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mardi 27 mars 2018 à 18h30

Assemblée générale festive - éducation 93

Un plan d'urgence pour le 93

  • Construction d'écoles, de collèges, de lycées et d'universités
  • Embauches massives pour toutes les catégories de personnels, réemploi et titularisation des précaires
  • Classement REP+ de l'ensemble des établissements de l'éducation prioritaire et intégration des lycées à la carte de l'éducation prioritaire selon leur collège de secteur.
  • Intégration des collèges dont la composante sociale le justifie à l'éducation prioritaire.
  • Augmentation massive des dotations horaires et budgétaires de tous les établissements et écoles

A l'appel de l'Assemblée Générale des personnels du 93.
AGedexuc93@risexeup.net

Parce que l'Etat dépense 1,5 fois plus d'argent pour un·e élève parisien·ne que pour un·e élève de Seine-Saint-Denis

Des baisses de moyens à tous les niveaux

Toutes les écoles et tous les établissements qui avaient obtenu des moyens nécessaires, grâce aux mobilisations de 1998, se voient peu à peu privés de ceux-ci.

Dans le 1er degré, la situation de décrépitude des moyens dénoncée depuis ces dernières années ne cesse de s'empirer. Les RASED sont inexistants, y compris en REP+. Le recours aux contractuel·le·s pour les remplacements est assumé pleinement par le DASEN. Les situations de grande souffrance liées aux conditions de travail, provoquant des arrêts maladie, des démissions, et même le suicide d'une de nos collègues en 2017, se multiplient de manière alarmante.

Dans le second degré, les DHG et le nombre de personnels présent·e·s dans les collèges et les lycées sont en baisse constante ces dernières années malgré l'augmentation des effectifs, en particulier pour les établissements qui relèvent de l'éducation prioritaire. Cela se conjugue à une surpopulation des établissements, due au manque de locaux. Dans de très nombreux collèges, les moyens nécessaires pour faire fonctionner des ULIS et des CLA ne sont pas assurés, et les heures complémentaires sont retirées

Dans l'enseignement supérieur, les effectifs augmentent de façon constante, alors que les moyens ne suivent pas : de nombreux·ses élèves se sont retrouvé·e·s sans affectation l'an dernier, faute d'ouverture de places dans les universités. Les universités du 93 n'ont pas les budgets pour fonctionner correctement.

  • 1 médecin scolaire pour 12 000 élèves dans le 93 = des enfants de 6 ans qui ne peuvent pas passer la visite médicale obligatoire
  • Les profs malades ou en formation ne sont pas remplacés
  • Les élèves en situation de handicap sont souvent laissés à eux-même dans les classes
  • Des enfants non-francophones attendent plus de 6 mois avant d'être scolarisé-e-s
  • L'université Paris XIII dépense 7 500 € par étudiant-e, contre 10 500€ en moyenne sur la France, et plus de 15 000€ pour un élève en prépa

Réforme des lycées, du bac, et sélection à l'université : les élèves du 93 premières victimes de ces réformes
d'austérité

Les réformes du lycée et du baccalauréat transforment de fond en comble le second cycle qui est désormais inscrit dans une double perspective : une perspective d'orientation précoce dès la Seconde avec un "test de positionnement" en début d'année.

Ce positionnement doit favoriser la construction d'un "parcours individuel" marqué par une logique d'évaluations frénétiques. Ce système d'évaluation est destiné à conforter les élèves dans la conscience qu'ils et elles ont de leur capacité ou de leur incapacité à tenir leur place et vise avant tout à sélectionner. Comme les lycées ne pourront pas modifier drastiquement leur répartition des moyens chaque année cette réforme risque paradoxalement de contraindre davantage les élèves, tout en mettant les lycées publics en concurrence entre eux, puisqu'ils ne pourront pas tous ouvrir tous les « parcours ».

Avec le contrôle continu, la réforme du bac va créer un diplôme qui n'aura plus la même valeur partout.

La réforme de la formation professionnelle, à venir, qui prévoit la réduction à 1 an de certains CAP, le développement de l'apprentissage, y compris pour les mineur·e·s, entraînera inévitablement une dégradation des conditions d'étude.

La réforme dite « Parcours Sup » met en place une sélection à l'entrée à l'université. Elle va exclure de fait les élèves issu·e·s de l'enseignement professionnel ou technologique de nombreuses formations, et va réduire l'accès des élèves des lycées du 93 aux universités, et donc à la poursuite des études supérieures. Les « attendus » que les universités publient pour chaque licence hiérarchisent les filières du lycée, et font parfois appel à des compétences ou des qualités qui ne dépendent pas de la scolarité.

Comme la réforme du collège avant elle, ces réformes sont des réformes d'austérité qui visent à réduire les dépenses publiques d'éducation, et qui créent des inégalités territoriales dans l'accès à l'éducation.

  • Avec plus de vingt épreuves terminales, les lycées surpeuplés du 93 ne pourront pas maintenir de cours de seconde en parallèle de ces sessions d'examen
  • Bac inégalitaire + Réforme de la voie professionnelle + Sélection à l'université =
  • Accès au supérieur verrouillé pour encore plus de jeunes du 93, et aller direct à la case « marché du travail »
  • 20% de postes en moins proposés aux concours dès cette année !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/60930
Source : http://www.sudeducation93.org/En-greve-cette-…
Source : http://www.cnt-f.org/urp/communiques-de-la-cn…