thème :
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

vendredi 11 novembre 2016 à 17h

Réunion débat avec Michèle Riot-Sarcey

« Repenser la liberté, l'émancipation »

Club Politique Bastille

« Le procès de la Liberté »
(Une histoire souterraine du XIXè siècle)

Dans son livre passionnant et décapant « Le procès de la Liberté » , Michèle Riot-Sarcey a engagé une réflexion que nous considérons comme une formidable contribution pour nous aider à avancer dans les débats que depuis des mois nous engageons autour des problèmes de l' émancipation et qui ont été particulièrement avivés par l' ébullition créatrice de notre printemps 2016, avec les #Nuits Debout et tout le mouvement contre « la Loi travail et son monde ».

Michèle Riot- Sarcey nous présentera son œuvre, la démarche et la méthode par laquelle elle a réalisé cette ressaisie des idées et du projet des mouvements émancipateurs du XIXè siècle, cette déconstruction de l' histoire linéaire du XIXè siècle qui nous a été transmise, et donc sa réflexion sur l' histoire… Dans de nombreuses villes de France des réunions autour de ce livre et des problèmes qu'il suscite sont en train de se réaliser par des initiatives les plus diverses. Nous inscrivons celle que nous aurons ce vendredi 11 novembre à 17h comme contribution à une réflexion que nous voudrions partager avec d'autres et comme un moment vers la formation de ce « collectif créateur » dont parle Michèle Riot-Sarcey dans son ouvrage et que nous estimons indispensable.

( …) Retrouver le sens des mots à l' origine du mouvement émancipateur est d'autant plus nécessaire que le contenu des idées les plus libératrices a été à ce point édulcoré qu'il n' en reste qu'un concept devenu instrument de contraintes et d'aliénation. Tel a été le destin par exemple des mots liberté, modernité, ou encore communisme. Le mot réforme lui-même a perdu son sens au cours du XIXè siècle en désignant « le contraire d'une avancée vers la justice sociale »

(…) A la manière des insurgés ou des ouvriers du XIXè siècle, ceux de 1848 ou ceux de 1871, dont le regard était tourné vers le passé inachevé, incomplet ou incompris et dont l'objectif n'était pas de prendre le pouvoir d'Etat ou de le gérer autrement mais de construire une « collectivité autonome », j' ai le souci de retrouver les traces des significations passées. En effet comment serait-il possible de repenser la démocratie de demain sans avoir préalablement récupéré les éléments qui l'ont constituée afin de les rassembler et de parfaire leur mise en œuvre ? Comment imaginer demain avant d'avoir mis en commun les expériences, les actions ou tout simplement les projets élaborés et transmis de tradition en tradition souterraine sans jamais avoir pu être jusqu'alors concrétisés ? (…) Comment retrouver cette liberté (au sein de laquelle la liberté individuelle n'était créatrice que par son inscription dans un cadre collectif) sans lui restituer sa portée émancipatrice ? Comment réinventer le communisme sans l' avoir débarrassé de sa gangue totalitaire ?

(…) le détour critique par un passé qui a fait l'opinion est la condition d'une réinvention de la pensée alternative . L'histoire en est le moyen »

« Le Procès de la liberté » Michèle Riot-Sarcey Editions La Découverte p. 339-338.

Afficher l'image d'origine

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/51008
Source : http://clubpolitiquebastille.org/spip.php?art
Source : message reçu le 3 novembre 21h
Source : liste AG-IdF, reçu le 4 novembre 12h