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mercredi 17 octobre 2007 à 12h

5 parties : 1 2 3 4 5

AG à l'université de Saint Denis


12h hall du Bat. 2

Ci-dessous trois tracts d'appel

Il règne en France un silence comme celui qui précède un tsunami... Car il y a ces différentes réformes annoncées dans les domaines du travail (retraites, contrat unique, services minimum), de la santé (franchise médicales) ou encore de l'éducation (loi d'autonomie des université). Elles sont dans la continuité des mesures de tous les gouvernements depuis 30 ans : elles mettent à sac notre société, nos richesses collectives, nos désirs de vivre dignement. C'est la concurrence permanente, la priorité aux puissants, les inégalités énormes. C'est la fin de la solidarité, de la justice, de l'égalité. Nos manières de vivre, l'évolution de notre pays, l'organisation de la société nous échappent de plus en plus.

Ici, à L'université de St Denis, nous voulons nous rassembler hors des organisations politiques, hors des bureaucraties syndicales, hors des manies groupusculaires.


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Assemblée Générale à Paris 8 mercredi 17 octobre à midi Hall du bâtiment B2

Nous proposons de mettre trois choses en discussion :

Comment faire mouvement ? Les mobilisations qui se déroulent un peu partout peuvent déboucher sur un mouvement social de grande ampleur. Y participer ne peut pas être suivre aveuglément les syndicats ni rester impuissants : il nous faut nous organiser dès maintenant sans reproduire les erreurs passées.

Comment nous organiser durablement ici ? Des choses existent déjà (projections-débats, tables d'informations, cours parallèles, manifestations diverses...) et d'autres sont encore à inventer (journal, réseau de solidarité, zone de gratuité, échanges avec le quartier, ect...). A chacun de proposer, d'innover et de se responsabiliser. Il ne s'agit pas de faire de l'activisme, mais de passer aux actes.

Comment comprendre ce qui se passe ? Les actions et les mouvements se succèdent sans aucunes perspectives réelles. Il doit être possible de mener des discussions de fond sur les sujets les plus divers, sans hiérarchie ni dogme. Il ne s'agit pas de trouver la bonne théorie, mais d'apprendre et de faire apprendre :c'est ensemble qu'on peut être lucide. *** Qui organise l'assemblée générale ? Qui la tient ? Comment se l'approprier ? Tout participant à une assemblée doit systématiquement se poser ces questions. Elle est organisée par des étudiants, habitants du quartier et autres qui agissent ici depuis l'an dernier. Ils sont issus de l'AG ォ Sarko est là et nous on est où ? サ du printemps dernier. Mais il serait erroné de croire que ces individus sont les créateurs de cette assemblée et de tout ce qui la compose. En fixant une date et un lieu ils en ont seulement permis la réalisation matérielle : la volonté commune de se réunir pour discuter, comprendre, agir qui anime les participants de cette assemblée générale en est la véritable créatrice. Cette volonté n'appartient à aucune organisation, elle nous appartient individuellement et collectivement à nous, participants de cette assemblée. Cette volonté est en nous ; il nous appartient de la faire vivre. Pour que la discussion puisse être féconde et pour éviter qu'elle tourne à une stérile bataille de positions tranchées, tachons d'instaurer un climat d'écoute, évitons de monopoliser la parole, et sachons la laisser à d'autres qui la prennent moins. Cette assemblée générale est un espace politique autonome ouvert à tou-te-s (syndiqué-e-s ou non) qui veut construire sur la durée ; il nous incombe de l'organiser nous-mêmes, de nous l'approprier. poleexar@no-loexg.org



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Il règne en France un silence comme celui qui précède un tsunami... Car il y a ces différentes réformes annoncées dans les domaines du travail (retraites, contrat unique, services minimum), de la santé (franchise médicales) ou encore de l'éducation (loi d'autonomie des université). Elles sont dans la continuité des mesures de tous les gouvernements depuis 30 ans : elles mettent à sac notre société, nos richesses collectives, nos désirs de vivre dignement. C'est la concurrence permanente, la priorité aux puissants, les inégalités énormes. C'est la fin de la solidarité, de la justice, de l'égalité. Nos manières de vivre, l'évolution de notre pays, l'organisation de la société nous échappent de plus en plus.

