thème : international
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lundi 6 octobre 2014 à 14h

Séminaire Race et colonialisme

Séminaire de recherche et d'enseignement (octobre 2014-janvier 2015)

Race et colonialisme : sur les épistémologies de la décolonisation

(Collège International de Philosophie, Université Paris Est-Créteil)

sous la direction de Francesca Bertino, Orazio Irrera et Matthieu Renault

1ère séance

Lundi 6 octobre, 14h-16h, Université Paris-Est Créteil* (bâtiment i, salle 3-218)

  • Francesca Bertino : La différence méridionale. Le Sud d'Italie entre lois d'exception et anthropologie criminelle
  • Orazio Irrera : Le racisme comme idéologie scientifique
  • Matthieu Renault : L'Amérique selon John Locke. L'expansion coloniale de la philosophie européenne

* Les séances suivantes auront lieu, comme l'année dernière, au Centre Parisien d'Études Critiques, 37 bis rue du Sentier à Paris, de 18h30 à 20h30.

contact : decolonisation.savoirs@gmail.com

informations : http://decolonisationsavoirs.wordpress.com/

Collège International de philosophie & Centre Parisien d'Études Critiques

sous la direction de Francesca Bertino, Orazio Irrera, Matthieu Renault

Séminaire organisé en collaboration avec l'Université Paris Est Créteil Val de Marne, « Lettres, Idées, Savoirs » (Daniele Lorenzini) et la revue materiali foucaultiani.

Nous proposons de dresser une inventaire historico-philosophique du problème des épistémologies politiques de la décolonisation. Celles-ci constituent aujourd'hui une préoccupation fondamentale dans le champ de la critique postcoloniale, s'étendant au-delà de celle-ci pour susciter des interrogations et des controverses au sein de tout un ensemble de disciplines, de l'histoire à la science politique, en passant par l'anthropologie, la géographie et plus récemment la philosophie. Pour riches et nécessaires que soient ces débats, force est de constater que l'affirmation du projet postcolonial en tant que projet épistémologique a été concomitante d'une dissociation progressive avec la critique politique de la situation post-coloniale. Notre hypothèse est que cette rupture est intimement liée à une autre scission, celle de la critique postcoloniale avec le complexe héritage, à la fois intellectuel et politique, des résistances anticoloniales et luttes pour l'indépendance. C'est pourquoi, afin d'interroger cette rupture, il est nécessaire de retracer une généalogie de la critique postcoloniale pour expliciter la genèse et la maturation du projet de critique des savoirs en contexte anticolonial, ses définitions et ses méthodes, ses objectifs et ses stratégies.
Interrogeant les rapports de pouvoir sous-tendant la production des épistémologies de la décolonisation, notre séminaire se veut également être le lieu d'un diagnostic de la critique postcoloniale contemporaine. À cette fin, il se divisera en trois moments. Le premier portera sur la « décolonisation des esprits » en tant qu'horizon sur le fond duquel s'est dégagé le problème plus spécifique des épistémologies de la décolonisation. Le second se donnera pour objectif l'analyse des théories et pratiques anticoloniales de décolonisation épistémique (critique des savoirs de la colonisation ; production de savoirs de la décolonisation ; retournements, inversions et déplacements des savoirs du colonisateur contre la domination coloniale). La troisième et dernière étape approfondira ces interrogations en se centrant sur les politiques et les limites du projet épistémique anticolonial.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/35242
Source : http://decolonisationsavoirs.wordpress.com/
Source : message reçu le 26 septembre 09h