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jeudi 5 avril 2018 à 10h30

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Le 5 avril, grève des précaires de l'éducation nationale !

  • 10h30 : Assemblée générale de grève à à la Bourse du travail (3 rue du Château d'eau, 75010 - métro République)
  • 14h00 : Manifestation, place de la Sorbonne

Pour un mouvement des précaires de l'éducation : tou.tes en grève le 5 avril 2018

#PrecairesEducNatEnGreve05042018
#PrecairesDeLeducationEnGreve

Nous, précaires de l'Éducation nationale d'Île de France, nous réunissons régulièrement à la Bourse du travail de République, en assemblée ouverte, afin de nous organiser, recenser nos revendications et agir pour la reconnaissance de notre travail. Puisque c'est par la grève que nous obtiendrons la satisfaction de nos revendications, et puisque c'est la satisfaction de nos revendications qui transformera nos conditions de travail respectives, nous considérons que seule une grève nationale des précaires de l'éducation nous permettra d'atteindre notre but. Il appartient à chacun.e.s d'entre nous de s'approprier localement cette journée de mobilisation du jeudi 5 avril 2018 et de la préparer dans nos établissements respectifs.

Professeur.es contractuel.les, AVS/AESH, CUI, AED, AP, personnel d'entretien et de cantine, mais aussi élèves, enseignant.es titulaires et parents d'élèves, nous sommes tou.te.s concerné.e.s par la montée de la précarité dans la fonction publique : classes sur-chargées, sous-effectifs, salaires minuscules, renouvellements incertains, missions aléatoires et informelles etc.

Considéré.e.s comme des variables d'ajustement, alors même que nous sommes nécessaires au bon fonctionnement des établissements, nous enchaînons les contrats précaires souvent payés en-dessous du seuil de pauvreté.
Sans statut digne de ce nom, nous sommes souvent en but au mépris de nos hiérarchies.

Par ailleurs, par l'usage des contrats précaires, l'Éducation nationale fragilise nos droits, réduit les postes et nous met ainsi en concurrence, nous isole et nous contraint à accepter ses conditions. L'Éducation nationale est le premier employeur de précaires de France : elle entretient un système d'emplois subalternes fondé sur la précarité, en proposant une flopée de contrats à peine plus élevée que le RSA et en laissant leur renouvellement entre d'autres volontés que les nôtres : celles des gestionnaires du budget, notamment ceux et celles de nos établissements (nous voulons entre autres que notre recrutement puisse relever du Rectorat, non plus des chef.fe.s d'établissement). Ces contrats effectuent aussi la casse de la fonction publique, la mise au pas par la précarité de nouvelles générations de surveillant.e.s, AVS/AESH, assistant.e.s pédagogiques et enseignant.e.s, tou.te.s non titulaires. Cette situation ne fait que s'aggraver avec l'arrivée des services civiques dans les collèges et lycées.

En supprimant cet été plus de 20 000 contrats CUI dans l'éducation nationale, le gouvernement a bien démontré le mépris avec lequel, ici comme ailleurs, il nous considère.

Nous nous mobilisons pour de meilleurs salaires, des effectifs à la hauteur des besoins, la reconnaissance pleine et entière de nos fonctions pédagogiques, la maîtrise de nos emplois du temps et la garantie du renouvellement de nos contrats.
À plus long terme, nous voulons la titularisation de tou.te.s celles et ceux qui le souhaitent, sans conditions de concours, de diplôme, de nationalité, de formation ou de stage.

Nous appelons tou.te.s les précaires de l'éducation à se mettre en grève le jeudi 5 avril 2018, à mobiliser leurs collègues en prenant le temps d'en discuter collectivement dans leurs écoles et leurs établissements.

Si vous voulez participer à la construction de cette journée de grève :

  • diffusez cet appel autour de vous et sur les réseaux sociaux #PrecairesEducNatEnGreve05042018 et #PrecairesDeLeducationEnGreve
  • participez aux assemblées des précaires de l'éducation et aux actions menées pour la réussite de cette journée de grève. Vous pouvez nous contacter à : precexaires.edexucation@exriseup.nexet
  • se coordonner entre collectifs/assemblées de précaires déjà existant.e.s

Le jour même :

Faire grève, ça permet de libérer du temps et de se rencontrer. Alors ne reste pas chez toi :

Pour l'Île de France :

  • Assemblée générale de grève à 10h30 à la Bourse du travail (3 rue du Château d'eau, 75010 - métro République)
  • Manifestation

Faire grève j'ai le droit ?

