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jeudi 26 septembre 2013 à 14h

Rythmes Educatifs : faisons le point à l'Assemblée Générale

La CGT Animateurs veut amorcer cette rentrée scolaire avec détermination. Le mouvement social du mercredi 22 mai 2013 doit se poursuivre car vous avez été nombreux à vous engager dans l'action pour satisfaire vos revendications :

  • Des contrats englobant 100% des services péri et extrascolaires
  • Des postes de titulaires supplémentaires aux concours
  • Des indemnités de fonction revalorisées à hauteur de 90 euros pour les responsables d'Espace Lecture et de point d'accueil
  • Une revalorisation de l'IAT 2 de 50 euros pour tous
  • Versement de la prime d'assiduité

Si nous avons pris acte de la proposition de la ville de Paris de vouloir négocier sur un éventuel rattrapage et sur des réajustements concernant le régime indemnitaire, nous attendons encore des résultats concrets.

Nous ne pouvons accepter que les personnels de l'animation sur le terrain soient à ce jour les grands oubliés de cette réforme des rythmes éducatifs. Nous nous félicitons de l'évolution statutaire des directeurs de centres de loisirs, en catégorie B, et de l'émergence d'une filière d'animation que la CGT a toujours défendue.

M. le maire de Paris s'était engagé à créer une filière d'animation à la Ville de Paris. Le Conseil Supérieur des Administrations Parisiennes (CSAP) a validé, le 25 juin 2013, la création de la catégorie B en homologie avec celle qui existe dans la Fonction Publique territoriale et les 3 grades d'emploi qui lui correspondent :

  • Animateur
  • Animateur principal 2ème classe
  • Animateur principal 1ère classe

D'autre part, la présidente du CSAP, Mme Errecart, s'est engagée sur la création d'un corps de catégorie A.

La ténacité de la CGT Animateurs à revendiquer, seule, la filière d'animation depuis sa création nationale en 1997, a porté ses fruits. Notre employeur a enfin compris ce que nous avions anticipé depuis des années.

C'est une grande avancée statutaire. Cette véritable homologie était un impératif pour professionnaliser le secteur de l'animation.

Cependant sur le terrain, il reste beaucoup à faire. Divers profils de postes pourraient être intégrés dans cette nouvelle catégorie sans pour cela avoir des missions d'encadrant.

La filière d'animation est une garantie pour préserver qualitativement notre mission de service public auprès des enfants.

Paradoxalement, la Ville ne propose aux vacataires dans le cadre de son ambitieux aménagement des rythmes éducatifs, que des contrats à temps partiel forcé, qui sont loin d'être attractifs, et sans perspectives professionnelles. Ces modalités de temps de travail éclaté ne semblent pas s'inscrire dans l'optique professionnelle d'une filière.

La CGT Animateurs s'attachera à défendre les intérêts de tous les personnels. Elle appelle donc l'ensemble des personnels d'animation à venir participer à une Assemblée Générale le jeudi 26 septembre, pour envisager les moyens d'action de manière à faire aboutir nos revendications en matière :

  • D'évolution de carrière
  • D'embauches cohérentes
  • De régime indemnitaire
  • De temps de travail (Temps partiels, temps de préparation hors présence enfant, temps de réunion…) rémunérés

Malgré cette avancée certaine, l'ARE est une réforme que l'on prend de plein fouet, impliquant de futurs réajustements constants pendant l'année. Cette réforme se fait à marche forcée avec les conséquences inévitables que cela engendrera sur les conditions de travail des animateurs de terrain et la sécurité des enfants malgré le discours rassurant des circonscriptions auprès des différents partenaires.

