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samedi 31 mars 2018 à 15h

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Fin de la trêve hivernale - logement

Manifestation contre les expulsions et le projet de loi ELAN

  • Contre : les expulsions, la baisse des APL le projet de loi Logement (ELAN)
  • Pour : le logement social et un logement stable, décent et accessible à tou.te.s

Manifestations nationales à Paris, samedi 31 mars
15h place du Palais-Royal

La trêve hivernale des expulsions prend fin samedi 31 mars, tout comme le programme hivernal d'hébergement des sans abris.

Toujours plus d'expulsions : En 2016, 128 146 jugements d'expulsion ont été rendus et 15 222 familles ont été jetées à la rue par la police et les huissiers, le plus souvent sans hébergement et sans relogement. Leur nom-bre va encore augmenter, car le gouvernement baisse les APL, n'applique pas l'encadrement des loyers et renforce la spéculation et les inégalités (baisses d'impôts, ISF, … )

Des milliers d'hébergés jetés sur le trottoir : Dès le 1er avril, conséquence de la fermeture des hébergements d'urgence, des milliers de sans logis (migrants, anciens expulsés, chômeurs, précaires, …) plus nombreux chaque année, vont être remis à la rue.

Refusant d'appliquer le droit à un hébergement inconditionnel et à une orientation vers un relogement, mesures prévues dans la loi, le gouvernement (J. Denormandie) prétend en pleine vague de froid, que 50 personnes dans toute l'Île-de-France dorment dehors. C'est indigne pour les 5000 sans abris parisiens, actuelle-ment à la rue ou qui seront jetés sur le trottoir le 1er avril !

Violentes attaques contre le logement social : Après avoir réalisé plus de 3 milliards d'économies en baissant les APL, en piochant dans les caisses des HLM, le gouvernement veut les obliger à vendre 1% de leur parc par an, à faire appel à des capitaux privés, loin des besoins locaux.

Le dangereux projet de loi Logement (ELAN) annonce une dégradation encore plus brutale pour les sans abris, les mal logés et les locataires :

  • Uberisation des locataires avec la création d'un bail super précaire de 1 à 10 mois dans le privé, qui a toutes les chances de se généraliser et de mettre encore plus de locataires à la merci des marchands de sommeil, … ;
  • Mise en place d'un bail HLM révisable tout les 5 ans ;
  • Remise en cause de la loi SRU qui oblige les villes de riches à avoir 25% HLM ;
  • Nombreuses mesures de soutien aux milieux de la spéculation et de l'immobilier privé ;
  • Appui à la métropolisation et à un urbanisme du profit qui chasse les classes populaires de leur quartier (gentrification)
  • Dégradation de la qualité et de la conception des constructions neuves ainsi que des réhabilitations…

Nous appelons à manifester le 31 mars POUR :

  • L'arrêt les expulsions et les remises à la rue, sans relogement ;
  • Le respect du droit inconditionnel à l'hébergement jusqu'au relogement ;
  • Abroger la circulaire Collomb qui autorise le contrôle des hébergés à l'hôtel et dans les centres ;
  • Appliquer la loi DALO et la loi de Réquisition, … ;

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  • Rétablir les APL et les aides de l'Etat pour la construction de HLM;
  • Cesser la vente des HLM, de leur construction par des promoteurs privés, et de toutes les autres formes de marchandisation du logement social ;
  • Interdire les cautions solidaires, les congés abusifs ;
  • Encadrer les loyers à la baisse en zones tendues ;

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  • Taxer les plus values tirées de la spéculation et des opérations publiques d'urbanisme ;
  • Réguler le foncier urbain, préserver et développer le foncier public, au lieu de le vendre ;
  • Prendre en compte les habitants lors d'opérations d'urbanisme ;
  • Produire massivement des logements sociaux et très sociaux, à loyers abordables, durables, accessibles, à énergie passive, … ;
  • Un service public du logement

A l'appel de (premiers signataires) :

AC !, ACDL, APEIS, ATTAC, Bagagérue, CAL, CGT, CNAFAL, COPAF, CSF, DAL, Femmes Egalité, FLC Adéic, Fondation Copernic, FSU, Indecosa CGT, MRAP, Résel IdF, SAF, Syndicat de la Magistrature, Union syndicale Solidaires, …

Avec le soutien de : EELV, …

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/60523
Source : https://www.droitaulogement.org/2018/03/31-ma…


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Fin de la trêve hivernale : manifestation nationale

Contre : les expulsions, la baisse des APL, le projet de loi Logement (ELAN)

Pour : le logement social et un logement stable, décent et accessible pour tou.te.s

Source : https://solidaires.org/Fin-de-la-treve-hivern…


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31 mars, fin de la trêve hivernale :

solidarité avec les « Sans » abri, logis ou domicile

Communiqué LDH

Le 31 mars, fin de la trêve hivernale, des dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, risquent de subir l'expulsion de leur logement. La Ligue des droits de l'Homme (LDH) attend des autorités publiques que soit proposée à toutes et tous une solution de maintien dans les lieux ou de relogement, refusant leur mise à la rue sans alternative.

Suspendues depuis le 1er novembre 2017, le 31 mars 2018 les procédures d'expulsion dont celles pour impayeés de loyer vont reprendre leur cours. En 2016, 128 146 jugements d'expulsion ont été rendus, 15 222 familles ont été expulsées avec le concours de la force publique. Triste record, qui confirme une tendance de long terme, avec une augmentation de 140 % en 15 ans.

Ces expulsions ne s'accompagnent d'aucune obligation de relogement et les personnes se retrouvent à la rue. C'est alors le recours au 115 pour obtenir une solution d'urgence, mais aléatoire puisque seules 50 % des demandes enregistrées au niveau national sont satisfaites faute de places.

Cette crise du maintien dans un logement est une préoccupation majeure pour tous les ménages modestes dans notre pays. 76 % des ménages locataires bénéficiaires des APL ont des revenus inférieurs au Smic.

Les familles concernées vivent un décrochage croissant entre leurs dépenses de logement et les aides dont elles bénéficient. La moyenne des loyers a augmenté de 32 % entre 2000 et 2010, tandis que le plafond pris en compte dans le calcul des aides n'a été valorisé que de 15 %.

A ces expulsions locatives risquent de s'ajouter celles visant les 573 sites (campements et bidonvilles) recensés en France en décembre 2017 par la Délégation interministérielle pour l'hébergement et l'accès au logement (Dihal), où vivent 15 000 personnes.

Enfin, des milliers de sans-abris, du fait d'une gestion des hébergements d'urgence « au thermomètre », vont une fois de plus se retrouver à la rue en raison des fermetures des centres provisoires.

La LDH demande qu'aucune expulsion de logement ou de lieu de vie ne puisse être exécutée sans qu'un examen de la situation (diagnostic social) soit fait et sans qu'une solution de relogement adaptée soit proposée.

La LDH considère que l'accès à une citoyenneté effective qui est l'un de ses combats permanents, nécessite le respect du droit fondamental à un habitat digne pour chacun. Elle appelle à participer activement aux manifestations et actions qui, le 31 mars, défendront cette exigence de solidarité avec les « sans » abri, logis, ou domicile.

Source : http://www.ldh-france.org/31-mars-fin-treve-h…