Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

samedi 24 octobre 2015 à 15h

2 parties : 1 2

Manifestation contre les frontières

  • 14h - rendez-vous du 20e Métro Ménilmontant, pour rejoindre la manifestation Place des Fêtes
  • 15h - place des Fêtes - rv principal pour la Manifestation

Rendez-vous le 24 octobre à 15h place des Fêtes, après la déambulation du collectif 20e de soutien aux migrant-es

Liberté pour les trois marcheurs sous la Manche incarcérés en Angleterre.
Liberté pour tous et toutes.
À bas les frontières. Liberté de circulation et d'installation.

Le 2 octobre dernier, dans la nuit, plusieurs centaines de migrant-es ouvrent une brèche dans les barbelés qui entourent la zone d'accès au tunnel sous la Manche pour tenter de pénétrer à l'intérieur et ainsi espérer atteindre l'Angleterre. Cette nuit là, plusieurs d'entre-eux/elles réussissent à parcourir 16 kilomètres à pied dans le tunnel avant d'être repoussés par la police. Mais deux parviennent au bout. À leur arrivée ils sont arrêtés par les flics anglais et placé en détention. C'est la seconde fois que des personnes réussissent à traverser à pied le tunnel sous la Manche : il y a deux mois, le 4 août, Adbul Rahman Haroun a lui aussi prouvé que la forteresse de l'eurotunnel n'est pas si bien gardée et à réussi à traverser l'entièreté du tunnel à pied, déjouant tout les systèmes de sécurité existant. Il est lui aussi actuellement en prison.

À Calais, là où se dresse une frontière mortifère sur la route de celles et ceux qui veulent rejoindre l'Angleterre -au moins 19 personnes sont mortes depuis juin 2015, des actions collectives sont régulièrement menées pour tenter le passage en Angleterre, en montant dans les camions, dans les navettes ferroviaires, où en tentant la traversée à pied. Ces actions, quoi qu'en dise l'État, sont organisées par les migrant-es eux/elles mêmes, sans passeurs ni réseaux mafieux : elles émanent de la détermination de celles et ceux qui veulent passer les frontières et n'ont pas les bons papiers.

La sécurité du site du tunnel sous la Manche est sans cesse renforcée et les accords de coopération répressive se multiplient entre les deux pays. Les gouvernements français et britannique aiment à croire que la frontière entre la Grande-Bretagne et Calais est un mur infranchissable, protégé à grands coups de barbelés, de flics et de gadgets électroniques, mais toutes les personnes qui réussissent à passer leur prouvent le contraire.

À travers toute l'Europe, c'est cette même logique qui est à l'œuvre : les murs de barbelés se dressent ici et là, l'armée patrouille en mer Méditerranée, les contrôles se multiplient aux postes frontières, dans les trains et sur les routes. C'est bel et bien une guerre aux migrant-es qui est menée et elle a déjà fait plus de 30 000 mort-es depuis vingt ans.

Alors que de plus en plus, des voix s'élèvent, des solidarités et des résistances se construisent pour lutter contre ce régime des frontières, les États européens tentent de nous faire marcher dans le jeu de la division, en annonçant qu'ils sont prêts à accueillir les réfugié-es, créant une séparation avec les migrant-es dits « économiques » qui eux doivent être expulsés. Mais partout en Europe des mouvements de solidarité se créent et refusent cette logique de tri, revendiquant la liberté de circulation et d'installation pour toutes et tous.

À Paris, la mairie et la préfecture annoncent à qui veut l'entendre que les réfugié-es sont les bienvenu-es, surfant sur la vague de solidarité qui s'est intensifiée depuis le mois de juin avec l'expulsion du campement sous le pont du métro aérien dans le quartier de La Chapelle. Mais depuis cinq mois les expulsions de campements et de bâtiments occupés se multiplient et les migrant-es se retrouvent dispersé-es et isolé-es dans des centres d'hébergement où les conditions de vies sont difficiles. Le lycée occupé dans le 19ème arrondissement par plusieurs centaines de migrant-es est lui aussi expulsable sous peu, la mairie ayant assigné les habitant-es au tribunal.
À travers ce qu'elles nomment des « mises à l'abri », les autorités veulent surtout empêcher que les personnes migrant-es et les personnes solidaires ne se regroupent et s'organisent pour arracher par la lutte des papiers, des logements et peut être même plus.

Dans les quartiers où se retrouvent les migrant-es (comme celui de La Chapelle), dans les gares et les transports, les rafles et les contrôles de sans papiers continuent. À Gare du Nord, où nombre de migrant-es cherchent à monter dans les trains pour rejoindre Calais puis l'Angleterre, l'amplification des contrôles mène les sans papiers à prendre toujours plus de risque. Le 29 août dernier un homme a été électrocuté par un caténaire en essayant de sauter sur l'Eurostar depuis le train d'à côté.

Quelles que soient les raisons qui les ont mené-es ici, nous sommes solidaires de celles et ceux qui mettent à mal le régime des frontières. Ce 24 octobre, un appel a été lancé à la solidarité avec les trois marcheurs sous la Manche incarcérés en Angleterre. Un rassemblement se tiendra à Londres, à la gare d'arrivée de l'Eurostar.

À Paris une manifestation est appelée au départ de la Place des fêtes pour rejoindre le quartier de La Chapelle.
Rendez-vous à 15h00 place des Fêtes (ligne 11).

