thème : éducation
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jeudi 5 avril 2018 à 8h45

Rassemblement devant le lycée professionnel Grand Cerf

L'École n'est pas la place de la propagande patronale !

M Jonquères, directeur du centre de formation des apprentis AFFIDA d'Argenteuil, et responsable du Mouvement des Entreprises du Val d'Oise, l'antenne locale du Medef, tient une conférence au lycée professionnel du Grand Cerf à Bezons.

La direction du Lycée se réjouit et annonce : « nous aurons l'honneur d'accueillir Michel Jonquères,(...) dans le cadre de notre projet sur l'employabilité de nos élèves issus de l'enseignement professionnel, nous avons noué des liens avec, entre autres, les syndicats des entreprises de notre zone géographique ». Cette expression « syndicat des entreprises » mélange plusieurs réalités très différentes et n'est pas si neutre. Il existe des syndicats qui ont à cœur de défendre les salariés et d'autres les intérêts des employeurs.

Vous l'avez compris le Medef est le syndicat des patrons des grandes sociétés !

Un responsable du MEDEF pour présenter... le point de vue du MEDEF !

A propos d'employabilité le Medef pourra-t-il expliquer pourquoi l'entreprise Groupe Alès, importante société de cosmétique de Bezons supprime des emplois, après avoir accumulé les bénéfices pendant plusieurs années ?

Ou bien, pourquoi les salariés des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes, comme ceux de Korian à Bezons ont dû faire grève à plusieurs reprises depuis janvier, ou pourquoi ceux des « Pensées » à Argenteuil ont dû faire grève 6 semaines l'année dernière. Dans les deux cas pour réclamer des embauches. Dans les deux cas, dans des entreprises qui gagnent de l'argent et ont des postes de travail trop chargés.

Ou encore, peut-être en sait-il un peu plus sur « l'employabilité » des salariés de Carrefour , du Val d'Oise ou d'ailleurs ? Plus de 20 000 employés de cette enseigne de la distribution ont fait grève ce week-end pour protester contre des suppressions d'emplois et des salaires trop bas.

Ces situations ne sont pas rares. Trop souvent, pour vivre dignement, les salariés n'ont d'autres solutions que de s'opposer par la mobilisation à leur employeur. Et ils ont raison de se défendre quand ils sont attaqués. Les discours du Medef ne masqueront pas cette réalité : les employeurs attaquent et réduisent les droits des travailleurs.

Plus de Trois cents jeunes préparent au lycée des diplômes du tertiaire :

Quel emploi, avec quelles conditions et pour quel avenir ?

Le lycée prépare des diplômes dans l'accueil, l'administration, dans la vente et le commerce. Ce dernier secteur est durement touché. En plus des suppressions d'emplois annoncées chez Carrefour, d'autres sont annoncées chez Pimkie, la Grande récré, Toy's'r'us, France-Loisir, pour ne citer qu'eux. La situation n'est pas beaucoup plus réjouissante dans les autres secteurs d'activités tertiaire. Dans les banques malgré des profits records de grands noms annoncent eux aussi des suppressions d'emplois.

Un dirigeant du Medef vient vous présenter les attentes des entreprises, alors justement :

Qu'est ce que les entreprises attendent pour embaucher ?

Toujours plus d'aides ?

Il y a quelques années, le dirigeant National du Medef, annonçait que les entreprises créeraient un million d'emplois si le gouvernement leur apportait des aides financières. Le gouvernement a depuis multiplié les aides financières en dizaines de milliards d'euros tous les ans, en subventions directes ou en baisses d'impôts. Au point de vider les caisses de l'État, à ne plus pouvoir recruter d'infirmières d'enseignants ou d'agents public en nombre suffisant. Mais où est ce million d'emplois ?

Toujours plus de profits ?

Les belles déclarations sur la prétendue « reprise économique », ou le « retour de la croissance » se multiplient. Elles indiquent que les patrons sont contents. Et il y a de quoi, juger vous même. Pour la seule année 2017 les bénéfices réalisés par les 40 plus grosses sociétés du pays se sont élevés à 93 milliards d'euros. N'est ce pas assez pour embaucher ? Que leur faut-il de plus ?

Toujours plus le droit de tout faire ?

Toute une série de lois de ce gouvernement et du précédent ont « réécrit » le code du travail. Sur la plupart des points, cette nouvelle version est désavantageuse pour les salariés, leur rendant bien souvent la vie plus dure.

Pour plaire aux employeurs, le gouvernement vient de faciliter les règles d'embauche des apprentis, en particulier en réduisant les protections des plus jeunes au sujet du travail de nuit et des travaux dangereux.

Quel résultats ? Combien d'emplois en plus ?

Profits records, aides financières multiples, lois sur mesure, les employeurs en obtiennent toujours plus. Mais pour quelles contreparties ? Les entreprises embauchent-elles davantage ? Le chômage a-t-il réduit ? Les emplois stables et pas seulement en intérim sont-ils plus facile à trouver ? Bien sûr que non !

Au contraire les licenciements massifs continuent. Catastrophiques pour ceux qui perdent leur emploi, les suppressions d'emplois signifient aussi plus de difficultés pour trouver un emploi demain pour les jeunes.

Derrière les « attentes des entreprises », se cachent les exigences patronales. Depuis trop longtemps elles vont toujours dans le même sens : toujours moins de droits et de salaire pour les salariés.

La jeunesse doit exiger plus que des beaux discours. Elle à toute sa place dans le combat pour un monde plus juste.

La jeunesse doit exiger plus que des beaux discours.

Elle a toute sa place dans le combat pour un monde plus juste.

RDV jeudi 5 avril à 8h45 devant le lycée professionnel Grand Cerf

1 Rue Karl Marx, 95870 Bezons

L'École n'est pas la place

de la propagande patronale !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/61342
Source : http://cgtbezons.over-blog.com/2018/04/jeudi-…