Eh oui ! Tou.te.s les personnes travaillant avec un contrat de travail ont le droit de faire grève. Dans la fonction publique il suffit qu'un syndicat ai déposé un préavis de grève couvrant tous les personnels, ce qui est fait ! Ensuite pas d'obligation de prévenir, il n'y a pas de service minimum ni de délai de prévenance (seulement pour les enseignant.e.s chargé.e.s de classe du 1er degré)

Mais faire grève ça coûte cher !

C'est pour ça que nous avons mis en place une caisse de grève : chacun.e peut contribuer en solidarité puis l'argent est redistribuée aux grévistes égalitairement. Nous organisons des repas de soutien régulièrement pour l'alimenter (voir sur notre page fb) et avons mis en place un pot commun sur internet.

Ne restons pas isolé.e.s, Organisons-nous,
Ce sont nos luttes qui construisent nos droits

page facebook : Assemblée des précaires de l'éducation - IDF
twitter : @Precaires_Educ

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/59306
Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article962
Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article986


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Grève contre la précarité dans l'éducation

Pour des moyens à hauteur des besoins

Appel intersyndical parisien
CGT éducaction Paris, CNT FTE 75, SUD éducation Paris

Mardi 22 mars 2018, l'Assemblée Générale des grévistes de l'éducation parisienne, qui a réuni le matin une centaine de personnes a décidé de soutenir l'appel à la Grève des précaires de l'Éducation nationale du 5 avril prochain et d'appeler tou-tes les personnels de l'éducation nationale, titulaires et contractuel-les, à se mettre en grève contre la précarité et pour des moyens à la hauteur des besoins dans l'éducation.

À leurs tours, les organisations syndicales CGT éduc'action 75, CNT éducation 75 et Sud éducation Paris, font le constat de la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d'étude des élèves, de la maternelle à l'Université :

  • fermetures de classes,
  • nombreux postes d'AESH non pourvus pour l'accompagnement d'élèves en situation de handicap qui y ont droit par notification MDPH,
  • effectifs surchargés,
  • AED en sous effectifs,
  • baisse des dotations horaires,
  • délabrement des locaux dans les quartiers populaires,
  • non remplacement des congés maladie ordinaire, des absences pour formation continue et syndicale,
  • baisse du nombre de postes aux concours entraînant un recours exponentiel aux contractuel-les
  • disparition des réseaux et structures d'aide aux élèves en difficultés.

À cela s'ajoute le rouleau compresseur des réformes du gouvernement : instauration de la sélection à l'entrée à l'Université, réforme du bac et du lycée, réforme de la voie professionnelle.

Le nombre de contractuel-les dans l'Éducation nationale est en croissance exponentielle. Ces personnels précarisé-es, souvent mal formé-es et sous-payé-es, sont jetables et à la merci de toutes les pressions hiérarchiques possibles. On pense notamment aux centaines de collègues en contrats CUI qui on été licencié-es sans préavis suite à l'annonce gouvernementale de supprimer leurs contrats depuis cet été, et à l'emploi de plus en plus répandu de jeunes en service civique pour pallier au manque de personnels.

Pourtant les personnels précaires assurent au même titre que les titulaires le bon fonctionnement du service public d'éducation : quelle inclusion des élèves en situation de handicap sans les AESH et AVS ? Quel accueil des élèves dans les collèges et les lycées sans AED ? Quelle aide aux élèves en difficultés sans les Assistant-es Pédagogiques ? Qui assure une grande partie des remplacements si ce ne sont les enseignant-es contractuel-les ?

Réuni-es en collectif, les précaires de l'éducation nationale ont décidé de se mettre en grève le 5 avril prochain.

Les organisations syndicales CGT éduc'action 75, CNT éducation 75 et Sud éducation Paris soutiennent cette initiative et appellent dans la lignée de l'AG de grève du 22 mars, l'ensemble des personnels contractuel-les comme titulaire à se mettre en grève le 5 avril.

Nous appelons également à la constitution de caisses de grève dans les écoles et établissements pour permettre aux collègues en difficulté financière de participer au mouvement.

Tou-tes en grève le 5 avril !

Des moyens pour l'éducation ! Titularisation de tou-tes les contractuel-les, sans conditions de concours, de nationalité, de diplôme !

  • AG de grève à 10h30 à la Bourse du travail, 3 rue du château d'eau
  • Manifestation à 14h place de la Sorbonne

Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article100…


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Précaires :

appel aux organisations syndicales de l'Éducation nationale

Depuis la rentrée 2016 , des précaires de l'éducation nationale travaillant en Île-de-France se réunissent dans le cadre de l'Assemblée des précaires de l'éducation. Nous sommes AESH, AED, AP ou prof contractuel-les.

