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jeudi 22 novembre 2007 à 15h

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manifestation étudiante et lycéenne - journée de mobilisation - LRU, loi Pécresse

(voir aussi - grèves, occupations et blocages dans plusieurs universités - LRU, loi Pécresse )

Manifestation étudiante et lycéenne 

Réunie à Tolbiac, la coordination de Région parisienne a appelé toutes les facs de RP à manifester ensemble sur Paris lors de la journée du 22 novembre.
Départ à 15h de la Sorbonne et  arrivée au Ministère de l'Enseignement supérieur.  

Source : http://agen-nanterre.over-blog.com/

Voir aussi les appels de la coordination nationale de Tours (ci-dessous) et de l'AG interprofessionnelle (ci-dessous)


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Manifestation le jeudi 22 à l'appel de la coordination nationale de Tours

Appel de la coordination nationale de Tours

Le mouvement étudiant continue de grandir : 28 universités sont bloquées, et de plus en plus d’universités sont touchées par le mouvement. Des interventions policières et des arrestations arbitraires ont eu lieu dans plusieurs villes cette semaine. Nous les condamnons fermement. Mais Sarkozy et les présidents d’université pourront envoyer la police et la gendarmerie tant qu’il veulent contre nous, cela ne nous empêchera pas de nous mobiliser.

Nous continuerons la grève jusqu’au retrait de la loi Pécresse parce qu’elle signifie la privatisation de l’enseignement supérieur. L’introduction de financements privés va renforcer les inégalités entre universités et filières et va permettre une mainmise du patronat sur le contenu des formations. L’université n’est pas responsable du chômage, et adapter l’université aux exigences du "monde du travail" ne rapprochera pas les étudiant-e-s de l’emploi : la professionnalisation est au contraire le plus court chemin vers la déqualification et vers la précarité. Nous refusons également l’instauration d’une pré-sélection à l’entrée de l’université.

Pour les présidents d’universités, c’est également la possibilité de recruter des personnels en dehors du staut de la fonction publique, et de gérer la carrière de ces derniers. Nous refusons catégoriquement la généralisation de la concurrence et de la précarité pour les personnels, ainsi que le renforcement des pouvoirs des présidences et du patronat au sein des Conseils d’Administration.

Cette réforme n’est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local ou national. Si nous nous battons pour l’abrogation de la LRU, c’est parce que nous nous battons pour le droit à l’éducation pour tous. Exiger l’abrogation implique donc de lutter pour une augmentation massive du budget de l’enseignement supérieur, pour une augmentation massive des aides sociales, pour de vrais diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, pour l’égalité entre Françai-e-s et Etranger-e-s dans l’accès aux études.

La journée du 14 novembre montre que la contestation sociale s’amplifie. La grève des cheminots et de la RATP est partie pour durer. Les cheminots, les salariés de la RATP et d’EDF-GDF ont raison de lutter sur la question des retraites. Nous aussi, étudiant-e-s, sommes concernés, car le gouvernement et le MEDEF veulent augmenter la durée de cotisation de l’ensemble des salarié-e-s, à 41 voire 45 ans. Parce que nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner, nous soutenons le mot d’ordre de 37,5 annuités de cotisations pour tous aux côté des cheminots et des salarié-e-s d’EDF, de GDF, de la RATP...

Les salarié-e-s de la fonction publique ont tout autant raison de se mettre en grève contre le démantèlement des services publics, contre les 22 000 suppressions de postes, qui dégradent notamment les conditions d’études des lycéen-ne-s, et pour l’augmentation des salaires. C’est d’embauches dans les services publics dont nous avons besoin : dans les universités mais également dans les écoles, dans les hôpitaux. C’est pourquoi nous soutenons les revendications des salarié-e-s du public : pour des embauches massives, pour la défense des services publics et l’augmentation des salaires.

Suspendre les cours est le seul moyen pour que tous les étudiant-e-s, notamment les boursiers, puissent se réunir et décider ensemble de se mobiliser. Sans blocage, les étudiant-e-s ne disposent pas réellement de droit de grève. Face aux tentatives de faire reprendre les cours par l’intermédiaire des référendums, nous réaffirmons la seule legitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement : c’est dans les AG que les informations, les différents points de vue peuvent être échangés et que les étudiant-e-s peuvent voter en connaissance de cause. Nous condamnons également les fermetures administratives, qui visent à dissuader les étudiants de se rendre sur leur lieu d’étude et de se mobiliser. Etant donné que le mouvement est amené à durer, nous exigeons que les examens soient reportés d’un mois, pour que tous les étudiant-e-s puissent faire valoir leurs droits sans être pénalisés.

