thème : travail
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mercredi 14 février 2018 à 17h30

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Manifestation nationale à Paris du travail social

Casse des métiers, contrôle social, marchandisation... Résistance !

Protection de l'enfance, IME, PJJ, hébergement, insertion,
services sociaux, étudiant-es...

  • 10h00 : Rassemblement devant Nexem, 14 Rue de la Tombe Issoire, Paris 14e
  • 12h00 : Manifestation - Rv devant le Métro Saint-Jacques
  • 17h30 : Assemblée générale - Bourse du travail

La commission mobilisation du travail social Ile de France appelle l'ensemble des actrices et acteurs du travail social exerçant dans le privé ou le public à la grève et à l'action dans les rues de Paris le mercredi 14 février 2018.

Des mobilisations dispersées

Après les mobilisations récentes à Angers, Marseille, Metz, Paris, Nice, Toulouse, Nancy, Valence... l'heure de la convergence de tous les secteurs sociaux et des publics accompagnés s'impose comme une évidence et une nécessité. Il est temps de nous mettre toutes et tous en mouvement au même moment et au même endroit pour amplifier la lutte et stopper les attaques en cours!

Le patronat résolument En Marche entend remodeler de manière radicale l'action sociale. Sous la houlette de Chritophe Itier, haut-commissaire à l'Economie sociale et solidaire, un social business act est annoncé pour ce début d'année avec comme objectif affiché la multiplication des partenariats public/privé, le changement d'échelle des structures et la généralisation des social impact bond permettant au monde de la finance de faire du profit sur le dos de l'exclusion sociale, du handicap ou de la protection de l'enfance.

Des attaques multiples et coordonnées

Dans l'associatif, la suppression de l'opposabilité des conventions collectives aux financeurs, associée à la loi travail XXL signe la fin de tous nos acquis sociaux. Boites après boites, l'asphyxie financière orchestrée par l'Etat et la concurrence vont se traduire par une multiplication d'accords visant à supprimer les congés trimestriels, les primes de départ à la retraite ou à modifier le temps de travail... En bout de course, des conditions de travail et d'accompagnement indignes.

Dans le public, les réorganisations permanentes, la mise en place de management par les chiffres et le manque de moyens fragilisent les équipes et dégradent les conditions de travail. Résultat : de plus en plus de collègues en burn out... et des arrêts maladies désormais sanctionnés par le rétablissement du jour de carence.

Pour enfoncer le clou, la réforme des métiers va prochainement entrer en vigueur. En niant les spécificités professionnelles, la standardisation va aseptiser nos pratiques professionnelles. Pour les étudiant·e·s, la précarité liée aux difficultés de faire financer ses études par Pôle Emploi et à la raréfaction des stages est déjà grande.

Du coté des personnes supposées être accompagnées, les attaques à leur encontre sont violentes. Dernière innovation en date : la traque des personnes sans papiers dans les hébergements d'urgence, hôtels, hôpitaux psychiatriques avec la circulaire Collomb du 12 décembre 2017. A venir également : le renfort des contrôles et sanctions à l'égard des personnes privées d'emploi assimilées à des fainéant-es avec la réforme de l'assurance chômage. Une partie de la jeunesse, enfin, est littéralement abandonnée et criminalisée.

Après une mascarade de dialogue social, une commission nationale "paritaire" se réunit le 14 février 2018 :
une énième réunion destinée, en l'absence des principales personnes concernées, à cautionner le démantèlement du secteur. Faisons entendre notre colère et notre détermination face à cette casse programmée de nos métiers !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/59512
Source : http://rezo-93.blogspot.com/2018/01/commissio…
Source : message reçu sur Front Social le 18 janvier 16h
Source : http://www.cgt-educaction94.org/spip.php?arti…
Source : https://fr-fr.facebook.com/events/56358332731…
Source : https://sud-ct.org/spip.php?article89


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CCN66 : L'heure de la révolte a sonné

Solidaires

En ces temps de forte régression sociale, les employeur-se-s de l'organisation patronale NEXEM intègre complètement la politique néolibérale du gouvernement en livrant le secteur médico-social au financement privé lucratif.

Le 24 janvier dernier à l'appel de SUD Santé Sociaux et de la Commission Mobilisation du Travail Social Ile de France, une action forte a été menée avec succès. Une quarantaine de salarié-és ont occupé les locaux de NEXEM, syndicat patronal du secteur social et médico-social non lucratif et envahit la commission nationale paritaire de négociation de la convention collective du 15 mars 1966. Cette action fait suite aux intentions annoncées de NEXEM lors de la commission nationale de négociation du 29 novembre, de se tourner vers le secteur lucratif pour diversifier les financements des associations adhérentes à cette convention collective.

Pour SUD Santé Sociaux les déclarations du syndicat employeurs sont inacceptables et lourdes de conséquences. Cette offensive est à placer dans un contexte où le nouveau haut-commissaire à l'économie sociale et solidaire pose la
dernière pièce du puzzle de la casse du secteur en présentant le « FRENCH impact », accélérateur des appels à projet, et du mouvement de l'Entreprenariat Social ouvrant ainsi grandes les portes à la déshumanisation et la marchandisation du secteur social et médico-social.

Depuis des années, les politiques d'austérités des gouvernements successifs accompagnées par les patrons du secteur ont transformé, le travail Social et Médico-Social en variable d'ajustement économique. Cette année, le Gouvernement Macron fait encore des économies sur le dos des salarié-es avec la loi de Financement de la Sécurité Sociale votée le 4 décembre 2017 en son article 70 qui met fin à l'opposabilité des conventions collectives du
travail pour les établissements médicaux sociaux ayant contracté un CPOM (Contrat Pluriannuel d'Objectifs et de Moyens).

