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jeudi 12 novembre 2015 à 19h

Réunion débat « Ce que manger veut dire »

agriculture, hypermarchés, gastronomie, malbouffe

Les Amis du Monde Diplomatique de Saint-Denis et Paris vous invitent à une réunion et discussion avec Benoit Bréville, rédacteur du Monde Diplomatique , coordinateur du "Manières de voir - Le Monde Diplomatique" intitulé Ce que manger veut dire, "agriculture, hypermarchés, gastronomie, malbouffe"

Selon une idée largement répandue, il serait impossible de nourrir toute la planète avec des produits frais et sains. Aussi faudrait-il s'accommoder de l'intensification de l'élevage et de l'agriculture, de l'usage de pesticides et de farines animales, de la standardisation des denrées, et n'y voir que des inconvénients nécessaires à la démocratisation de l'alimentation.
Mais la nourriture bon marché a un coût - social, sanitaire, environnemental - qui conduit un nombre croissant de citoyens à s'interroger : un autre modèle est-il possible ?

L'AMAP Court-Circuit de Saint-Denis et la Coopérative alimentaire de la Ferme feront une intervention en ouverture de débat.

Entrée libre et gratuite, sans réservation


Pendant des siècles, les hommes ont dû composer avec les caprices de la terre : ils se nourrissaient, tant bien que mal, de produits locaux dont la récolte pouvait être détruite par une intempérie ou une maladie. Mobiliser pour limiter l'impact de ces aléas, la machine scientifique a fini par s'emballer, au point que l'industrie alimentaire semble aujourd'hui s'être affranchie du concept même de nature. Les tomates sont produites en toute saison, l'animal est devenu une matière première et des semences génétiquement modifiées envahissent les champs.

Dans les vergers du sud de l'Europe s'affairent des saisonniers et des immigrés clandestins ; au sein des abattoirs bretons, des « travailleurs détachés », embauchés selon les normes sociales roumaines ou polonaises, découpent le bétail ; derrière les caisses des fast-foods, une main-d'œuvre sous payée et flexible enregistre les commandes. De la production à la distribution, le secteur de l'alimentation constitue ainsi un poste avancé de la déréglementation du travail.

L'insécurité alimentaire se conjugue désormais au pluriel. En proie à la spéculation sur les matières premières et aux catastrophes climatiques, les pays du Sud continuent de souffrir de la malnutrition, même si la famine y a reculé. Au Nord, c'est l'obésité, le surpoids et leur cortège de problèmes médicaux qui frappent massivement les populations, en particulier les plus pauvres. Au total, plus de deux milliards de personnes sont concernées par l'un ou l'autre des « fardeaux de l'alimentation ».

A l'heure où la télévision ne cesse de célébrer les plaisirs de la chère, la nourriture industrielle est devenue le lot commun de la plupart des habitants des pays riches. Portant, en marge de l'agrobusiness et de ses engrais chimiques, des récalcitrants - vignerons, cultivateurs « bio », restaurateurs… - tentent de redonner des couleurs à l'art de la table. En produisant des denrées de qualité à des prix accessibles, ils œuvrent à libérer la gastronomie de son carcan élitiste.

Amisex.diplo.7ex5@gmail.excom
www.amis.mode-diplomatique.fr

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Lien : https://paris.demosphere.net/rv/42577
Source : message reçu le 18 octobre 17h
Source : http://www.cie-joliemome.org/spip.php?article...