thème : travail
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mercredi 7 février 2018 à 17h

2 parties : 1 2

Séance du 6 février reportée au 7 février

En raison de la mobilisation mardi 6 février contre la sélection, la première séance du séminaire "Le socialisme et le communisme aujourd'hui" avec Bernard FRIOT est reportée au lendemain et aura lieu ce mercredi 7 février de 17H à 19H au bâtiment D, salle 201 b de l'Université Paris Nanterre.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/59948
Source : message reçu le 5 février 10h


Séminaire

« Le socialisme et le communisme aujourd'hui »

Organisation : Pierre Sauvêtre psauexvetre@paexrisnanteexrre.fr

Le séminaire est ouvert à tous et il n'est pas nécessaire de s'inscrire.

Programme :

  • Mardi 6 février (16H-18H) :
    Bernard FRIOT (Professeur émérite de sociologie, Université Paris Nanterre, IDHES) :
    « Le déjà-là de la pratique communiste du travail en France »
  • Mercredi 14 février (16H-18H)
    Pierre DARDOT (Philosophe, chercheur associé au Sophiapol, Université Paris Nanterre) :
    « Le communisme des communs »
  • Mardi 20 février (16H-18H)
    Franck FISCHBACH (Professeur de philosophie à l'Université de Strasbourg, CREPHAC) :
    « Le renouvellement du socialisme »
  • Vendredi 23 février (16H-18H)
    Estelle FERRARESE (Professeure de philosophie à l'Université de Picardie Jules Vernes, CURAPP) :
    « Féminisme et socialisme »
  • Mercredi 7 mars (16H-18H)
    Pierre CHARBONNIER (Philosophe, Chargé de recherche au CNRS, LIER) :
    « Ecologie et socialisme »
  • Mercredi 14 mars (16H-18H)
    Alexis CUKIER (Directeur de programme au Collège International de Philosophie, chercheur associé au Sophiapol) :
    « Travail démocratique et socialisme »
  • Mercredi 21 mars (16H-18H)
    Cyril LEMIEUX (Sociologue, Directeur d'études à l'EHESS, LIER) et
    Bruno KARSENTI (Philosophe, Directeur d'études à l'EHESS, LIER) :
    « Le socialisme comme fait social »
  • Mercredi 28 mars (16H-18H)
    Pierre SAUVÊTRE (Maître de Conférences en sociologie, Université Paris Nanterre, Sophiapol) :
    « Communalisme et socialisme chez Murray Bookchin »
    et
    Mathieu LEONARD (Historien et journaliste) :
    « La Commune contre l'Etat - le communalisme, la voie oubliée du socialisme ? »

Pierre Sauvêtre

https://u-paris10.academia.edu/pier...

Argumentaire :

Si l'idée d'une société « post-idéologique » a fait long feu, les forces qui ne se reconnaissent ni dans le libéralisme ni dans le nationalisme réactionnaire apparaissent cependant dispersées et peinent à dégager un cadre idéologique mobilisateur. Dans ces conditions, l'affaiblissement électoral considérable des partis qui se reconnaissent comme « socialistes » ou « communistes », le recours au « populisme » qui tend à flouter les différences avec le nationalisme réactionnaire, la difficulté de certains enjeux sociaux (les rapports de genre, l'écologie, l'antiracisme notamment) à produire par eux-mêmes un mouvement politique, ou encore la dégradation sensible des outils de défense des salariés sont autant de facteurs qui peuvent légitimer une tentative pour réinvestir les catégories de « socialisme » du « communisme » et de repenser leur contenu dans des conditions nouvelles.

C'est à la diversité des formes contemporaines de ce réinvestissement et à ses enjeux que ce séminaire veut se consacrer. A supposer que le « socialisme » ou le « communisme » puissent à nouveau figurer une alternative au libéralisme, sur quelles bases pratiques et théoriques peuvent-ils être reformulés ?

On se limitera dans cette présentation à poser quelques questions quant aux conditions de ce réinvestissement :

  • Premièrement, la question de l'historicité. La possibilité de repenser le socialisme et le communisme suppose nécessairement de considérer que ces idéologies se caractérisent par leur historicité. Quel rapport chacune d'elles entretient-elle alors avec sa propre tradition ? S'agit-il de réinvestir une forme originelle de socialisme et de communisme, au besoin en soulignant que les organisations qui s'affichent aujourd'hui sous ce nom - et de manière générale la gauche - n'ont plus aucun rapport avec leur inspiration première. S'agit-il d'insister sur une tradition minoritaire et oubliée ? S'agit-il d'une réinvention à partir d'éléments nouveaux qui ne pouvaient être pris en compte par la tradition ? Corrélativement, c'est aussi la question des expériences pratiques sur lesquelles s'appuyer : existe-t-il des « fragments » socialistes et communiste dans notre réalité sociale, ou faut-il tout reconstruire ?
  • Deuxièmement, la question de l'articulation des enjeux sociaux. Comment en particulier positionner l'enjeu du travail autour duquel ces deux idéologies politiques se sont initialement construites avec les autres enjeux sociaux que nous évoquions précédemment (féminisme, écologie et racisme). Si l'on ne peut plus faire de ces enjeux des « contradictions secondaires », où s'agit-il de mettre le curseur ? Le travail perd-il sa centralité ? S'agit-il au contraire précisément de mettre en avant l'un de ces enjeux, l'écologie ou le féminisme, comme la condition nouvelle à partir de quoi penser un socialisme ou un communisme renouvelé ? Corrélativement, c'est aussi poser la question des forces sociales capables de porter l'alternative, et donc aussi la question des classes.
  • Troisièmement, la question des organisations, des institutions et des espaces. Le socialisme et le communisme doivent-ils s'ancrer localement, à l'échelle de la nation, de l'Europe ? Sont-ils internationalistes ou transnationalistes ? Quel rapport entretiennent-ils ensuite avec les institutions existantes : faut-il investir les institutions municipales, l'Etat-nation, l'Union européenne ? Ou les désinvestir ? Construire des contre-institutions ? Du point de vue stratégique, le régime représentatif et l'espace électoral ont-ils encore une pertinence ? La forme du parti est-elle dépassée ? Quel rôle les syndicats et les associations sont-ils appelés à jouer, et sous quelle forme ?
  • Enfin, la question de la place des sciences humaines et sociales et du rapport au savoir. Si le savoir, et a fortiori le savoir du socialisme et du communisme, ne peut plus être l'apanage d'une organisation ni même d'une classe, mais si dans le même temps il convient d'insister sur le rapport étroit qui lie en particulier socialisme et la sociologie, comment le chercheur se positionne-t-il dans l'appropriation par la société du savoir de la transformation ?

Source : http://www.mille-et-une-vagues.org/ocr/?LE-SO...
Source : message reçu le 19 décembre 09h