Hier, la convention collective, au-delà de la reconnaissance du travail social, était une garantie contre l'arbitraire des autorités administratives. Elle protégeait les salarié-es d'hypothétiques manœuvres patronales, qui pour des raisons de plan d'austérité et de baisse de financement, avec l'aval des lois en vigueur auront tout loisir de revenir sur des acquis conventionnels par des accords d'entreprise en termes de droit aux congés, d'organisation du temps de travail, de rémunération, d'indemnité de départ à la retraite, d'application de jours de carences en cas d'arrêt maladie,etc...

Aujourd'hui, le financeur peut baisser les budgets des établissements en ne tenant pas compte des conventions collectives. Cette mesure est à mettre en lien avec les ordonnances Macron et l'inversion de la hiérarchie des normes. En effet, les employeurs accompagnés par les syndicats réformistes dans un contexte de dumping social féroce, vont sauter sur l'occasion de faire valoir la primauté des accords d'entreprise au rabais sur les accords de branche.

Pour SUD Santé Sociaux, aujourd'hui les salarié-es payent déjà cher les politiques d'économie et d'austérité qui n'ont que faire de l'humain. Ces politiques de régressions sociales détériorent davantage les conditions de travail des salarié-es du secteur, accélèrent la précarisation des personnels et dégradent la prise en charge des personnes accueillies.

Osons dire non !

Il est temps de se mobiliser pour dire stop au mépris et à la cruauté patronale et gouvernementale !
Pour défendre nos acquis conventionnels, nos conditions de travail, nos métiers !
Opposons notre détermination

  • Toute et tous à Paris le 14 février à 10h
    devant les locaux de NEXEM au 14 rue de la Tombe Issoire
  • Manifestation à 12h départ métro Saint Jacques

Source : http://www.sudsantesociaux.org/ccn66-l-heure-…


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Appel à la Mobilisation des EGATS

pour la Journée du 14 février 2018

Les Etats Généraux Alternatifs du Travail Social soutiennent la mobilisation du 30 janvier des EHPAD dénonçant le manque de moyens et la maltraitance institutionnelle envers les personnes âgées significatifs de la dégradation de notre secteur.

Même ministère, mêmes attaques, mêmes luttes !

Le 14 février 2018 prochain, les professionnel.le.s des différents secteurs (public/privé, social, sanitaire, médico-social) seront mobilisé.e.s pour défendre leurs conditions de travail et leurs missions. Les étudiants seront également mobilisés.

Notre secteur du social et médico-social est touché de plein fouet par les politiques d'austérité qui privilégient la marchandisation et la privatisation. Le recours aux appels à projet a favorisé la mise en concurrence des opérateurs de terrain et les contrats à impact social introduisent des financements privés dans le cadre des services sociaux d'intérêt général comme la protection de l'enfance. Le projet de loi « SERAFIN-PH » traduction de la tarification à l'activité dans le secteur médico-social laisse à penser que le secteur social ne sera pas épargné. Les 15 Milliards d'euros d'économie exigés par l'état pour l'ensemble des collectivités locales obligent les départements à faire des choix drastiques et à sacrifier des missions d'intérêt général de l'action sociale. La loi de financement de la sécurité sociale 2018 signe la fin de l'opposabilité des conventions collectives dans notre champ d'intervention à échéance 2022.

Par ailleurs, les pouvoirs publics visent la casse des statuts ; les métiers sont volontiers confondus avec les emplois par les employeurs, dans une logique de flexibilité et d'adaptation aux postes de travail s'accompagnant avec le développement de la précarité.

La reconnaissance des diplômes bac+3 au grade de licence n'étant pas rétroactive, entraînera des différences statutaires et salariales entre personnels. Nous réaffirmons notre exigence pour tous ces agents d'une reconnaissance véritable et immédiate en catégorie A dans la Fonction publique avec sa traduction dans le privé dans les conventions collectives. Mais c'est aussi une reconnaissance salariale et statutaire de l'ensemble des métiers du niveau 5 au niveau 1 qui est attendue dans un secteur fortement féminisé.

A ce jour, la réduction des moyens financiers voire leur absence dégrade les conditions de travail des professionnel-les , entraînant des affections psychiques et physiques et les précarise lors des fermetures de services ou d'établissements. La souffrance professionnelle agit sur la qualité du service rendu et de la réponse aux besoins des publics accompagnés.

Les politiques actuelles en matière de contrôle et triage des populations et de pénalisation des personnes mineur.e.s et majeur.e.s, migrant.e.s et MIE, s'opposent à nos valeurs et nos pratiques.

Nous refusons totalement que l'action éducative, le soin et l'accompagnement des personnes s'inscrivent dans un cadre où les politiques sécuritaires et d'enfermement prédominent sous le contrôle du ministère de l'intérieur (circulaire Collomb du 12 décembre 2017, création de 20 Centres fermés, création 15 mille places de prison,…..) et ne peuvent que dénaturer la relation de confiance que nous avons à instaurer avec les personnes accompagnées.

Dans le cadre des EGATS nous appelons l'ensemble des professionnel-les, étudiant-es à se mobiliser le 14 février 2018 avec les syndicats et collectifs appelant à Paris et en région à des actions et de débrayages dans les établissements et services ; de rassemblements et de manifestations pour l'avenir du travail social.

Source : http://www.sudsantesociaux.org/greve-generale…