Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

samedi 28 avril 2018 à 16h

Rassemblement pour la vérité et la justice.

Disparu-e-s de Tolbiac

Vendredi 20 avril, la Commune Libre de Tolbiac (université Paris-1 occupée) s'est faite violemment expulser. La préfecture a fait des communiqués mensongers, prétendant que l'évacuation s'était faite « dans le calme » et « sans blessés », malgré les différentes interventions des pompiers. Cette communication douteuse a été relayée en masse par les médias dominants. Or, depuis ce jour, nous sommes toujours sans nouvelles de camarades violenté-e-s par la police. Une commission d'enquête militante travaille à rassembler les informations pour découvrir la vérité sur leurs situations. Ce qui est sûr, c'est que des témoignages ainsi qu'un communiqué de Sud Santé AP-HP montrent que l'on peut s'alarmer sur l'état de santé d'au moins une personne.

D'une manière générale, cette expulsion n'est qu'une des manifestations de la violence policière et étatique qui se renforce en France depuis de nombreuses années. Qu'il s'agisse de la répression immédiate et criminelle des mobilisations, du fichage, de l'assignation à résidence et surveillance des militant-e-s, des expulsions d'occupant-e-s précaires, exilé-e-s, squatteur-se-s ou encore zadistes, nous mesurons là les conséquences de la pérennisation de l'état d'urgence : il est de plus en plus dangereux de militer, de s'engager.

De plus, depuis des décennies, toute une partie de la population est marginalisée et soumise au harcèlement policier, de façon systémique et discriminatoire. Qu'il s'agisse de contrôles d'identité au faciès et à répétition, de gardes à vue, d'insultes et de menaces, nous mesurons là les conséquences de l'histoire colonialiste et de la politique sociale discriminante de la France. Qu'il s'agisse des destructions de lieux de vie, de l'enfermement dans des centres de rétention, des expulsions ou de la récente adoption de la loi asile-immigration, nous observons le renforcement meurtrier des frontières françaises et le repli sur soi de l'Europe forteresse. Pour toute une partie de la population n'entrant dans des normes sociales racistes, il est de plus en plus dangereux de se montrer, d'exister.

Dans le cas spécifique des universités, le bilan est accablant : nous comptons à ce jour au moins 11 universités expulsées violemment par les forces policières, 9 établissements (secondaire et enseignement supérieur) attaqués par des groupes d'extrême-droite (dont une attaque au couteau sur une lycéenne) et 2 personnes disparues. Suite à l'expulsion de Nanterre, 7 personnes ont été inculpées, dont 6 gardées à vue. À quoi s'ajoutent les innombrables blessé-e-s dans les manifestations, expulsions de lieux occupés.

Face à ce constat, des groupes s'organisent pour l'autodéfense dans les mobilisations : groupes médicaux, anti-répression...

Nous appelons à les soutenir, à les rejoindre, à en créer d'autres et, dans l'immédiat, à nous rassembler le samedi 28 avril à 16h sur la place St Michel.

Violences policières, mensonges d'État ?

Rassemblement de soutien aux disparu-e-s de Tolbiac

Ni ici, ni ailleurs, ni oubli, ni pardon !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/61815
Source : https://www.facebook.com/events/4948253475822…
Source : message reçu le 25 avril 18h