thème :
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

jeudi 31 mai 2007 à 13h30

soutien aux militants du nouveau Parti Communiste Italien lors de leur audience d'appel

NON AU MACCARTHISME MODERNE !

Dissolution immédiate du « Groupe franco-italien sur les menaces graves » créé en 2004 pour persécuter le (nouveau)Parti communiste italien!

Le 31 mai tous à l'audience d'appel  contre le procès mascarade tenu 4, 5 et 6 avril!

Il y a quelques jours l'avocat des trois militants du (n)PCI a reçu le verdict de la condamnation émise le 6 avril dernier par la Chambre 16/2 du Tribunal Correctionnel de Paris (présidé par madame BEAUGUION) contre Giuseppe Maj, Giuseppe Czeppel et Angelo D'Arcangeli et des deux militants de la Fracciòn Octubre du PCE(r), José Antonio Ramon Teijelo et Manuela Galan. L'étude de ce document, qui sera disponible dans les prochains jours sur notre site (cap-npci.awardspace.com), montre le caractère politique et répressif de la procédure. En d'autres termes, cela montre que la condamnation est sur la même ligne que l'ordonnance de renvoi devant le tribunal émis en septembre dernier par le juge d'instruction Gilbert THIEL. Cela n'a rien de surprenant car le 6 avril la cour pour statuer sur la condamnation n'a pris que,10 minutes ! Oui, seulement 10 minutes pour donner 5 ans plus interdiction à vie du territoire français pour Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel, 2 ans pour Angelo D'Arcangeli, 40 mois plus interdiction à vie du territoire français pour José Antonio Ramon Teijelo, 18 plus interdiction à vie du territoire pour Manuela Galan. Oui, seulement 10 minutes pour condamner à des peines beaucoup plus lourdes par rapport aux peines normalement données en France pour « association de malfaiteurs pour la fabrication et l'utilisation de faux papiers ». Donc, seulement 10 minutes et le verdict est clair: la cour, comme avant elle le juge d'instruction Gilbert THIEL, la cour est au service du « Groupe franco-italien sur les menaces graves »!  Pour qui ne s'en souvient pas, le « Groupe franco-italien sur les menaces graves » a été créer en 2004 spécifiquement pour coordonner, entre la France et l'Italie, la persécution du (n)PCI. Comme le montre clairement la question écrite présentée au sénat italien par Russo Spena du Parti de la Refondation Communiste (le document est disponible sur notre site: cap-npci.awardspace.com), ce « groupe de travail » est composé par des membres de la magistrature française (avec à leur tête le « super juge » de l'antiterrorisme Bruguière), par des membres de la magistrature italienne (avec à leur tête le Torquemada italien: le juge Paolo Giovagnoli du parquet de Bologne), par des membres du gouvernement français et du gouvernement italien. En bref, nous sommes devant un organisme qui viole la division du pouvoir juridique et exécutif, qui subordonne le premier au deuxième et jette à la poubelle les constitutions des deux pays et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme! Dans une telle situation, en effet, 10 minutes ça fait déjà beaucoup, dans la mesure où le verdict était déjà écrit dans des salles qui ne sont pas celles du tribunal!

***

Être communiste est illégale? Oui, non, peut-être? Examinons plus particulièrement le verdict. Le cadre monté par la cour est le suivant: - Giuseppe Maj est le chef d'un groupe qui fabrique et utilise des faux papiers; - Giuseppe Czeppel est le spécialiste de leur fabrication; - Angelo D'Arcangeli de décembre 2004 à mai 2005 a été le point de contact entre Maj (qui se trouvait en clandestinité) et la légalité; - José Antonio Ramon Teijelo est le consultant technique pour la fabrication des faux papier; - Manuel Galan est l'assistante qui donne une aide logistique. Pour rendre crédible cette vision, la cour présidée par madame BEAUGUION, a été obligée de chercher à faire oublier à chaque page du verdict quels sont les faits, qui sont les accusés, quelles sont les preuves et quel est le chef d'accusation. Analysons le pourquoi. Le cas d'Angelo D'Arcangeli est significatif et résume bien l'esprit du verdict dans son ensemble. Les motifs pour lesquels il est accusé d'être le point de contact entre Maj et la légalité de décembre 2004 à mai 2005 sont:  - avoir utilisé la boîte postale de la Délégation que le (n)PCI a à Paris, au nom de Giuseppe Maj, et qui est tout à fait publique (les coordonnées sont présentes dans tous les communiqués de la Délégation et du Parti);  - avoir utilisé le téléphone portable de la Délégation, au nom de Giuseppe Maj, et qui était également public (le numéro était présent dans les communiqués de la Délégation); - avoir rencontré dix fois Giuseppe Maj pendant sa clandestinité (une question se pose: du moment où Angelo depuis son arrivée en France a été suivi 7 jours sur 7, et 24h/24 et que Giuseppe Maj était recherché, si Angelo l'avait vraiment rencontré pourquoi ils n'ont pas été tous les deux arrêtés immédiatement? La vérité c'est que il n'y a aucune photo comme preuve de ces « rencontres »!); - avoir utilisé habituellement une voiture appartenant à une camarade de CARC (organisation italienne sympathisante du (n)PCI); - avoir rencontré à Paris deux membres de la Commission pour un Secours Rouge International; - avoir eu des contacts téléphoniques avec Giuseppe Pelazza ( premier signataire de l'appel contre la persécution du (n)PCI); - avoir eu des contacts avec l'avocat Gianluca Loconsole pour demander des informations par rapport à la procédure judiciaire montée par le tribunal de Trani contre Giuseppe Maj en qualité de directeur de la revue Il Bolletino (procédure pour laquelle il était nommé avocat de la défense); - avoir participé à une assemblée publique (en présence notamment de journalistes) contre la Constitution Européenne organisée par la gauche indépendantiste bretonne, Emgann; - avoir chercher à organiser ou à participer à des initiatives publiques en Allemagne, Belgique et Occitanie; - avoir réalisé un communiqué contre un article diffamatoire publié par le Figaro sur le (n)PCI; - avoir rencontré à plusieurs reprises Luigi Maj, frère de Giuseppe (membre de l'ADEEL, association de laquelle Angelo fait partie); - d'avoir refusé de répondre à toutes les questions pendant la garde à vue, invoquant le droit de ne pas répondre et le droit de faire de la politique; - d'avoir protesté pendant l'audience du 17 janvier contre la volonté de la présidente madame BEAUGUION de faire le procès en l'absence des avocats, chose qui « naturellement l'a obligée » à l'expulser de la salle; - d'avoir protester pendant l'audience du 4 avril contre la volonté de la présidente madame BEAUGUION de faire le procès en l'absence de Maj et Czeppel (qui « par erreur » n'étaient pas convoqués) et en l'absence des témoins (qui n'étaient pas convoqués non plus), chose qui « naturellement l'a obligée » à l'expulser de la salle.