Ici, à L'université de St Denis, nous voulons nous rassembler hors des organisations politiques, hors des bureaucraties syndicales, hors des manies groupusculaires.

Assemblée Générale à Paris 8 mercredi 17 octobre à midi Hall du bâtiment B2

Nous proposons de mettre trois choses en discussion :

Comment faire mouvement ? Les mobilisations qui se déroulent un peu partout peuvent déboucher sur un mouvement social de grande ampleur. Y participer ne peut pas être suivre aveuglément les syndicats ni rester impuissants : il nous faut nous organiser dès maintenant sans reproduire les erreurs passées.

Comment nous organiser durablement ici ? Des choses existent déjà (projections-débats, tables d'informations, cours parallèles, manifestations diverses...) et d'autres sont encore à inventer (journal, réseau de solidarité, zone de gratuité, échanges avec le quartier, ect...). A chacun de proposer, d'innover et de se responsabiliser. Il ne s'agit pas de faire de l'activisme, mais de passer aux actes.

Comment comprendre ce qui se passe ? Les actions et les mouvements se succèdent sans aucunes perspectives réelles. Il doit être possible de mener des discussions de fond sur les sujets les plus divers, sans hiérarchie ni dogme. Il ne s'agit pas de trouver la bonne théorie, mais d'apprendre et de faire apprendre :c'est ensemble qu'on peut être lucide. *** Qui organise l'assemblée générale ? Qui la tient ? Comment se l'approprier ? Tout participant à une assemblée doit systématiquement se poser ces questions. Elle est organisée par des étudiants, habitants du quartier et autres qui agissent ici depuis l'an dernier. Ils sont issus de l'AG ォ Sarko est là et nous on est où ? サ du printemps dernier. Mais il serait erroné de croire que ces individus sont les créateurs de cette assemblée et de tout ce qui la compose. En fixant une date et un lieu ils en ont seulement permis la réalisation matérielle : la volonté commune de se réunir pour discuter, comprendre, agir qui anime les participants de cette assemblée générale en est la véritable créatrice. Cette volonté n'appartient à aucune organisation, elle nous appartient individuellement et collectivement à nous, participants de cette assemblée. Cette volonté est en nous ; il nous appartient de la faire vivre. Pour que la discussion puisse être féconde et pour éviter qu'elle tourne à une stérile bataille de positions tranchées, tachons d'instaurer un climat d'écoute, évitons de monopoliser la parole, et sachons la laisser à d'autres qui la prennent moins. Cette assemblée générale est un espace politique autonome ouvert à tou-te-s (syndiqué-e-s ou non) qui veut construire sur la durée ; il nous incombe de l'organiser nous-mêmes, de nous l'approprier. poleexar@no-loexg.org


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Une nouvelle époque semble s'ouvrir, caractérisée par le sentiment maintenant généralisé que plus rien ne paraît faire obstacle à une mise à sac programmée de la société par les puissants. Et il manque même le terrain d'expression d'une telle alarme. Les partis et syndicats sont complètement intégrés aux mécanismes institutionnels classiques. Ils ne peuvent qu'agir et parler dans la perspective des prochaines échéances électorales : les « mouvements sociaux » n'ont eu jusqu'ici comme seuls débouchés politiques que le retour aux affaires d'une gauche dont la décomposition aujourd'hui aveuglante plonge ses racines dans l'histoire du XXième siècle. Le basculement ressenti n'est pas tant du, alors, à la puissance des dispositifs d'asservissement qu'à l'absence totale de forces crédible pour leur faire face. Les quelques réactions collectives échappant à ces carcans sont isolées et impuissantes face à la terreur sourde qui règle les comportements : car plus la situation s'aggrave, plus la population demande à l'oligarchie régnante de s'en occuper afin de garantir le cadre de notre société de consommation. La simple vie sociale continue alors d'être pulvérisée par le repli sur soi, le cloisonnement généralisé et la fuite dans le divertissement. Dorénavant, c'est la peur qui structure tous les rapports sociaux et qui constitue le handicap majeur pour la création d'une véritable volonté populaire porteuse de projets politiques.

