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jeudi 13 février 2014 à 13h

Manifestation anti-sécuritaire, Université de Nanterre

Lorsque la laisse est lâchée, les flics de la fac s'emballent !

Jeudi 6 février 2014 se tenait à l'Université de Nanterre une A.G sur la fusion des universités Paris 8 et Paris 10, appelée par les présidences des deux facs.

En guise de débat, la soi-disant Assemblée générale a tout l'air d'une réunion d'actionnaires bien préparée par son conseil de gestionnaires (comprendre les deux présidences des facs) qui parle chiffres, synergie, excellence. L'évidence même : la cohorte est venue gérer le petit désordre qui pourrait en résulter avec le sourire, mais surtout entourée de trois ou quatre cordons de vigiles. La mascarade n'émeut que certains professeurs, consultation d'une communauté universitaire fantoche Une trentaine de représentants de l'ordre, dit « service hygiène et sécurité », paradent et encadrent une petite centaine de personnes. Une dizaine dans l'amphi. Une dizaine devant la porte. Et d'autres encore postés à différents endroits du bâtiment.

Dès que le cadre verrouillé de l'assemblée se met à craquer, que certains osent mettre en question les résultats désastreux de ces logiques purement comptables, les vigiles rappliquent. Mais de simples chiens de garde au service de la rentabilité universitaire, ils outrepassent vite leur rôle officiel. Les menaces verbales et physiques pleuvent contre des étudiants et étudiantes :

« Fais gaffe à toi », « Viens, on sort », « On va se recroiser, t'inquiète pas », « Fais gaffe à toi », « Connard ».

La technique est bien rôdée, entourer les quelques personnes remuantes, les isoler, avant de passer, à l'extérieur et à l'abri du regard, aux intimidations physiques : cinq ou six vigiles entourent deux militants, les coincent contre un mur, coups d'épaules. Pourtant, aucune menace ni geste de violence en face, juste un peu de résistance. Un véritable Far-West qui se termine par un repli en ordre et de nouvelles salves de menaces en tous genres.

Cette agressivité unilatérale est de plus en plus fréquente sur la fac de Nanterre. Les vigiles, cow-boys assermentés, menacent tous ceux qui, de près ou de loin, s'organisent pour résister à la morbidité ambiante. Dans cette université, dès qu'une action ou une réflexion sort des cadres institués, l'autorité se manifeste pour rétablir l'ordre au prix de la liberté d'opinion.

Les provocations et les menaces sous couvert d'une légitime autorité ne nous font pas peur. Nous, étudiants, chercheurs, enseignants, précaires refusons de nous soumettre à ce nouvel ordre sécuritaire au service d'une université néo-libérale.

Les vigiles menacent,

Nous répondrons !

Rassemblement Jeudi 13 février, 13h,

Nanterre Université

Couloirs de la barre des sciences sociales.

Faites circuler.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/31242
Source : message reçu le 8 février 12h