thème : répression
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jeudi 8 juin 2017 à 8h30

2 parties : 1 2

Procès de Gildo

Le 5 juillet 2016, Valls utilise le 49.3 à l'Assemblé Nationale. Dehors, le rassemblement pacifique est nassé sur le pont de la Concorde

Le point sur les jugements des inculpes du 49.3

Nous avons obtenu 2 relaxes et une condamnation symbolique. Par contre, Fred a été condamné à 4 mois de prison fermes...
Un traitement de faveur pour celui qui filmait les violences policières, perché depuis un point d'où les CRS ne pouvaient l'en empêcher. Fred a décidé de se pourvoir en appel.
Gildo est le dernier manifestant du 49.3 a être jugé.

Rassemblement de solidarité

Pour la relaxe et l'amnistie des acteurs du mouvement social
devant le TGI de Paris, 4 bd du Palais à partir de 8h30
Pour assister à l'audience, il est impératif d'être dans la file d'attente du tribunal avant 8h30. Après le détecteur de métal, prendre le couloir de gauche (au niveau du guichet d'accueil). La chambre correctionnel 24.1 se trouve au rez-de-chaussée, au bout du couloir.

Rappel des faits

Le 5 juillet était le premier jour de la reprise des travaux parlementaires sur la loi Travail à l'Assemblée Nationale. Tandis que le premier ministre Manuel Valls mettait fin au débat et empêchait le vote des députés, un rassemblement débute devant le bâtiment contre l'utilisation de l'article 49.3.En raison des nombreux témoignages de violences policières sur les manifestations précédentes, Amnesty International avait mandaté une mission d'observation. Le responsable de cette équipe d'observateur.trices, Nicolas KRAMEYER, constate un «dispositif totalement disproportionné par rapport au nombre et au calme des manifestant.es ».

CRS, gardes-mobiles, policier.es en tenue anti-émeute se déploient. Le quartier est ratissé. Les policier.es regroupent les manifestant.es sur un trottoir du pont de la Concorde, entre les matraques et le vide. Nous sommes fouillé.es et maintenu.es dans une nasse d'une taille et d'une durée sans précédent : un millier de personnes sont ainsi retenues pendant plus de quatre heures, de 18h à 23h pour les derniers à être raccompagnées, par petits groupes, jusqu'au quai de la ligne 1 du métro Concorde.

Les forces de l'ordre ont poursuivi leur stratégie de la tension en arrêtant parfois certain.es manifestant.es en frappant et en aspergeant de gaz les personnes autour, sans sommation, alors que la situation était totalement maîtrisée par les CRS et gardes-mobiles et que rien ne pouvait laisser présager ces violences policières.

Des manifestants ont été poursuivi pour outrages, menaces, rébellions et violences à agents. De nombreuses vidéos ont été utilisés par la défense. La Préfecture de Police n'a produit aucune vidéo de surveillance concernant ces soi-disant délits commis devant l'Assemblée Nationale.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/55608
Source : message reçu le 31 mai 11h


Libertés syndicales Soutien à Gildo :

la Fonction Publique territoriale d'Île-de-France en grève le 8 juin

CGT

Le 8 juin prochain, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris à 8h30 est organisé un rassemblement de soutien à Gildo, agent territorial de Plaine commune (93). Gildo est convoqué ce même jour au TGI.

Comme d'autres militants, le 5 juillet 2016, alors que l'Assemblée nationale débattait du projet de loi Travail, le Premier ministre Manuel Valls mettait fin au débat et empêchait le vote des députés, Gildo avait participé à un rassemblement devant le bâtiment contre l'utilisation de l'article 49.3.

Un dispositif de maintien de l'ordre totalement disproportionné était en place. CRS, gardes-mobiles, policiers en tenue anti-émeute se déployaient pour enfermer les manifestants sur un trottoir du pont de la Concorde. Le quartier était ratissé et un millier de personnes susceptibles de vouloir manifester étaient fouillées et emmenées manu-militari dans la nasse. Les manifestants furent ainsi retenus pendant plus de cinq heures, jusqu'à ce que la police les raccompagne par petits groupes jusqu'au métro Concorde.

Les forces de l'ordre ont également frappé et arrêté plusieurs manifestants, dont notre camarade Gildo. Alors que ce dernier a été victime de violences policières, il fait l'objet de poursuites infondées.

Afin de permettre aux personnels de la fonction publique territoriale d'Île-de-France de participer à cette initiative, la Fédération CGT des services publics a déposé un préavis de grève de 0 à 24h pour la journée du 8 juin 2017, couvrant l'ensemble des agents de la Fonction Publique territoriale des collectivités d'Ile-de-France.

Ce procès confirme que la criminalisation de l'action syndicale est une stratégie délibérée mise en œuvre par les tenants de l'ordre établi. Cela confirme les craintes de la CGT, renforcées depuis la promulgation de l'état d'urgence, sur le respect des libertés individuelles et collectives fondamentales. La longue liste des militants syndicaux poursuivis en justice démontre que ces craintes sont plus que fondées.
Aucun citoyen attaché aux valeurs de la République ne peut accepter la criminalisation du mouvement social et de l'activité syndicale notamment à l'heure où la financiarisation de l'économie ne cesse de porter atteinte aux conditions de travail et d'emploi de la population tant en France qu'au niveau mondial. Ce sont les fondements mêmes de notre démocratie qui sont atteints lorsque les libertés syndicales sont attaquées avec une telle violence.

La CGT exige la relaxe des militants syndicaux poursuivis en justice dans le cadre de leur activité syndicale. Elle revendique aussi une loi d'amnistie concernant les condamnations pénales, les sanctions disciplinaires et l'arrêt des poursuites en cours, en relation avec les mouvements sociaux et l'activité syndicale.

  • Source : Communiqué de la Fédération CGT des Services publics | 1er juin 2017

Source : http://cgtparis.fr/spip.php?article3088