Nous sommes pourtant bien plus nombreux que nous ne le pensons habituellement à vouloir « faire quelque chose », à être partisans d'une démocratie réelle, directe, radicale, qui s'oppose à la représentation électorale comme aux logiques bureaucratique et hiérarchiques qui aliènent la quasi-totalité des organisations politiques existantes. Nous voulons une autogestion généralisée de tous les secteurs de la société, l'élaboration collective des règles communes, et non que des cliques et des clans décident à notre place quoi penser, quoi apprendre, quoi faire, quoi produire ou quoi consommer. Nous voulons l'autonomie pour la société comme pour l'individu, que chacun puisse lucidement décider des choix de son existence en participant activement à la vie sociale, politique et culturelle. Certains se déclarent altermondialistes, anarchistes ou syndicalistes, ou bien se réclament du communisme, de l'autonomie ou du conseillisme, d'autres se disent gauchistes, situationnistes ou autogestionnaires ; le plus grand nombre ne se retrouve dans aucune catégorie ni idéologie, par principe ou par expérience, ni dans aucun collectif organisé. Nous voulons travailler à l'élaboration collective de l'intelligence de la situation. Nous avons besoin de nous trouver et de nous retrouver, non pour le seul plaisir d'être et de faire ensemble ou pour enrichir nos pratiques et nos analyses, mais parce qu'il nous faut être à la hauteur de la montée en puissance des phénomènes visibles ou pervers de domination, d'aliénation, d'assujettissement, de contrôle et de répression qui se déploient actuellement. Quoi que nous fassions, aussi précieux cela peut-il être, nous sommes dans l'état actuel condamné à l'échec perpétuel si nous sommes incapables à la fois de l'approfondir et de l'étendre. Dans et autour de l'université, nous nous regroupons dans divers collectifs, plus ou moins formels, plus ou moins durables pour échanger, apprendre, élaborer de nouvelles façons de penser et d'agir. Nous sommes étudiants ou non, constitués ou non en collectifs, et nous agissons, ici, dispersés. Nous avons participé à la lutte contre l'extradition d'Angelo d'Arcangeli et à l'occupation des sans-papiers de décembre. Nous tenons des tables de presse pour écrire, éditer et diffuser des textes théoriques et pratiques. Nous appelons à des projections-débats régulières et proposons des réunions thématiques, ou des manifestations diverses. Nous avons convoqués une assemblée générale régulière immédiatement après l'élection de N.Sarkozy, où des dizaines de personnes ont exprimé le besoin de prendre la mesure des temps présents en s'organisant, selon des modalités qui restent à décider ensemble, ici. Car l'université de St Denis est riche de sa situation exceptionnelle : elle est issue d'un passé gauchiste (l'expérience Vincennoise) dont il reste un héritage ambivalent ; elle forme à des enseignements qui peuvent permettre des approches politiques nouvelles ; elle est au coeur d'une banlieue où se retrouvent les populations immigrées, paupérisées et populaires, et d'une ville où les initiatives ne manquent pas ; elle est située à la croisée de quartiers sensibles, de lycées généraux et professionnels, d'entreprises privées ou municipales, face à une gare routière où transitent des milliers d'étudiants, lycéens, précaires de tous âges et de tous horizons. Tout est à faire : créer des solidarités concrètes, mener des enquêtes ouvrières, sortir un journal ou dégager de nouvelles pistes d'action collectives, ... Ce qui vivra durablement sera autant de bases solides indispensables pour faire pièces aux pouvoirs en place, gouvernementaux, syndicaux ou universitaires, lors de mobilisations nationales, où, pour l'instant nous ne jouons qu'un rôle insignifiant.

