thème : sans-papiers
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mercredi 11 octobre 2017 à 17h

Séminaire Non-lieux de l'exil - IIAC

« Exil, empreintes et engagements »

17h-20h

La séance introductive du séminaire Non-lieux de l'exil - IIAC (EHESS-CNRS) (coordination A. Galitzine-Loumpet, Cl. Lecadet, Ch. Makaremi, M.-C; Saglio Yatzimirsky, E. Vilela et Ch. Vollaire), qui portera cette année sur les thématiques

Traces, empreintes et engagements

aura lieu le mercredi 11 octobre 2017 de 17h à 20h, en salle de Broglie B, Université de Paris Descartes, 46 rue des Saints Pères 75006 Paris (ancienne faculté de médecine , M° Saint Germain des Près ou Mabillon) .

Entrée libre

Argumentaire général

ici

Outre qu'elle introduira aux thématiques de cette année, cette séance permettra de redéfinir la notion d'exil et de la mettre à l'épreuve de terminologies concurrentes, politiques, disciplinaires, de soin psychique, ou de collectifs solidaires et militants.

Avec : Alexandra Galitzine-Loumpet, Laura Genz, Valérie Osouf, Marie-Caroline Saglio Yatzimirsky, Christiane Vollaire.

Présentation des intervenantes :

  • Alexandra Galitzine-Loumpet, est anthropologue, membre du bureau de l'Association Française d'Anthropologie et associée au CESSMA. Longtemps MCF à l'Université de Yaoundé I (Cameroun) , elle travaille sur la culture matérielle et l'espace muséal en lien avec la mémoire et le politique. Co-fondatrice du programme de recherche Non-lieux de l'exil, elle le dirige depuis janvier 2016, et coordonne les projets Migrobjets (Inalco) et Displaced Objects, elle participe à la coordination de l'ANR LIMINAL. Elle prépare une HDR sur le thème « Exposer l'exil ».
  • Laura Genz, dessinatrice et militante, et à ce dernier titre, contributrice à l'étude « Qui dit quoi ?» publiée par la CSP75 (Coordination 75 des Sans Papiers) de la CISPM (Coalition internationale des Sans Papiers et Migrants). L'objet du « Qui dit quoi ? » est de mettre en évidence, de façon objective, par des restitutions quantitatives et graphiques, les catégorisations et les usages politiques des termes employés aujourd'hui en France pour désigner les personnes en situation de migration. Cette étude des termes, est, pour la dessinatrice, une autre façon d'approcher et rendre visible ce qui se passe ici pour celui venu d'ailleurs. En ce sens elle fait écho à deux longues séries de centaines de dessins réalisées l'une en 2015, sur les camps de rue parisiens, l'autre à l'occupation menée par la CSP75 à Paris, de 2008 à 2010 (cf. M. Diallo, V. Fofana, L. Genz, Hier colonisés, aujourd'hui exploités, demain régularisés, Lyon, Éd. Fage, 2010, 366 p.). « Dessiner, c'est, furtivement, pénétrer un endroit pour y prendre position. Et rencontrer l'autre. »
  • Valérie Osouf est réalisatrice de documentaire. Son premier film, Sans Commentaire, le pays où l'on n'arrive jamais (1996) traite des personnes expulsées de France (BFC Productions). Après un master de journalisme sur la distribution cinématographique en Afrique de l'ouest (U. de Dakar) suivie d'une formation à la Fémis (Paris), et des collaborations parallèles pour la presse écrite et la radio (Le Monde, RFI, Sud FM), elle réalise un film court avec des sourds démutisés, Verbotonal (ISSIC), puis les documentaires Cameroun : Autopsie d'une Indépendance (avec Gaëlle Le Roy, 2008); L'identité nationale (2012) et Je te le rappelle, Tu t'en souviens, court-métrage sur l'Histoire collective et la mémoire intime face à la maladie d'Alzheimer. Elle fonde avec les cinéastes Alain Gomis et Newton Aduaka, la structure de production Granit Films. En 2016 et 2017, Valérie Osouf s'engage dans un portrait du cinéaste Abderrahmane Sissako. Elle milite aux côtés des personnes exilées à la rue dans Paris depuis le début du mois de juin 2015, pour l'égalité des droits entre étrangers et nationaux.
  • Marie-Caroline Saglio Yatzimirsky est professeur en anthropologie de l'Inde à l'INALCO, chercheur au Centre d'études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (UMR Paris Diderot, INALCO, IRD) et membre de l'Institut Universitaire de France. Elle est également psychologue clinicienne dans la consultation de psycho traumatologie à l'hôpital Avicenne auprès de demandeurs d'asile. 
Chercheur invité à l'Université de São Paulo (2004-2007), elle a dirigé un programme ANR sur l'exclusion sociale en Inde et au Brésil. Elle a notamment publié Dharavi: from mega slum to urban paradigm (Routledge, 2013) et Mega city slums (avec F. landy Imperial College Press, 2014). Membre du programme Non-lieux de l'exil, elle poursuit ses recherches sur les demandeurs d'asile à la croisée de l'anthropologie, de la clinique et de la psychanalyse. Ses travaux récents portent sur les réfugiés, le trauma et la culture (revues Le Débat, Anthropology and Medecine, Adolescence, Migrations Société, etc). Coordinatrice scientifique de l'ANR LIMINAL (Linguistic and Intercultural Mediations in a context of International Migrations, 2017-2020), elle est membre du programme Non-lieux de l'exil.
  • Christiane Vollaire est philosophe. Elle mène ses recherches sur les liens entre politique, esthétique et médecine, est membre du Comité de rédaction des revues Pratiques et Chimères et collabore régulièrement aux revues Lignes, Cahiers de philosophie, Transeuropéennes, Medium, Revue d'ethnologie, Symposium, Ah ! et Empan. Elle a publié de nombreux articles sur la philosophie esthétique (photographie, chorégraphie, architecture, espace) et notamment plusieurs essais sur des artistes contemporains, la philosophie politique (migrations, politiques sécuritaires, biopolitiques) et la philosophie de la médecine (politiques de santé, travail du soin…). Parmi ses derniers ouvrages parus : Humanitaire, le cœur de la guerre, ed. L'Insulaire, Paris, mars 2007 ; Le Milieu de nulle part (en collaboration avec le photographe Philippe Bazin),ed. Créaphis, Paris, octobre 2012 et récemment Pour une philosophie de terrain, Créaphis 2017. Elle est membre des Non-lieux de l'exil.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/57327
Source : message reçu Terra 4 octobre 12h