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mercredi 17 décembre 2014 à 14h

2 parties : 1 2

Grève pour défendre l'Éducation prioritaire

Le 17 décembre, à l'occasion de la tenue d'un comité technique ministériel, le ministère dévoilera la carte nationale des réseaux d'Éducation prioritaire, REP et REP+.

Pour la CGT Educ'acti0n, au vu du nombre restreint de réseaux et des annonces rectorales, cette carte est d'0res et déjà inacceptable. Le soi-disant plan de relance de l'Éducation prioritaire n'est que poudre aux yeux.

Alors que la crise aggrave la situation sociale et scolaire de nombreuses familles, ce plan se soldera par la sortie d'un grand nombre d'établissements et écoles de tout dispositif, et ce sans bilan préalable de l'action menée. Beaucoup verront progressivement leurs faibles moyens se réduire puis disparaître.

Le ministère se refuse a communiquer l'indice social lui ayant servi a établir sa répartition, et certains critères qu'il met en avant sont sujets a caution. Ceci cache la volonté de maintenir un nombre constant de collèges en Éducation prioritaire pour des raisons strictement budgétaires.

Cette réforme, faite dans un cadre budgétaire contraint, prétendant concentrer les moyens sur certains établissements, abandonne clairement l'objectif de réduction des effectifs par classe, pourtant fondamental pour la prise en compte des difficultés scolaires et sociales des élèves.

Concrètement, cela signifie que des établissements (collèges, lycées, LP) recevant des dotations spécifiques assurant encore quelques dédoublements et maintenant des maxima à 24, vont perdre le peu de moyens qui leur restait ou dépendre de politiques académiques ou départementales discrétionnaires et contraires à l'égalité territoriale.

Dans beaucoup d'académies, les écoles et établissements concernés par les annonces rectorales de sortie de l'Éducation prioritaire se mobilisent, y compris par la grève.

Pour la CGT Educ'action, un seul mot d'ordre : aucune sortie d'établissement ou école de l'Éducation prioritaire.

C'est pourquoi elle appelle les établissements et école à la grève mercredi 17 décembre 2014

L'Éducation prioritaire doit être un moyen de donner plus à ceux qui ont moins.

La CGT Educ'action exige une réelle refondation qui ne rétrécisse pas son champ, mais mette en œuvre une politique ambitieuse en termes de moyens.

8 La CGT Educ'action revendique des mesures d'urgence pour l'Éducation Prioritaire :

  • Établir une carte de l'Éducation prioritaire par l'utilisation de critères objectifs. En conséquence, l'indice social utilisé par le ministère doit être rendu public et débattu pour qu'il tienne compte des spécificités rurales et urbaines.
  • Maintenir dans l'Éducation prioritaire des lycées accueillant un grand nombre d'élèves socialement défavorisé-e-s, comme c'est le cas de nombreux LP.
  • Abroger immédiatement toute logique ECLAIR et mettre fin à l'autonomie des établissements.
  • Mettre fin à l'école du socle et permettre l'innovation pédagogique dans le cadre de l'autonomie des équipes.
  • Diminuer significativement les effectifs dans les classes : dans le l" et le 2nd degré, avec l5 élèves / classe maximum.
  • Renforcer les équipes de vie scolaire, de santé et de service social, de personnels administratifs et d'agents.
  • Assurer la concertation des équipes en l'intégrant au temps de service des personnels dans tous les établissements. Augmenter le temps de décharge des directeurs d'école.
  • Rétablir une carte scolaire permettant la mixité sociale.
  • Restaurer et développer les RASED dans le l" degré et les créer également dans le 2nd degré.
  • Remettre en cause les réformes du bac pro en 3 ans et du lycée général et technologique. Mettre fin au développement de l'apprentissage.
  • Maintenir des équipes stables avec des personnels titulaires en nombre suffisant. Cela passe par la titularisation immédiate et sans conditions de concours et de nationalité de tous-tes les personnels précaires et une revalorisation salariale pour tous-tes.
  • Restaurer une Véritable formation initiale par un recrutement niveau licence et deux années de stage, et développer la formation continue de tous les personnels.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/36812
Source : http://www.cgt-educaction94.org/spip.php?arti...
Source : http://www.cgteduc93.fr/spip.php?article6271
Source : http://www.cgteduccreteil.org/spip.php?page=a...


Manifestation à Paris

dans l'enseignement - contre la réforme des REP

Lutte Ouvrière

La nouvelle liste d'établissements, collèges et écoles primaires, classés en réseaux d'éducation prioritaire, les REP, devrait être publiée le 17 décembre. Économies obligent, le dispositif est censé être prolongé, mais à moyens constants, selon le langage du ministère. C'est dire que de nombreuses écoles et collèges s'en verront exclus, ce qui scandalise les parents d'élèves et le personnel de ces écoles.

Une manifestation a réuni 2 000 personnes le 9 décembre à Paris. En effet, dans les trois académies de la région, dix collèges par exemple sont évincés du dispositif en Seine-et-Marne, sept dans le Val-de-Marne, et plusieurs autres à Paris. « Horreur, ils veulent nous mettre à 30 élèves par classe », disaient les pancartes brandies par des enfants lors d'une manifestation précédente, devant le rectorat de Paris, le 25 novembre. Car sortir un établissement du REP signifie y augmenter le nombre d'élèves par classe : jusqu'à 30 en primaire au lieu de 25. Cela signifie aussi perdre des enseignants supplémentaires pour les enfants en difficulté, perdre une aide aux devoirs, des subventions pour les classes vertes et sorties, et, pour les enseignants, perdre une prime.

Assemblées, manifestations, occupation de bureaux de directeurs, confection de banderoles devant les écoles, pétitions avaient déjà obligé le rectorat de Paris à modifier sa carte des REP. Le nouveau projet n'y retirerait qu'une école du réseau, alors que le précédent prévoyait d'en retirer 41.

Ainsi le groupe scolaire des Récollets dans le 10e arrondissement ne serait plus en ZEP. Pourtant une vingtaine d'enfants de cette école sont en grande précarité. Certains vivent dans des hôtels sociaux, d'autres sont hébergés par le Samu social, ce qui signifie déménager tous les matins et apprendre par texto dans l'après-midi où la famille dormira le soir. D'autres viennent du Foyer de l'enfance mitoyen où ils sont placés par le juge, et 40 % des familles bénéficient des tarifs les plus bas dans les cantines en raison de leurs faibles revenus. Mais, d'après la ministre, ces enfants n'ont pas besoin d'aide particulière !

Correspondants LO

Source : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/index.p...