Notre mouvement contribue à affaiblir Sarkozy et ses ministres, et c’est une bonne chose. Leur projet est de détruire l’ensemble des acquis sociaux. Face à ce projet, c’est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un mouvement d’ensemble des jeunes et des salarié-e-s pour riposter à l’offensive du gouvernement.

Nous appelons à amplifier et appronfondir la mobilisation par la généralisation des AG et des piquets de grève dans toutes les universités.

Nous appelons les lycéen-ne-s à organiser partout des AG, pour préparer la grève à partir du 20.

Nous ferons tout pour que la journée de grève du 20, aux côtés des salarié-e-s en lutte, soit un succès.

Nous appelons à une journée de grève et de manifestation étudiante et lycéenne le 22.

Nous proposons qu’étudiant-e-s et cheminots, salarié-e-s en lutte d’EDF, de GDF et de la RATP s’organisent ensemble le 21 novembre pour populariser leur grève vis-à-vis des usager-e-s et de la population.

Nous proposons une date de mobilisation interprofessionnelle le 27 novembre aux autres secteurs en lutte. Nous rejoindrons toute initiative proposée par les salariés en grève : leur combat est aussi le nôtre.


Source : http://www.cnt-f.org/fte/article.php3?id_arti...
Source : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1526 


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Appel de l'AG interprofessionnelle d'Ile-de-France du 20 novembre 2007

Nous sommes 120 travailleurs de différents secteurs et étudiants en grève ce mardi 20 novembre, réunis à la Bourse du travail de Paris après la manifestation.

Nous considérons que la mobilisation en cours concerne tous les travailleurs et les jeunes. La victoire de Sarkozy contre les régimes spéciaux ouvrirait la porte à un allongement de la durée de cotisations pour tous les salariés et lui permettrait d'être en position de force pour affronter tout autre conflit social ultérieur. De la même façon, la défaite des étudiants serait celle d'une catégorie particulièrement combative, qui a réussi à infliger une défaite partielle à un gouvernement en imposant le retrait du CPE au printemps 2006.

C'est pourquoi nous réaffirmons les revendications légitimes du mouvement :

  • Défense des régimes spéciaux, retour aux 37,5 annuités pour tous ;
  • Abrogation de la loi LRU ;
  • Défense des services publics, rétablissement des postes de fonctionnaires supprimés ;
  • Contre les franchises médicales et la privatisation de la santé ;
  • Augmentation générale des salaires ;
  • Contre la traque des sans-papiers et les lois anti-immigrés (Hortefeux, CESEDA...) ;
  • Contre la répression du mouvement social...

Selon nous, il est possible de gagner contre Sarkozy, mais ce ne peut être que tous ensemble et par l'arme de la grève. C'est pourquoi nous nous prononçons pour la construction de la grève interprofessionnelle, bloquant l'activité du pays, comme seul moyen de mettre en échec les contre-réformes. Ces réformes élaborées par le patronat ne sont pas négociables : les travailleurs et les étudiants mobilisés exigent leur retrait pur et simple, non des amendements comme le proposent certaines directions syndicales. Nous considérons notamment que des décisions comme l'appel à ouvrir des « négociations » la veille de la grève reconductible ou l'appel à lever la grève sous prétexte de commencer ces « négociations », ne peuvent que nuire à la mobilisation. Nous appuyons donc les AG, ainsi que les militants syndicaux et les syndicats, qui refusent toute négociation et qui s'adressent aux directions syndicales pour qu'elles cessent de demander ces négociations.

Nous considérons l'auto-organisation comme seule méthode pour que les travailleurs et les étudiants contrôlent eux-mêmes leur mouvement. C'est pourquoi nous soutenons les AG et la Coordination nationale universitaire, ainsi que le principe des comités de grève élus qui commencent à se mettre en place chez les cheminots et à la RATP, en souhaitant leur multiplication et leur coordination.

Nous appelons les travailleurs de tous les secteurs, les étudiants et les lycéens à s'engager massivement dans la grève et à multiplier les rencontres interprofessionnelles, notamment en envoyant des délégations dans les AG des uns des autres, en proposant des AG interprofessionnelles partout où c'est possible et en menant des actions communes. Nous appelons notamment à la

GRÈVE LE JEUDI 22/11 ET MANIFESTATION AVEC LES ÉTUDIANTS (rendez-vous à 15 h, Place de la Sorbonne)

D'ores et déjà certains établissements et AG de ville ont décidé d'être en grève reconductible à partir du 21 ou du 22 novembre.

L'AG appelle à décider la grève reconductible le plus tôt possible dans nos établissements et entreprises

Source : liste infozone - http://infoblog.samizdat.net/2007/11/21/appel-de-lag-interprofessionnelle-dile-de-france-du-20-novembre-2007/

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/4230