thème : écologie
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mardi 27 juin 2017 à 19h30

Cinécroc d'Attac 11e

« Pour quelques hectares de plus »

l'agriculture sous le béton

Documentaire de Nicolas Vascovacci...durée:51minutes

Attac Paris11 vous invite à son Cinécroc mensuel à la Maison des metallos

Projection, gratuite, du documentaire de Nicolas Vascovacci...sur l'artificialisation des sols

Projection suivie d'un debat avec Bernard Loup, du comité de lutte contre l'accaparement des terres agricoles du triangle de Gonesse (95), pour la construction d un immense zone dite de ...loisirs!!!

« Pour quelques hectares de plus »

En France, chaque année, 60 000 hectares de terres agricoles seraient engloutis sous le béton de parkings, de centres commerciaux et de zones industrielles. Le chiffre avancé par Nicolas Vescovacci impressionne. Le titre de sa remarquable enquête, paraphrasant le western de Sergio Leone Et pour quelques dollars de plus, ne doit rien au hasard : c'est bien d'argent qu'il s'agit derrière cette mutation profonde de notre paysage.

Ici, le face-à-face entre les chasseurs de prime et les criminels est remplacé par celui qui oppose les militants écologistes et les petits agriculteurs d'un côté, les élus locaux, les promoteurs immobiliers et les groupes industriels de l'autre.

Des compensations dérisoires pour les agriculteurs

Le journaliste d'investigation s'appuie sur deux exemples aux nombreuses similitudes : le projet d'un village Decathlon à Saint-Jean-de-Braye dans le Loiret, situé sur une zone humide riche en biodiversité, et le Grand Stade de Lyon qui vient d'être implanté sur d'anciennes terres agricoles.

À chaque fois, « des terrains communaux ont été bradés pour satisfaire des intérêts privés » grâce à un tour de passe-passe administratif : le promoteur achète à bas coûts des parcelles non constructibles que le maire rend ensuite constructibles, en modifiant le plan local d'urbanisme. Les familles d'agriculteurs expropriés, eux, se voient attribuer des compensations dérisoires…

Ce documentaire très offensif, suivi d'un débat, met également au jour les conséquences désastreuses de cette évaporation des surfaces agricoles. Outre la dégradation de l'environnement, l'augmentation des prix du sol empêche les jeunes de reprendre les exploitations.

Seules les « fermes usines » adossées à des puissants groupes financiers, à l'image de la porcherie du Poitou qui s'apprête à accueillir en Vendée 23 000 têtes de bétail, prospèrent, avec le soutien de l'État. En France, l'agriculture intensive a encore de beaux jours devant elle.

Cécile Jaurès

https://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L560xH208/1-19-bcc1c.jpg?1480796564

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/55943
Source : message reçu le 21 juin 13h
Source : message reçu le 23 juin 13h