Nous avons décidé d'appeler à une grève nationale des précaires de l'éducation le 5 avril 2018. Nous demandons des meilleurs salaires, des effectifs à la hauteur des besoins, la reconnaissance pleine et entière de nos fonctions pédagogiques, une maîtrise de nos emplois du temps et la garantie du renouvellement de nos contrats ; à plus long terme, la titularisation de tout-es celles et ceux qui le souhaitent, sans conditions de concours, de diplôme, de nationalité, de formation ou de stage.

Nous avons choisi cette date lointaine pour se laisser le temps de nous organiser. Vous trouverez ci-dessous et en pièce jointe l'appel à la grève que nous avons rédigé.

Un des axes de travail que nous avons décidé pour la construction de cette grève est de contacter les syndicats locaux de Sud, de la CGT et de la CNT. Cette grève aura d'autant plus d'impact si elle est soutenue et relayée par les organisations syndicales. Sud éducation Paris et le STE-CNT75 nous ont déjà assuré de leur soutien et implication.

Nous souhaiterions que cet appel revêt un caractère national, nous avons contacté des collectifs locaux de précaires de l'éducation avec qui nous travaillons dans ce sens. Cependant, nous savons bien qu'un appel national et intersyndical sera d'autant plus entendu. Nous appelons les organisations syndicales locales qui nous soutiennent à faire remonter l'information dans leurs instances décisionnelles.

Nous vous invitons à nous contacter : precaires.education chez riseup.net

Solidairement,

L'Assemblée des précaires de l'éducation IDF

Source : http://www.questionsdeclasses.org/?Precaires-…


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Appel à la grève des précaires du 5 avril

Appel intersyndical SUD éducation et CNT-F

Dans l'éducation, les annonces ministérielles se succèdent, toutes dans le même sens. La suppression de 120 000 postes de fonctionnaires déclinée dans l'Éducation se traduit par une baisse drastique du nombre de postes ouverts au concours et parallèlement par une augmentation importante du nombre d'enseignant-e-s contractuel-le-s, dans le premier comme dans le second degré. Par ailleurs, depuis cet été, un véritable plan de licenciement a été décidé par le gouvernement, renvoyant plusieurs milliers de personnes en contrats CUI-CAE (AED, AVS, personnels administratifs, etc.) au chômage, sans la moindre discussion, ni le moindre souci de l'impact de cette décision sur la vie des personnes et celle des établissements.

Les personnels précaires accomplissent des missions permanentes et essentielles au bon fonctionnement du service public d'Éducation tels que les tâches techniques et administratives, l'aide aux élèves en situation de handicap ou l'enseignement. Les personnels non-titulaires de l'Éducation Nationale sont largement discriminés : moins payés que les titulaires, ils subissent les temps partiels imposés, le fractionnement des contrats, la peur du non-renouvellement année après année, les pressions hiérarchiques, l'absence de véritable formation… De même, ils subissent des inégalités salariales scandaleuses, car selon les académies ils ne touchent ni le même salaire, ni les mêmes primes, ni les mêmes indemnités que leurs collègues titulaires qui exercent pourtant le même métier.

Le dispositif instauré par la loi Sauvadet, qui permettait, quoique sous réserve de remplir des conditions très strictes, aux précaires d'espérer au bout de six années un CDI a disparu. Ce dispositif s'est achevé le 18 mars sans que le gouvernement n'ait indiqué une quelconque mesure permettant de résorber la précarité dans l'Éducation Nationale. Les annonces du ministre Blanquer sont à cet égard particulièrement inquiétantes. D'autant que de plus en plus de jeunes sont engagés en service civique afin de pallier au manque de personnels, et pour exercer en appoint des fonctions qui relèvent de vrais emplois, et donc de contrat de travail.

SUD éducation et la CNT-F revendiquent la titularisation sans condition de tous les précaires de l'éducation (AED, AESH, personnels administratifs, professeurs contractuels, etc.), et de véritables conditions de formations et de rémunération. ( à la place de : revendiquent des conditions d'emplois et de rémunération qui soient identiques et un dispositif efficace de titularisation des personnels embauchés sous contrat précaires dans l'éducation nationale.)

