thème : travail
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jeudi 2 mars 2017 à 19h

Les jeudis de Syllepse - Editions Syllepse

Travail: de l'automation à la révolution numérique

avec

  • Jean-François Bolzinger, syndicaliste, ancien secrétaire général de l'UGICT-CGT
  • Pierre Cours-Salies, sociologue

à l'occasion de la réédition du livre de Pierre Naville, Vers l'automatisme social?, avec une préface de Pierre Cours-Salies

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/52563
Source : https://www.syllepse.net/lng_FR_srub_20_iart_...


Vers l'automatisme social ?

Machines, informatique, autonomie et liberté

Pierre Naville

«Plus personne ne conteste aujourd'hui [en 1963] que l'automation révolutionne l'industrie. Mais où conduit-elle? C'est à cette question que répond l'important ouvrage que Pierre Naville fait paraître cette semaine aux éditions Gallimard sous le titre: "Vers l'automatisme social?"», notait France Observateur (l'ancêtre du Nouvel Observateur). Machinisme et informatisation peuvent-ils permettre autonomie et liberté? C'est à cette question que répond cet ouvrage. Pour Pierre Naville, il ne s'agissait pas en 1963 de décrire le travail automatisé, mais de proposer un véritable manifeste. Inscrit dans le mouvement d'idées issu du Capital de Karl Marx, Pierre Naville montrait concrètement les perspectives de transformation de la société telle qu'elle se dessinait dès le milieu des années 1960. Les possibilités de réduction et de réorganisation du temps de travail sont importantes car les automatismes permis par les «machines» autorisent des équipes travaillant moins longtemps. Comment penser les transformations du rapport au travail, et aussi une réorganisation de la société? L'auteur évoque des régulations d'un genre nouveau où systèmes techniques et systèmes sociaux fonctionneraient à la fois en autonomie et en coopération.

«C'est le socialisme de l'avenir», écrivait Pierre Naville à la veille de Mai 68. L'automation engendre une haute productivité, oblige à raccourcir la durée du travail. Elle met en cause le grand capital. L'automation ne devrait pas être un épouvantail, mais un levier. Elle ouvre des horizons. L'industrie nouvelle doit devenir une technique vivante, autonome, débarrassée de l'exploitation, et par conséquent des exploiteurs. Automatismes, systèmes de production, objectifs plus simples à définir. . . A condition de se saisir des changements, une liberté nouvelle est possible pour la société . Le développement ultérieur des nouvelles technologies qui sont notre quotidien illustre la pertinence des analyses de Pierre Naville et l'utilité de les revisiter.
Dans sa préface, «Un retard immense», Pierre Cours-Salies évoque le «temps perdu» qui nous sépare de la publication de cet ouvrage et la «défaite historique» subie dans la marche vers la liberté: il y a 50 ans déjà que des possibles se dessinaient par l'évolution de la «machine» et de l'informatique. L'actualité des analyses de Pierre Naville est plus grande encore aujourd'hui.

Le livre est présenté et préfacé par Pierre Cours-Salies.

Source : https://www.syllepse.net/lng_FR_srub_60_iprod...