thème : international
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jeudi 12 juin 2014 à 18h30

Zapatisme : la rébellion qui dure

Les éditions Syllepse et le centre Tricontinental vous invite à une rencontre avec

Bernard Duterme et Fernando Matamoros Ponce

Jeudi 12 juin à 18h30

« Nous avons dit aux puissants "Nous voici" et à notre pays et au monde nous avons crié "Nous voici"… et pour être vus, nous avons caché nos visages, et pour être nommés, nous avons nié notre nom. »

Le 1er janvier 1994, un claquement de fusils a retenti dans les montagnes du Chiapas pour annoncer une tempête et une prophétie. De Zapata à Porto Alegre, de Che Guevara à Pancho Villa, de Santiago du Chili à Caracas, la révolte ouvre la voie à l'émancipation. Une longue histoire qui enchante nos mémoires.

Deux longues décennies ont passé depuis le soulèvement armé des zapatistes du -Chiapas dans le Sud-Est mexicain, le jour de l'entrée en vigueur de l'Accord de libre-échange nord-américain.

Aujourd'hui pourtant, à coup de mobilisations détonantes et de communiqués fleuris du sous-commandant Marcos, la rébellion des indigènes mayas encagoulés défraie à nouveau la chronique, sur fond de tensions palpables.

Guérilla guévariste, mouvement civil d'affirmation identitaire, forum altermondialiste, autogouvernement rebelle… la dynamique zapatiste a revêtu au fil du temps des formes diverses pour revendiquer d'abord, construire ensuite  ur ses propres territoires désormais « autonomes de fait »  la democracia, la libertad y la justicia.

La viabilité d'une telle expérience profondément émancipatrice et radicalement démocratique est questionnée.

Fragmentation politique des régions indigènes, stratégies contre-insurrectionnelles et assistancialisme gouvernemental, pénétration des transnationales de l'industrie extractive, touristique, agro-exportatrice… l'adversité du contexte est tangible. Tout comme les limites internes de la rébellion dont les logiques d'action, sociales et politiques, peuvent converger ou se heurter.

Comment se profilent aujourd'hui les -perspectives du mouvement zapatiste ? Quelle signification recèle cette critique en actes du modèle économique dominant et d'un certain rapport au politique ?

Au Mexique et au-delà, quelle est la portée de cette lutte, aussi atypique que légitime, pour la dignité, la redistribution et la reconnaissance ?

« Le zapatisme n'est pas une nouvelle idéologie politique, ni un réchauffé de -vieilles idéologies. Le zapatisme n'est pas, n'existe pas. Il se contente de servir, comme servent les ponts, pour traverser d'un côté à l'autre. C'est pourquoi, dans le zapatisme, tous ont leur place, tous ceux qui veulent traverser d'un côté à l'autre… Il n'y a ni recettes, ni lignes, ni stratégies, ni tactiques, ni lois, ni règlements, ni consignes universelles. Il y a seulement une aspiration : construire un monde meilleur, c'est-à-dire neuf. En résumé : le zapatisme n'appartient à personne, et pour cela, il est à tout le monde », Sous-commandant Marcos.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/33816
Source : message reçu le 27 mai 15h