Source : http://www.sudeducation.org/Appel-intersyndic…


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Dans l'Éducation Nationale, 1 personnel sur 4 est contractuel

SUD éducation tire la sonnette d'alarme

SUD éducation

La Fédération SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser et à faire grève le 5 avril contre l'aggravation de la précarité dans l'éducation.

Aujourd'hui, 300 000 personnels de l'Éducation Nationale ne sont pas fonctionnaires mais contractuel-le-s, sans compter les milliers de précaires qui font vivre l'Enseignement Supérieur et la Recherche.

À l'heure où le gouvernement s'attaque aux statuts des cheminot-e-s, rappelons que les mêmes logiques sont à l'œuvre dans la Fonction Publique : liquider les statuts qui protègent les travailleurs et les travailleuses et qui assurent la pérennité et l'efficacité du service public. La diminution du nombre de postes aux concours de l'enseignement et l'augmentation du recrutement de contractuel-le-s montrent bien la volonté du gouvernement d'en finir avec la sécurité de l'emploi. Les personnels de l'Éducation Nationale constatent quotidiennement les conditions de travail indignes qui sont imposées aux personnels non-titulaires. Les temps partiels imposés, l'annualisation du temps de travail, les inégalités salariales, les pressions quant au renouvellement du contrat année après année, le manque de formation mettent en difficulté ces personnels qui exercent pourtant des missions d'enseignement, d'accompagnement des élèves en situation de handicap, de surveillance, essentielles au fonctionnement du service public d'éducation.

Il est urgent de s'unir, titulaires et non-titulaires, afin de revendiquer l'égalité de traitement et la titularisation immédiate de tous les personnels : le statut de fonctionnaire n'est pas un privilège, c'est un droit dont tous et toutes doivent bénéficier.

La Fédération SUD éducation s'associe à l'appel de l'Assemblée Générale des précaires d'Ile-de-France à faire grève et se manifester dans la rue le 5 avril contre la précarité.

Source : http://www.sudeducation.org/Dans-l-Education-…


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Le 22 mars et le 5 avril, Ne les laissons pas faire !

Le gouvernement veut généraliser la précarité
dans la fonction publique et l'Éducation

SUD éducation

Le gouvernement veut en finir avec le statut de fonctionnaire qu'il juge trop « protecteur » : aux 120 000 suppressions de postes annoncées dans le programme électoral de Macron s'ajoutent les dernières annonces du 1er ministre : plan de départs volontaires, rémunération au mérite et recours accrus aux contractuels. Dans l'Éducation Nationale, 232 000 agent-e-s n'étaient pas titulaires de leur poste en 2014, soit 22 % des effectifs. Ces personnels sont employé-e-s par l'État dans des conditions particulièrement précaires.

Macron envoie la fonction publique à l'école du CDD

La baisse de 10 % du nombre de postes ouverts au concours de professeur des écoles et de 20 % pour les concours du 2nd degré laisse présager une explosion du nombre de contractuels et par conséquent une généralisation de la précarité dans l'Education Nationale. L'augmentation du nombre de contrats précaires dans l'Éducation Nationale fragilise l'ensemble des personnels qui voient leurs droits et leurs salaires nivelés par le bas.

Inégalités salariales

Chaque académie fixe arbitrairement la grille de rémunération des contractuels. Les contractuels n'ont pas le droit au même salaire ni aux mêmes indemnités, primes et pondérations que les titulaires : les personnels enseignants non-titulaires ne bénéficient pas de la pondération pour affectation multiple dans de nombreuses académies, de même les personnels AED ne bénéficient pas de la prime REP comme les personnels enseignants. Le recours variable aux primes et aux indemnités dans la rémunération des agent-e-s creuse les inégalités entre titulaires et non-titulaires, mais aussi entre les personnels enseignants et les personnels non enseignants.

Multiplication des contrats courts

Ces contrats courts (de quelques semaines à un an) affaiblissent les droits des personnels et nuisent au respect des normes de santé et de sécurité au travail. La pression liée au renouvellement rend les personnels particulièrement vulnérables face aux exigences arbitraires de leur hiérarchie. Pour les contractuel-le-s enseignant-e-s, les académies sont libres de renouveler ou non les contrats des personnels sans donner de motifs. Les contrats annuels permettent aux rectorats d'éviter des procédures de licenciement qui seraient dans de nombreux cas illégales (pour les agentes enceintes par exemple).

Conditions d'affectation arbitraires

Les personnels non-titulaires employés par le rectorat et ou le département n'ont pas droit aux commissions d'affectation paritaire où siègent les représentant-e-s syndicaux. Leurs affectations ne respectent bien souvent pas les critères définis par l'académie et mettent les non-titulaires en grande difficulté.

