thème : répression
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jeudi 17 octobre 2013 à 19h

Projection débat « 17 octobre 1961 L'Ordre Français »

film de Jean-Jacques Béryl (45mn)

précédé de la projection d'un entretien avec Akli Yahiathène réalisé en Algérie par Barbara Floro Torrisi (15 mn)

En présence du réalisateur Jean-Jacques Béryl
soirée présentée par Gisèle Felhendler, animatrice de Sortir du Colonialisme

Débat avec:

  • Olivier Lecour Grandmaison Universitaire en Sciences Politiques, Historien, Président du Collectif du 17 Octobre 1961: Contre l'oubli
  • Mehdi Lallaoui réalisateur, écrivain, Président de Au Nom de la Mémoire
  • Henri Pouillot Président de Sortir du Colonialisme
  • Maurice Rasjfus Ecrivain, Historien

Mardi, 17 octobre 1961, par une fin d'après-midi pluvieuse, des dizaines de milliers de tavailleurs Algériens affluent depuis les banlieues dans les artères du centre de la capitale. Ils répondent ainsi a l'appel du Front de libération nationale pour manifester pacifiquement, avec femmes et enfants, dans les rues de Paris, contre le couvre-feu imposé illégalement par le préfet de police, Maurice Papon, et pour l'indépendance de leur pays.

C'est alors un déferlement de haine raciale, autrement dit une « ratonnade » par la police, qui procède à une rafle systématique de 11 500 Algériens, conduits au Palais des sports de la porte de Versailles, au stade de Coubertin, à la Préfecture de police, au centre de Vincennes, dans les commissariats etc.

Bilan des opérations, suivant la Préfecture : 2 morts et 64 blessés parmi les manifestants.

Mensonge d'État pour effacer ni plus ni moins qu'un crime d'État : coups de matraques, tortures, assassinats, noyades dans la Seine... Les victimes, par centaines, n'ont fait que braver une interdiction préfectorale, pour défiler pacifiquement et revendiquer le droit à l'indépendance de l'Algérie.

Pendant des décennies, une chape de plomb, officielle et mémorielle, recouvrira cette page tragique de la guerre finissante. Il faudra un demi-siècle pour que la réalité historique soit en partie rétablie grâce aux recherches des historiens : le 17 octobre 2012, le Président de la République, au nom de l'État français, a reconnu les faits. La boucle est bouclée. Sauf pour les nostalgiques de l'Algérie française et autres revanchards irrédentistes, qui continuent à nier les faits et à rejouer leur guerre d'Algérie. À des témoignages et réactions de tous bords, le film montre comment le déni de réalité et la désinformation, fabriqués par un certain ordre français, sur un événement appartenant à l'histoire franco-algérienne, ont rendu les armes face à une contre-information au seul profit de la vérité historique.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/28466
Source : message reçu le 5 octobre 15h
Source : message reçu le 1 octobre 21h