Liberté pour les trois marcheurs sous la Manche incarcérés en Angleterre.
Liberté pour tous et toutes.
À bas les frontières. Liberté de circulation et d'installation.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/42575
Source : message reçu sur résistons rezo le 19 octobre 18h
Source : message reçu sur la liste RESF-75 le 18 octobre 20h
Source : message reçu sur la liste RESF-75 le 18 octobre 14h
Source : http://www.cnt-f.org/fte/?Liberte-de-circulat...
Source : http://www.ussolidaires.fr/Paris-Appel-unitai...
Source : https://paris-luttes.info/manifestation-contre-les-3938
Source : http://fa-ivry.forlogaj.tk/article431/manifes...


À Paris comme à Calais : des papiers

et un logement pour tou-te-s

Rendez-vous 20e - samedi 24 octobre 14h Métro Ménilmontant

On les appelle réfugié-e-s, migrant-e-s, mais qui sont-ils/elles ? De nationalités diverses, ils/elles ont pour point commun d'avoir fui, seul-e-s ou avec leurs familles, des régions où ils/elles étaient menacé-e-s par la guerre, l'instabilité politique,la misère économique ou d'avoir exercé-e-s leur droit à la mobilité, garanti par l'article 13 de la déclaration universelle des droits de l'homme. Depuis le mois d'août, le lycée Jean Quarré, près de la place des Fêtes, est occupé par plusieurs centaines de migrant-e-s, qui depuis la mi-juin avaient été expulsé-e-s successivement d'une dizaines de lieux par la mairie de Paris. Et depuis le mois de septem- bre, les migrant-e-s expulsé-e-s de la Villa de l'Ermitage se retrouvent à la rue...

L'occupation du lycée Jean Quarré est la conséquence d'une logique qui vise à déplacer les problèmes plutôt qu'à les prendre en compte. Toutes et tous sont venu-e-s en

Europe pour vivre, la plupart souhaite demander l'asile.

Mais une fois en France, ils/elles ont été confronté-e-s à l'indifférence des pouvoirs publics, plus soucieux de cacher leur situation que de leur garantir une protection .

Le 25 septembre dernier, la Ville de Paris a assigné au Tribunal administratif plusieurs habitants du lycée Jean Quarré en vue de l'évacuation du site. Le tribunal a auto- risé l'évacuation du lieu à partir du 29 octobre prochain.

Les migrant-e-s sont donc aujourd'hui, parfois pour la douzième fois, menacé-e-s d'être remis à la rue, puisqu'à l'heure actuelle ni la Mairie du 19e, ni la Mairie du 20e ni la Mairie de Paris ne leur ont proposé de relogement pérenne. Ils/elles doivent se contenter de promesses...

Ces personnes ne sont pas que des victimes, ce ne sont pas des profiteurs, ce sont des gens qui partout se voient nier leurs droits les plus fondamentaux : un toit et la régularisation de leur statut. Leur situation met l'Etat, la région, la Mairie de Paris et les Mairies des 19e et 20e arrondissements face à la réalité de l'insuffisance de leurs politiques d'accueil. Tout en clamant leur soutien aux réfugié-e-s, les politiques persécutent les migrant-e-s, qu'ils maintiennent dans la clandestinité et la misère. Pour justifier leur action ils tentent de diviser les migrant-e-s et leurs soutiens : il y aurait les véritables réfugié-e-s et les migrant-e-s économiques qui tentent de « frauder », les bonnes associations et les mauvais sou- tiens qui refusent de faire confiance à la mairie...

Par la voix du premier Ministre et de nombreux responsa- bles politiques un appel à la population a été lancé pour accueillir les réfugié-e-s. Les migrant-e-s et réfugié-e-s sont là. Leur protection est de la responsabilité de l'Etat. Les solidarités des habitant-e-s si louables soient-elles, ne peu- vent entièrement répondre à un problème qui est avant tout politique. Il faut une véritable politique d'accueil et de protection des personnes migrantes et en finir avec la mili- tarisation et la fermeture criminelle des frontières.

Nous, habitant-e-s, organisations et associations du 20e arrondissement, réaffirmons notre solidarité avec les migrants et migrantes du lycée Jean Quarré, de la Villa de l'Ermitage, du Foyer du Retrait,... Pour celles et ceux qu'on nomme réfu- gié-e-s, migrant-e-s ou sans-papiers, nous exigeons des droits égaux, des titres de séjour, l'accès aux soins et au loge- ment. Nous revendiquons :

  • l'accès rapide au statut de réfugié et la régularisation des sans-papiers
  • l'arrêt des expulsions des lieux occupés
  • un hébergement digne, réel et pérenne de tous et toutes
  • un accès effectif à tous les droits

Et face à l'urgence de la situation : ouvrons les frontières, liberté de circulation pour toutes et tous .

SAMEDI 24 OCTOBRE 14H M° MÉNILMONTANT

POUR REJOINDRE LA MANIFESTATION 15H

M° PLACE DES FÊTES

20 SOLIDAIRE AVEC TOUT-E-S LES MIGRANT-E-S ( RÉFUGIÉ - E - S , SANS - PAPIERS )

Des habitant-e-s du 20e solidaires, avec : Cuafa 20e, Fasti, collectif PLUS, collectif de la Villa de l'Ermitage, RESF 20e, Solidaires Paris, AL Paris Nord-Est, Ensemble 20e, NPA 20e, ...

Source : message reçu sur la liste RESF-75 le 21 octobre 11h