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jeudi 27 octobre 2016 à 18h30

Débat « Santé en danger »

Coordination de vigilance du GHU Mondor - Créteil

Désertification médicale, restructuration hospitalière, organisation du temps de travail: usagers, personnels, exigeons ensemble un système de santé qui réponde à nos besoins !!!

La Coordination de vigilance des hôpitaux Mondor - Chenevier vous invite à venir en débattre avec nous.

Personnels, usagers... l'Hôpital est en souffrance !

La Médecine de ville aussi !
Notre santé souffre de restrictions budgétaires

La Loi Bachelot a créé, entre autres, les Agences Régionales de la Santé (ARS), et le pouvoir absolu de leurs Directeurs généraux, qui n'ont de compte à rendre ni aux élus, ni aux citoyens, ni aux syndicats !!

La Loi Touraine a créé, notamment les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), concentrations obligatoires d'Hôpitaux, comme le furent les Groupements Hospitaliers Universitaires (GHU).

Ces GHT, constitués sans tenir compte des conditions de soins et de travail des personnels, n'ont de compte à rendre qu'aux ARS.

L'absence de démocratie en santé est devenue la règle d'or des politiques gouvernementales d'hier et d'aujourd'hui au nom de l'austérité, et pour ne pas toucher aux profits de la grande entreprise.

Nous la payons au prix fort : la désertification médicale, la souffrance des personnels allant jusqu'aux suicides et autres « burn-out ». Ce ne sont pas les besoins de la population en matière de santé, les conditions de travail des personnels qui sont pris en compte, mais la volonté de contraindre le budget de la Sécurité sociale, afin de permettre une baisse des cotisations sociales patronales, qui ne se traduisent pas par les emplois annoncés !

Sans notre mobilisation, à la veille de la précédente élection présidentielle, nous n'aurions pas gardé le service de chirurgie cardiaque de Mondor, ni les terrains de Chenevier, ...

Sans elle nous ne redresserons pas la barre pour un accès aux soins de toutes et tous, un parking gratuit dans l'hôpital public, des personnels travaillant à un rythme humain, un Hôpital en harmonie avec la médecine de ville,...

Démocratie

Sur la santé revenue, Sur le risque disparu, Sur l'espoir sans souvenir, J'écris ton nom

Paraphrasant le grand poète Paul Eluard, il nous faut aujourd'hui apprendre à réécrire le mot DEMOCRATIE, dans nos Hôpitaux, dans les villes comme dans les banlieues désertifiées médicalement, dans les structures médicosociales comme dans la médecine de ville abandonnée.

Pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé et améliorer l'accès de toutes et tous à des soins de qualité, il nous faut exiger un maillage territorial homogène et de proximité en offre de santé.

Des solutions existent

La gradation des soins : elle a fait la preuve de son efficacité, en obstétrique avec des maternités de niveau 1 accueillant les femmes ayant une grossesse normale aux maternités de niveau 3 en cas de pathologie lourde : proximité, sécurité, qualité sont au rendez-vous !

Développons cette gradation dans les services de cancérologie, de spécialité cardio-vasculaire… Elle est facilitée par la confiance entre professionnels des différentes équipes, leur coopération, l'absence de mise en concurrence financière ou d'oukase administratif : les valeurs du service public !

La réforme du numerus clausus : une augmentation du nombre de reçus en 1ère année et d'internes en médecine générale comme dans les spécialités en difficulté, est le seul moyen de lutter contre la désertification médicale des territoires ruraux comme urbains. Exigeons, dans l'immédiat, une revalorisation régionalisée du numerus clausus et une régulation de l'implantation des professionnels de santé dans les zones en difficulté, en créant les conditions d'installation des étudiants.

Même si cette réforme est actée, cela ne règlera pas le problème à cours terme.

La création de centres de santé qui portent les valeurs du service public et des fonctions hospitalières.

Inversons les problématiques ! Écoutons les besoins des usagers en termes d'accès aux soins, de liens plus étroits entre les professionnels les prenant en charge, écoutons leurs représentants, élus, associations, mutuelles. écoutons les professionnels, les médecins et les paramédicaux.

Arrêtons de faire supporter aux professionnels de santé les objectifs désastreux d'une politique d'austérité en santé.

La qualité ne passera que par l'élaboration démocratique des meilleurs modes de réponse aux besoins, et la mise en place des budgets nécessaires !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/50713
Source : http://www.sudmondor.org/
Source : message reçu le 22 octobre 08h