Plus inquiétant, le Conseil d'État a rejeté le projet de décret visant à permettre un assouplissement des taux d'encadrement périscolaires dans le cadre d'un projet éducatif territorial (un animateur pour 14 mineurs au plus (au lieu de 10 prévus par l'actuelle réglementation) pour les enfants de moins de six ans et un animateur pour 18 mineurs au plus (au lieu de 14 prévus par l'actuelle réglementation) pour les enfants de six ans et plus) et précise qu' « on ne peut expérimenter une réforme en réduisant une règle qui induirait une baisse de la sécurité des mineurs ».

De plus, la Ville de Paris, attachée à ne pas changer d'avis sur les contrats proposés ( une forme voilée de maintien de la précarité) risque, sans doute possible, de se trouver à la rentrée face à une défection de la part d'un grand nombre d'animateurs.

La CGT n'a jamais été demandeur de la réforme et, contrairement à certains, a toujours préconisé son report en septembre 2014, consciente qu'une réforme réussie ne pouvait être menée à bien sans réelle préparation en amont.

Il reste encore à consolider le socle du métier de l'animation. C'est pourquoi la CGT, au stade actuel où de nombreuses questions préoccupantes sont sans réponse de la part de notre employeur, vous appelle à une assemblée pour entrevoir un mode d'action visant à l'aboutissement de toutes nos revendications.

Assemblée Générale Jeudi 26 Septembre 2013 Bourse du travail 3 Rue du Château d'Eau Paris 75010 Métro République Salle : Grande CROISAT De 14H00 à 16H00

Dès la rentrée de l'année scolaire 2013/2014, notre permanence se déroulera les jeudis de 14h00 à 16h00 pour des raisons évidentes. De plus face au nombre croissant d'adhérents et des dossiers à traiter, les non-adhérents devront prendre rendez-vous pour être reçus, en téléphonant. Durant les Centres de Loisirs d'été, la permanence est maintenue les mardis.

Nous aborderons, lors de l'assemblée, la question des retraites suite au rapport Moreau qui est explosif. Les syndicats dont principalement la CGT, FO, SUD, FSU, n'acceptant pas les pistes formulées par celui-ci, vont décider d'un mouvement de refus national face à l'attaque systématique et généralisée du système des retraites.

Le rapport Moreau préconise l'allongement de la durée de cotisation jusqu'à 44 ans, de mettre à contribution les retraités et ouvre le dossier des pensions des fonctionnaires. Le rapport suggère de faire calculer leurs pensions non plus sur les salaires des six derniers mois mais sur une période allant de 3 à 10 ans, avec une intégration partielle des primes. Mais il prend soin de souligner que globalement les différences ne sont pas si grandes entre le public et le privé.

Pour les actuels retraités, qui sont imposables, les experts suggèrent d'aligner le taux de CSG sur celui des actifs, en le faisant passer de 6,6% à 7,5%, de baisser l'abattement fiscal de 10% dont ils bénéficient comme les actifs au titre des frais professionnels en le portant à 7, 5 ou 3%.

La désindexation des retraites, déjà entamée sur les retraites complémentaires du privé, entrainera inévitablement une baisse du pouvoir d'achat.

Il est étonnant que le régime spécial des parlementaires ne soit pas remis en cause. Par exemple, un député, après un premier mandat de cinq ans, touchera une pension de 1200 euros mensuel, un sénateur, après plusieurs mandats, touchera une pension de plus de 4380 euros. La moyenne de la pension d'un fonctionnaire territorial est de 1200 euros après une carrière complète.

De réforme en réforme, la situation des salariés se dégrade très rapidement de par les décisions politiques des gouvernements successifs. Pour la CGT, le Rapport Moreau ne propose que des reculs inacceptables.

Nous ne pouvons accepter indéfiniment un report de l'âge de la retraite avec une diminution constante des pensions. Le système financier actuel, à l'origine des crises, ne peut que les accentuer, cela toujours au détriment des salariés et au bénéfice des spéculateurs.

Une raison supplémentaire de se mobiliser à l'Assemblée Générale, soyons offensifs !
L'animation est notre metier

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/27711
Source : http://www.ulcgt11.fr/spip.php?article3573