Plusieurs réflexions sont ici nécessaires: - Est-il possible de considérer comme un délit le fait soutenue sans preuve d'avoir rencontré Giuseppe Maj? - Du moment où aucun des avocats, des militants et des organisations énumérées ne sont dans l'enquête, est-ce un délit d'avoir eu des contacts avec eux? -  Utiliser le matériel logistique duquel une organisation est dotée pour avoir des contacts d'autres formations politiques (boîte postale et téléphone portable) est-il un délit? - Utiliser la voiture d'une camarade est-il un délit? - Refuser de répondre aux questions pendant la garde à vue est-il un délit? -  Protester pour avoir un procès équitable est-il un délit?

Enfin: être communiste est-il un délit? Nous sommes devant un maccarthisme moderne!

***

Trois grandes omissions 1) Dans le verdict est présentée la biographie politique de tous les 5 accusés. Beaucoup de lignes sont utilisées pour des mystifications, mais aucun mot n'a été utilisé pour dire qu'en Italie des années '80 jusqu'à aujourd'hui sept enquêtes ont étées faites contre le (n)PCI pour « terrorisme » toutes terminées, après de longues périodes de détention préventive, par des non-lieu. Omettre cet aspect signifie annuler toutes possibilité pour les camarades Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel de faire valoir « l'état de nécessité » pour l'utilisation de faux papiers. En d'autre termes, la nécessité de se rendre introuvable pour les autorités italiennes face à cette persécution politique. 2) Dans le verdict il n'y a pas le fait que les autorités suisses en 2003 ont refusé la demande avancé par les autorités italiennes d'ouvrir une enquête pour « terrorisme » contre le (n)PCI, par manque d'éléments (le document est présent sur notre site), mais malgré cela les autorités françaises ont quand même acceptées d'ouvrir une enquête, 3) Dans la reconstitution des faits présentée dans le verdict, comme dans celle de l'ordonnance de renvoi devant le tribunal émise par le juge d'instruction Gilbert THIEL, le « Groupe franco-italien sur les menaces graves » n'est jamais cité, Au-delà de son illégalité ce « groupe de travail » est également clandestin!

***

Rejeté, rejeté, rejeté! Les camarades du (n)PCI sont en train de s'activer dans différentes directions contre ce procès mascarade. - il a été fait appel: l'audience aura lieu le 31 mai. - il a été présenté la requête de récusation contre madame BEAUGUION, tant sa partialité est évidente. La requête a été rejetée, parce que,il a été fait appel! Nouvelle inédite: les deux procédure sont en contradiction entre elles. Non seulement: les trois camarades sont obliger de payer une amende de 1500 euros pour avoir osé récuser madame BEAUGUION! C'est une situation absurde: c'est pour cela que dans les prochains jours il sera présenté une nouvelle requête de récusation, cette fois à la Cour Européenne des Droits de l'Homme. - Angelo D'Arcangeli le mois dernier a fait recours auprès du premier président de la Cour d'appel contre le refus du bureau d'aide juridictionnelle de nommer un huissier pour pouvoir citer les témoins. Il n'y a eu aucune réponse. Par contre le refus est arrivé au bout d'une semaine seulement, - Angelo D'Arcangeli a cherché aujourd'hui à faire opposition à la condamnation, parce qu'il a été expulser de la salle d'audience. Mais les employés du bureau ont refusé d'accepter sa demande. Cela dépasse leur fonction! Seul le tribunal peut refuser une telle demande. 

***

Quel est ton verdict? Devant cette situation quel est ton verdict? Qui viole la loi? Qui utilise l'argent pour conduire des activités illégales?  Où est le délit: persécuter ou être persécuté? Violer les droits politiques ou chercher à les pratiquer?  Où est la justice: du côté de ceux qui condamnent des personnes parce qu'elles sont communistes ou du côté de ceux qui luttent contre ce maccarthisme moderne? Du côté de celui qui résiste et met en place la riposte ou du côté de celui qui cherche à entraver les droits à la défense?

Participe à l'audience d'appel le 31 mai à 13h30 à la 10ième chambre section B de la cour d'appel de Paris (métro Cité).

Soutien les militants du (n)PCI!

Comité d'Aide aux Prisonniers du (n)PCI-Paris
23 Mai 2007
Email : cap-exnpci-parexis@voilaex.fr
Site : http://cap-npci.awardspace.com


Source : message reçu