Temps partiel imposé

Les non-titulaires n'ont pas le choix de leur quotité de service et un emploi à temps partiel engendre un salaire à temps partiel insuffisant (700euros pour un mi-temps AED, 800€ pour un CUI de 20h…) et une indemnité retraite partielle. Le recours systématique aux temps partiels pour certains emplois fragilise particulièrement les femmes qui les occupent à 82 % en France.

Manque de formation

Dans de nombreuses académies, le droit à la formation des personnels CUI est bafoué par l'institution. De même, les contractuel-le-s enseignant-e-s se retrouvent devant les classes sans avoir reçu la moindre formation, tout comme les AED. Les compétences éducatives ne sont pas innées et nécessitent une formation de qualité qui est pour l'instant soit très insuffisante, soit inexistante selon les académies. Les AESH sont souvent mis-es en situation d'accompagner un élève en situation de handicap avant même d'avoir suivi une formation.

Des discriminations scandaleuses

Le statut de lauréat d'un concours ne garantit en aucune façon les qualités professionnelles d'un personnel. En effet, non-titulaires exercent exactement les mêmes fonctions que les titulaires qui ont passé un concours. Le concours permet uniquement de hiérarchiser les personnels et d'attribuer certains droits aux titulaires et d'en priver les non-titulaires. De même, la condition de nationalité dans l'attribution du statut de fonctionnaire permet la relégation d'une partie des travailleurs-euses à un statut moins protecteur, celui de non-titulaire, en raison de leur nationalité : la Fédération SUD éducation s'oppose à cette discrimination qui vise principalement à précariser les personnels originaires de pays hors UE.

Faiblesse des dispositifs de sortie de la précarité

Il existe deux dispositifs de « sortie de la précarité » : le concours et la loi Sauvadet. L'annonce de la baisse des postes au concours compromet l'accès au statut de fonctionnaire par le concours interne. De plus seuls les non-titulaires enseignant et agent peuvent passer un concours externe ou interne car l'exercice des missions d'AED et d'AVS ne peut donner droit au statut de fonctionnaire.

Concours très réservés

Ensuite, les concours réservés prévus par « le Sauvadet », qui s'achève en mars 2018, sont insuffisants : les conditions d'accès à ces concours ont montré qu'elles étaient trop restrictives : au concours réservé 2017 seul-e-s 8646 enseignant-e-s contractuel-le-s du second degré étaient éligibles sur environ 40 000 enseignant-e-s contractuel-le-s dans le second degré en tout - soit seulement 21 % des personnels concernés. De même, la désorganisation de l'administration et les affectations hors-académie rendent le concours très peu attractif ! Le nombre réduit de personnels éligibles à la CDIsation montre que les modalités d'accès sont elles aussi trop limitées. Les plans de titularisation mis en place par le gouvernement ne montrent aucun recul de la précarité dans la Fonction Publique, au contraire ils sélectionnent quelques personnels « élus » dans un contexte de recrutement de plus en plus massif de précaires.

Des précaires pour des missions pourtant pérennes

Pourtant les non-titulaires occupent des emplois essentiels pour le bon fonctionnement du service public d'éducation : enseignement, accompagnement des élèves en situation de handicap, surveillance des élèves, accompagnement pédagogique, administration, secrétariat ou entretien et maintenance des locaux.

La précarité : une remise en cause du statut de la fonction publique

Lutter contre les contrats précaires, c'est défendre les droits de tou-te-s les personnels ! C'est le statut même de fonctionnaire d'État qui est remis en cause par la mise en place massive de contrats précaires dans l'Éducation Nationale.
L'inégalité de traitement entre titulaires et non-titulaires est scandaleuse, les non-titulaires sont considérés comme une variable d'ajustement qui pallie à peine au manque de moyens et au nombre insuffisant de postes ouverts aux concours.
Partout, nous devons obtenir l'égalité de traitement entre les titulaires et les non-titulaires et nous opposer à l'arbitraire de l'institution dans les affectations par exemple ou au pouvoir des chefs dans les renouvellements.

La Fédération SUD éducation revendique l'augmentation du nombre de postes aux concours, l'arrêt du recours aux contrats précaires et la titularisation sans condition de concours ou de nationalité de tous les personnels non-titulaires de l'Éducation Nationale.

Mobilisons-nous contre cette politique qui creuse les inégalités et qui casse les solidarités !

Source : http://www.sudeducation.org/Le-22-mars-et-le-…