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vendredi 9 septembre 2016 à 19h30

Rassemblement-casseroles contre la loi travail

Casseroles, pancartes, information, pique-nique...

Faisons-nous entendre contre la loi travail ! Avec des casseroles pour faire entendre notre colère, avec des victuailles pour faire vivre la solidarité, avec de l'information à partager, avec notre envie de discuter, continuons la lutte dans nos quartiers ! Rassemblons-nous !

Pour résister à la désinformation des médias de masse, informons nous-mêmes les habitant-e-s de ce que nous savons, discutons : du mouvement social, de la loi travail et de son monde, de ce qui se passe actuellement...

Depuis trois semaines, les assemblées d'habitants des quartiers de Belleville et de Ménilmontant se rassemblent tous les vendredis à 19h30 devant la mairie du 20ème arrondissement, contre la loi Travail et son monde.

Nous appelons, partout en France, à faire de même et à se rassembler devant les mairies de nos villes, de nos villages et de nos quartiers. Faisons-nous entendre, exprimons notre opposition à la loi Travail et au monde de méfiance, de peur, d'égoïsme et de concurrence qu'elle représente.

Nous revendiquons l'exact contraire : la solidarité, l'altruisme, la confiance en les autres et en nous- mêmes !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/49430
Source : message reçu le 23 août 16h
Source : message reçu le 7 juillet 18h


Cet été, nous ne regarderons pas la télé

Depuis plus de quatre mois, des manifestations, des occupations, des grèves, des blocages bousculent l'agenda du gouvernement socialiste.

Ils nous voulaient dociles, nous voilà énervés, ils nous supposaient atom- isés et nous voilà solidaires dans la diversité de nos formes de lutte. "La démocratie c'est le vote, pas la rue" nous dit Manuel Valls, hargneux. Et voilà que nous continuons à nous rassembler dans les places, lors des manifestations, dans les barrages qui bloquent des entreprises ou dans les rues de nos quartiers.

Ils ont voulu nous séparer, entre bons manifestants et "casseurs", mais les brutalités policières ont rendu vaine cette distinction. Les centaines de manifestants blessés, certains très grièvement, les milliers d'interpella- tions, de gardes-à-vue, de condamnations et d'incarcérations, les interdic- tions de manifester, les fouilles au corps, l'injonction humiliante à tourner en rond nous ont encore plus rassemblés. Derrière les lunettes de piscine et les foulards, tout le monde sait qu'il y a des salariés, syndiqués ou pas, des étudiants, des chômeurs, des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux.

La grossière propagande médiatique au service du régime aura provoqué l'effet inverse, au refus de la loi El Khomri et de son monde, des sacro- saintes lois de l'économie, s'ajoute notre dégoût à l'égard de ceux qui prétendent nous gouverner.

Les assemblées d'habitants des quartiers de Belleville et Ménilmontant lancent un appel à des rassemblements tous les vendredis devant les mairies de nos villes et de nos quartiers. Avec des casseroles et des victuailles pour pique-niquer montrons notre refus, continuons la lutte. Rencontrons-nous.

Oui, cet été, nous continuerons à ne pas regarder la télé.

Il n'y a plus de saisons? Alors il n'y en aura pas non plus pour nos révoltes.

Contre la loi « travaille ! » et son monde.

Pourquoi devant les mairies ?

Pourquoi, en effet, ne pas appeler à se rassembler devant le ministère du Travail, devant l'Assemblée Nationale ou même devant l'Elysée ?

1. Tout d'abord, ces hauts lieux de pouvoir ne se trouvent qu'à Paris. Rien ne justifie que le mouvement reste cantonné aux quartiers centraux de la capitale, sous prétexte que le pouvoir est hypercentralisé ! Cette lutte concerne tout le pays. Or, des mairies, il y en a partout. On peut même militer devant une autre mairie que la sienne, quand on n'est pas sur son lieu de vie (même en vacances, on peut être mobilisé.e !)

2. Les mairies sont généralement situées dans des lieux de passage, tout le monde sait où se trouve sa mairie. C'est un lieu facile à atteindre, contrairement aux lieux du pouvoir central, qui sont presque impossibles à approcher, tant ils sont surveillés et protégés.

3. La mairie, c'est l'échelon le plus local de nos institutions. C'est aussi le seul échelon institutionnel où, de rares fois, nous arrivons à nous faire entendre. Il arrive que des citoyen‑ne‑s de bonne foi parviennent à intégrer un conseil municipal et à peser sur ses décisions. Quand cela est-il arrivé pour la dernière fois dans un ministère, ou même à l'échelle des départements et des régions ?

4. Le monde de la loi travail, c'est aussi ce pouvoir autoritaire et centralisé, autoritaire parce que centralisé, qui, loin de nous unir, nous morcelle et nous divise en mettant face à lui toutes nos luttes en concurrence, condamnées à la cacophonie.

C'est aussi l'éloignement toujours croissant de l'action politique. De même que de nombreuses décisions nationales sont prises au niveau européen, les compétences des département sont progressivement confiées aux régions, les prérogatives des collectivités territoriales sont cédées à l'Etat central, et les communes sont regroupées dans des communautés d'agglomération, où sont prises toutes les décisions importantes.

Notre initiative s'inscrit dans une perspective de relocalisation de l'action politique, sans quoi aucune démocratie directe n'est possible. Ce qui ne signifie pas que nous ne devons pas penser global, bien au contraire.

5. Enfin, nous voulons, tout simplement, vivre dans nos quartiers, connaître nos voisin.e.s, raviver l'esprit de solidarité qui nous anime.

L'important, c'est que dans toute la France, nous nous soulevions, là où nous vivons, là où nous travaillons, là où nous pouvons nous organiser ensemble. Ne nous laissons pas monter la tête par les visions déformées et lointaines que nous présentent les médias de masse.

Allons tou-te-s devant nos mairies, et faisons du bruit ! Parlons aux passant-e-s, parlons à ceux qui nous regardent, débattons, pour qu'ils nous rejoignent ! Montrons qu'il y a une vie politique dans ce pays, bien au-delà de la caricature offerte par les médias dominants.

Pensons global, agissons localement !

document au format PDF:

Source : message reçu le 7 juillet 18h