L'existence de collectifs articulés entre eux, la tenue d'assemblées générales régulières et la constitution de groupes de travail, où toute parole puisse être entendue, discutée, reprise par tous, peut être un moyen pratique par lequel chacun reprend possession de la réalité et puise le courage de l'affronter. Car te terreau sur lequel prospère le nihilisme fascisant qui s'étend aujourd'hui est un état de détresse générale : Parvenir à s'exprimer, à délibérer, à décider et à agir ensemble est devenu une prouesse rare : s'éduquer mutuellement et patiemment en ce sens doit devenir le centre cardinal de toute activité. L'émiettement des individus, des idées et des actes est d'une telle ampleur que les expériences où la société se retrouve elle-même dans sa diversité deviennent à la fois très précieuses, très difficiles et fugaces. Ce n'est certainement pas le nombre qui importe, ni le temps qui manque ; ce qui est requis, ce sont des volontés d'émancipation individuelles et collectives, qui n'aient peur ni de leurs faiblesses ni, par dessus tout, de leurs propres forces. Car la puissance libérée par une réunion de personne travaillant de concorde, assumant leurs conflits et visant la liberté pour tous est un des plus impressionnant levier de l'histoire. Il est possible que de tels oasis s'insinuent dans le désert actuel et perdurent, s'affrontant perpétuellement aux manipulations, à la bêtise et à la sclérose. La réussite ou l'échec dans l'exercice de l'égalité n'est évidemment jamais garanti par rien ni par personne : seule la peur de pénétrer dans des terres inconnues peut empêcher quiconque de prendre ses responsabilités d'homme ou de femme libre.

Pôle d'Action et de Réflexion, St Denis, septembre 2007 (Poleexar@no-loexg.org)


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Pour une université à visage de supermaché !

Qui s'est déjà balladé dans les méandres labyrithiques de Paris 8, a déjà pu constaté l'esprit de supermarché qui caractérise le lieu (architecture, distributeurs automatiques de billets, caméras...). La loi Pécresse va encore aggraver les contours de ce paysage. Cette loi, relative à la réforme des universités adoptée en juillet 2007, porte étrangement le nom de « loi d'autonomie des universités ». Certains y voient cyniquement la possibilité pour les universités « de se gouverner elles-mêmes ». Mais qu'en est-il réellement au delà des discours pontifiants médiatiques et oligarchiques ?

Le besoin en cadres, ingénieurs, employés qualifiés des entreprises sera relié plus directement à la formation universitaire. Il s'agit de faire de la fac un lieu plus élitiste où la sélection sociale se pratiquera plus clairement. Le faux semblant de démocratie qui existait à la fac via la collégialité des différents conseils -CEVU, CA, CA- sera largement confisqué au profit de la rentabilité et de la cooptation au gré des amitiés financières et politiques. En ce sens, comment peut-on parler vraiment d'autonomie ?

L'université, salle d'attente entre la fin du secondaire et début de quarante et unes années de salariat, ne saurait être pourtant ce lieu à part que certains appellent « lieu de savoir ». Par là même, la question de la professionalisation des universités pose une vraie question sur l'organisation de la division du travail. On ne peut pas séparer la critique de cette loi du monde social dans lequel elle s'insère où les places sont chères. Aussi, si la fac peut réellement permettre une ascension sociale pour quelques uns, elle reste un lieu de sélection, fermé aux plus nombreux dès la fin du premier cycle. Elle assure donc cet entre-deux nécessaire pour former catégories de cadres, et de chômeurs, et fait système pour pérenniser la société inégalitaire dans laquelle nous vivons. Ceux qui réussissent, par l'école à monter dans la hiérarchie sociale, ou à quitter leur classe sociale d'origine n'apparaissent que comme une caution de démocratie, et renforce l'idée que l'échec des étudiants est une histoire personnelle. C'est oublier le rôle structurel de la fac quant à la reproduction des inégalités. Aussi, s'il est pertinent de critiquer le sens de cette loi, on risque de tomber dans une contradiction apparemment insurmontable : en effet, comment peut-on dans le même temps se plaindre de la dévalorisation des diplômes et du fait que les facs se professionalisent ?

Les syndicats : une contestation de forme... La perspectives de journées d'action segmentées sans lendemain (tel jour les cheminots cégétistes, tel jour les profs à perruque rose...) est peu réjouissante. Empêtrés dans les corporatismes, on est loin d'être à la hauteur des attaques. Pourtant celles-ci ne cessent de tomber à la vitesse supersonique : remise en cause des régimes spéciaux, allongement de la durée de cotisation à 41 ans, mise en place du contrat unique -qui signe la fin du CDI-, fichage génétique des « candidats au regroupement familial... Là dessus, comme ailleurs, ces interlocuteurs du pouvoir continuent de botter en touche : ils ne critiquent pas les lois qui concernent les salariés « sur la fond mais sur la méthode ». Le laminage du syndicalisme peut constituer un point de départ pour des luttes autonomes. A nous de les prendre en mains.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/3881




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