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mardi 27 mars 2007 à 18h30

Débat sur la remunicipalisation de l'eau à Paris, par le Collectif Eau à Paris

Réunion publique avec Claude Danglot, médecin, ingénieur hydrologue, la CGT Paris et Marc Laimé, journaliste et auteur du "Dossier de l’eau".

Pour un grand service public de l'eau à paris en 2009, les usagers interpellent la Mairie de Paris. Avec ACME, Attac, CGT, CNL, Eau Secours, Solidaires, UFAL, CDDSP, LCR, usagers de l'eau.

Prix élevé, faible qualité de l’eau : 20 ANS : ça suffit !

Le monopole de Véolia et de Suez sur la distribution de l’eau a fait son temps.

Jusqu’en décembre 1984 une régie municipale gérait l’eau des Parisiens. En 1985, sur décision du Conseil de Paris, la distribution de l’eau est confiée à deux sociétés privées qui exercent leurs missions par délégation de la Ville de Paris, dans le cadre d'engagements de service. Des contrats sont alors signés avec La Générale des eaux (Véolia ex Vivendi) et Suez pour une durée de …25 ans !

La Compagnie des Eaux de Paris (CEP, filiale de La Générale des eaux, actuelle Véolia ex Vivendi) distribuera l’eau sur la rive droite et la Société Parisienne des Eaux, (intégrée depuis 1992 au groupe Eau et Force, EFPE, filiale de la Lyonnaise), sur la rive gauche. La production de l’eau est confiée à la SAGEP, une société d’économie mixte créée en 1987 (actuelle Eau de Paris).

Depuis 20 ans la gestion des opérateurs privés se fait-elle dans l’intérêt de la Ville et des usagers ?

De nombreux rapports d’origines diverses estiment que la gestion privée de l’eau en France entraîne un surcoût pour l’usager. La différence serait en moyenne de 27% pour la distribution et de 20, 5% pour l’assainissement selon une étude réalisée en 2001 par le Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques (SCEES) et l’Institut Français de l’Environnement (IFEN) ! Le surcoût atteindrait même 44% dans les communes entièrement en affermage par rapport à celles entièrement gérées en régie municipale. De plus en plus de collectivités locales dénoncent les anciens contrats pour revenir à une gestion publique, comme : Grenoble, Castres, Neufchâteau, Châtellerault, Cherbourg…

A Paris, les rapports d’experts (Cour régionale des comptes, rapports d’audit) ont constaté de nombreux dysfonctionnements dans la gestion de l’eau à Paris :

  • Marges exceptionnelles.
  • Revenus financiers considérables dus au placement de taxes perçues, placées et reversées avec retard.
  • Tarifs de prestations ou de frais relativement élevés par rapport à des services publics similaires.
  • Insuffisance des investissements.
  • Complexité et manque de transparence de l’organisation du service public de l’eau…

Très discrètement, entre janvier et octobre 2003, la nouvelle municipalité engage des négociations avec les distributeurs d’eau. Les avenants signés le 15 décembre 2003 stipulent que ces derniers doivent reverser à la Ville 153 millions d’euros de provisions pour travaux et une participation au financement du tramway parisien.
Ces petits aménagements ne peuvent pas satisfaire pour autant les exigences légitimes des usagers…

Le Maire de Paris ayant déclaré la ville hors des accords AGCS, il paraît logique que la gestion en régie soit étudiée comme alternative à la gestion actuelle.
Dans la perspective de 2009, année d’échéance des contrats de distribution de l’eau, les élus et les Parisiens ne doivent pas se contenter de revoir la copie des anciens contrats passés avec les multinationales.

Une véritable gestion publique de l’eau doit être envisagée pour l’avenir.

Le collectif eau à Paris regroupe : les comités locaux d’Attac de Paris, l’Acme, Eausecours Ile de France, la CNL, l’UFAL, des syndicalistes du CRECEP et des usagers de l’eau. Il défend une gestion de l’eau démocratique et transparente.

Rejoignez-nous !

Contact :
Attac Paris 15e
Foyer de Grenelle, 17 rue de l’Avre 75015 PARIS.
paris15@attac.org

Source : http://www.attacparis12.lautre.net/rubrique.p...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/2726