de solidarité avec les prisonniers politiques

Projection du film documentaire Les enfants d'Aleria suivie d'une discussion avec l'Associu Sulidarità - Bar de la solidarité et chants corses avec le groupe musical SCONTRU

Comment en est-on arrivé là ? Libérés des clichés et agacements actuels concernant «le problème corse», les réalisateurs, Marie-Ange Poyet et Jean Michel Vecchiet, sont revenus sur un point de l'histoire entre la Corse et l'Etat français, un épisode survenu en 1975. L'affaire d'Aléria. Un événement fondateur à plus d'un titre dont la compréhension éclaire les deux décennies qui suivront. Le film est un rappel des faits sans commentaire illustré d'images d'archives, sous le regard (d'aujourd'hui) des protagonistes d'alors, et surtout d'Edmond Simeoni qui fut le père d'un autonomisme corse.

Le 21 août 1975, une cinquantaine d'agriculteurs insulaires conduits par Simeoni (dirigeant, alors, l'Action pour la renaissance de la Corse) occupent la cave d'un gros viticulteur pied-noir, Depeille, à qui ils reprochent la chaptalisation du vin et une escroquerie financière. Dès le lendemain, 1 500 gardes mobiles donnent l'assaut : deux morts du côté des forces de l'ordre, un blessé grave chez les militants de l'ARC. Dans la foulée naît le FLNC (Front de libération nationale de la Corse) et, avec lui, l'indépendantisme insulaire. Après Aléria, plus rien ne sera comme avant, dit-on.

Le film remonte le fil des choses. Depuis la lutte contre le projet d'une base d'essai nucléaire dans l'île en 1960 jusqu'au silence de l'État devant le déversement des déchets toxiques au large du cap Corse en 1972. «Nous avions le sentiment d'un abandon de la part de l'État français», dit un nationaliste. Dans ce contexte, qui est aussi celui de la Cour de sûreté de l'État et d'un délabrement de l'économie insulaire de l'après-68, les Corses règlent le problème en faisant sauter le bateau pollueur. «Il n'y avait plus que cela à faire», dit Jean-Pierre Susini. A Aléria se joue alors l'avenir de la Corse. L'État de Giscard choisit la politique répressive, l'ARC est dissoute. Libération titre alors : «On ne dissout pas le peuple corse». Le fait est. Un militant raconte comment ces quelques hommes qui fuient Aléria pour prendre le maquis seront le noyau des futurs indépendantistes.

Le viticulteur Depeille reconnaît (aujourd'hui) et la cheptalisation et l'escroquerie. Un autre pied-noir fustige «la mère patrie qui n'a pas voulu développer ce pays qui lui a offert ses fils pendant les deux guerres mondiales». Simeoni évoque «ces gens de gauche qui ne comprennent pas l'aspiration des Corses à la dignité». Les éléments du scénario sont là. Il ne reste plus qu'à écrire l'histoire de ces vingt dernières années. Avec à l'oreille ces mots des frères Simeoni: «Si on me demande de choisir entre la Corse et la France, je dirais comme Marcel Camus, je choisis ma mère».

Annick Peigne-Giuly
Article publié dans Libération du 28 février 2000

Programme complet de la Semaine de solidarité avec les prisonniers politiques à retrouver sur http://17avril2013.unblog.fr

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/25516
Source : http://17avril2013.unblog.fr/
Source : message reçu le 3 avril 18h


Semaine internationale de

solidarité avec les prisonniers politiques

du 14 au 21 avril 2013

En 2004, réunies à l'occasion de la Première Conférence Internationale sur les Prisonniers Politiques à Donostia (Euskal Herria), plusieurs organisations ont adopté une déclaration faisant du 17 avril la Journée Internationale des Prisonniers Politiques. Cette date, choisie en référence à la Journée du Prisonnier Palestinien instituée en 1975, permet de rappeler à l'opinion publique que des femmes et des hommes sont encore détenus-es pour leurs idées politiques.

Aujourd'hui encore, des dizaines de milliers de militants-es politiques sont incarcérés-ées dans les geôles britanniques, irlandaises, marocaines, françaises, espagnoles, étasuniennes, israéliennes, mexicaines, sri lankaises, turques et autres... Ceux/celles-ci sont confrontés-ées quotidiennement aux brimades, aux traitements dégradants, à la torture et aux procès d'exception, auxquels s'ajoutent les conditions inacceptables de tout enfermement.

Les prisonniers et prisonnières politiques sont les parties et les conséquences de conflits politiques causés par le non-respect des droits nationaux et sociaux des peuples. C'est pour cela qu'il est nécessaire de construire de larges mouvements de solidarité en leur direction.

A Paris, depuis 2008, différentes organisations participent à la mise en place de cette solidarité en exigeant la reconnaissance du statut de prisonnier politique partout dans le monde mais aussi, et surtout, leur libération.

Cette année, conscients-es que la mobilisation se doit d'être large et prendre en compte la diversité des situations, nous avons décidé de consacrer une semaine entière à la question des prisonnières et prisonniers politiques. Celle-ci se déroulera du 14 au 21 avril dans différents lieux.

La solidarite est une arme, utilisons-la !
Liberté pour les prisonnieres et prisonniers politiques du monde entier !

Organisateurs :

Académie des Arts et Culture du Kurdistan, Association des familles des prisonniers et des disparus sahraouis, Associu Sulidarità (Corsica), Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, Collectif Unitaire National de soutien à Mumia Abu-Jamal, Comité de Solidarité avec le Peuple Basque, Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques, Groupe de Soutien à Leonard Peltier, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains au Sahara Occidental (CORELSO), Les trois passants (Mexique), Libération Irlande, Maison du Tamil Eelam, Secrétariat International de la CNT, Sortir du colonialisme, Terre et Liberté pour Arauco (Mapuches)...

http://17avril2013.unblog.fr

Source : http://www.anticolonial.net/spip.php?article2...