thème : répression
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samedi 19 mai 2018 à 15h

Projection

Le cinéma, vecteur de lutte contre les violences policières

d'une nouvelle génération engagée ?

De 15h à 17h30

Le collectif Stop le contrôle au faciès propose une réflexion et des débats sur l'engagement artistique d'une nouvelle génération de réalisateurs. Pourquoi ont-ils choisi le cinéma pour militer? Pourquoi ce besoin de mise en lumière à l'heure de la surreprésentation médiatique des violences policières ? Un événement entre projection et introspection où artistes et militants exposeront leur point de vue autour de la projection de courts métrages.

"Stop le Contrôle au Faciès est un collectif d'associations qui lutte contre le les violences policières et plus précisément contre le contrôle au faciès, premier rapport de violence entre les forces de l'ordre et les populations.

Outre des formations d'Auto-défense Citoyenne dans les collèges/lycée et au sein d'association, le collectif propose un Ciné-débat autour de la thématique des violences policières représentées dans l'art.

En effet, il semble indispensable de ne pas uniquement travailler sur des moyens d'auto-défense, d'appropriation du droit mais également de faire un travail sur la représentation de ces violences. Les groupes discriminés en plus de subir l'exclusion et le racisme quotidiennement subissent également l'invisibilisation de leurs discriminations. Cette non-reconnaissance dans les sphères externes à leur groupe engendre le sentiment d'impuissance; la violence première est doublée d'une interdiction de reconnaître cette violence comme telle car elle n'est ni reconnue ni représentée dans la sphère publique. Mais en plus d'engendrer une double exclusion, elle est facteur d'impunité et de déresponsabilisation.

Ainsi, se réapproprier des moyens artistiques permet aux victimes de se réapproprier leur image, leur histoire et de ne plus être spectateur de la représentation de leur vécu souvent déformée dans les milieux artistiques et médiatiques. Ce travail de sublimation d'un quotidien lourd permet de transformer les violences profondément ancrés dans les individus, par un travail collectif, en une beauté esthétique. En effet, en plus de rendre visible leur blessure - et ainsi se rendre justice - les moyens artistiques permettent de rendre compte de la capacité humaine à créer du beau, alors même qu'il s'agit ici de e thématiques aussi violentes.

C'est par ce constat que nous voulons créer un espace de diffusion de ces travaux et permettre aux artistes, du petit, du grand écran et des réseaux sociaux de se rencontrer, de discuter sur ces violences mais également sur l'usage de la vidéo et ces diverses formes comme moyen de dénonciation."

Programme

Projection de

  • Malgré eux de Djiguy Diarra,
  • Les misérables de Ladj Ly ,
  • Que fait la police en banlieue d'Eric Arnold Nguenti.

Le premier court métrage met en scène avec poésie tranchante le parcours d'humiliation, de blessures et meurtre qui mène à une révolte dans une cité.

Le deuxième, nommé aux oscars, met en scène ce même parcours, mais du point de vue de la police.

Enfin, le dernier court, 1ère épisode d'une longue série de reportages diffusé dans des médias indépendants et réseaux sociaux laisse la parole aux habitants de quartiers pour témoigner de leurs expériences avec les forces de l'ordre.

Les projections seront entrecroisées de discussions entre Djiguy Diarra, Eric Arnold Nguenti, Franco Lollia de la Brigade Anti Négrophobie et le public présent afin de discuter sur le caractère systémique de ces violences mais aussi des différents moyens d'utilisation du médium vidéo pour dénoncer ces pratiques.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/61973
Source : http://www.lacolonie.paris/agenda/le-cinema-v…