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jeudi 3 octobre 2013 à 19h30

Atelier de lecture et de discussion autour de Bolo Bolo

Bolo'bolo paraît il y a trente ans, au cœur d'une Europe du Nord marquée par l'essor des squats, le reflux des communautés rurales et du mouvement ouvrier traditionnel. Il s'agit alors de proposer, à ceux qui veulent continuer à poursuivre des fins révolutionnaires, une sorte d'utopie régulatrice qui prenne acte des dynamiques de lutte qui ont récemment vu le jour : luttes écologiques, luttes féministes - et qui renonce, par un geste peut-être post- moderne, à proposer un grand modèle d'organisation à développer afin d'imposer, après avoir fait table-rase, une nouvelle société. Pour PM, l'auteur longtemps anonyme de ce texte réédité à nouveau en 2013 aux éditions de l'éclat, Bolo'bolo est une « pragmatopie, un agenda, une shopping list de l'alternative au Capital » dont l'un des buts est de « réduire les peurs du ̈ lendemain ̈ ». Si le texte se présente comme l' index déroutant d'un monde post-capitaliste, il n'a pas, cependant, ce caractère hors-sol, géométrique qui fait le propre de la littérature utopique. Le chaos relatif qui y est décrit, l'étrange mélange entre communauté et individualisme qui y est mis en scène, les bricolages technologiques et organisationnels qui le peuple font que PM décrit bien un possible, à la fois désirable et ancré dans le présent. Et l'auteur est clair : il s'agit pour lui non de faire fanstamer des « planificateurs alternatifs » mais de donner du grain à moudre aux luttes d'un prolétariat qui doit, aujourd'hui, viser au-delà de l'horizon proposé par l'État, les marchands les promoteurs des gadgets technologiques.

(Re)lire Bolo'bolo, c'est ainsi questionner le rôle de l'imaginaire dans les luttes et la place, peut-être trop réduite laissée à la pensée du lendemain. texte en ligne:

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/28299
Source : message reçu le 28 septembre 13h