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vendredi 18 mai 2018 à 17h

Rassemblement

Conseil de discipline de Paul Cassia

Venez nombreux.ses

[D'une administration qui force ses étudiants à composer dans les vapeurs chimiques et qui réprime ceux qui s'y opposent]

Nous, étudiant.e.s de droit en deuxième année au centre René Cassin, (université Paris 1 panthéon Sorbonne) aimerions rapporter dans quelles conditions nous avons passé notre partiel de droit administratif vendredi 11 mai au matin, déroulement qui est symptomatique d'une gestion des partiels catastrophique et d'un comportement inacceptable de la part de l'administration de l'Université Paris 1.

Le 11 mai avait pourtant bien commencé, nous nous sommes rendu.es à notre partiel mais dès l'arrivée, une élève se voit refuser l'entrée alors qu'elle possède tout les documents nécessaires, subit une fouille plus que minutieuse ainsi que la confiscation de son sac à l'entrée. Le directeur du centre et professeur de la matière, monsieur Paul Cassia justifie cela par le fait qu'elle soit "une terroriste", "qu'on l'emmerde elle et sa bourse". Une fois finalement entrée, elle est escortée par un vigile et le directeur du centre jusqu'au bureau de ce dernier. Après moult négociations pour descendre en amphi émarger, elle peut finalement commencer son partiel durant lequel elle ne pourra composer que 45 minutes avec quatre changements de surveillant. De même, un étudiant parce qu'il avait un sticker UNEF sur son ordinateur s'est vu fouiller par deux fois et avoir une escorte personnelle durant toute son épreuve ainsi qu'à l'entrée et à la sortie de celle-ci.

Nous dénonçons la répression personnelle, illégale, inacceptable, salissante et anti syndicale dont ces étudiants ont été victime.

Dans le même temps, au début du partiel, une substance chimique a été déversée à l'arrière des amphithéâtre pour la seconde fois de la période de partiels (la substance est aujourd'hui toujours inconnue plusieurs hypothèses ont été évoquées allant des boules puantes à de l'ammoniac). Ces faits ont causé un mouvement de panique qui a engendré plusieurs malaises. Face à ceux ci la réaction de Paul Cassia a été sans appel : il a procédé à lui même à l'exfiltration de l'élève allant à l'encontre de tout comportement responsable et éclairé médicalement face à une perte de connaissance. Une fois cet incident clos, dix minutes plus tard, l'administration s'est décidée à ouvrir les fenêtres. Des étudiants ont commencé à protester contre la tenue forcée de l'examen - étant toujours dans les vapeurs d'une substance inconnue, provoquant quinte de toux et nausées - dans ces conditions inacceptables, dangereuses et illégales. Paul Cassia a alors pris la parole pour les menacer d'un zéro sur vingt si ils sortaient de la salle et quittaient le centre d'examen. Une étudiante a souligné l'illégalité de cette menace, sa réponse à été sans appel : l'étudiante visée passera en conseil de discipline la semaine prochaine. Pour ce faire, il lui a demandé sa carte étudiant qu'elle a refusé de lui remettre, n'acceptant pas les menaces et la répression administrative.

Nous dénonçons le comportement dangereux et répressif de l'administration et exigeons qu'aucun étudiant ne soit poursuivi pénalement ou administrativement pour une quelconque prise de position qui était, dans ces circonstances exceptionnelles, plus que nécessaire.

La journée des exactions administratives n'était apparemment pas finie ! En réaction les étudiant.es empêché.es le matin se décident à organiser un goûter pour mettre au fait les étudiant.es de la situation et fêter l'anniversaire de Paul Cassia. Celui-ci a lieu sur le trottoir devant la fac où rappelons le, l'administration n'a aucun droit ni responsabilité. Au bout d'une trentaine de minutes, le directeur du centre s'empare de notre enceinte la mettant dans le centre auquel l'accès ou la sortie était interdit par une dizaine de vigiles, une étudiante l'a fracassé, par la suite, au sol à deux reprises. Puis quelque minutes plus tard, il tente de s'emparer de la table de goûter et sa nourriture sans succès, il réitère et cette fois-ci met toute la nourriture au sol. Les étudiant.es indigné.es s'offusquent en lui rappelant le non sens et l'illégalité de son geste, "mais je m'en fous" répondra-t-il alors. En réaction à ce comportement et ses propos, les étudiants commencent à se masser devant l'entrée. Paul Cassia après avoir fait voter la tenue du partiel (pour laquelle nous votons d'ailleurs pour) promet l'interdiction d'accès au partiel à certain.es étudiant.es, nous annonce une charge de vigiles et enjoint les étudiants à "réagir" et à passer à "l'action s'ils veulent passer leur partiel". Les vigiles chargent à 13 contre 6 alors même que déjà à l'intérieur de l'université ils n'ont pas le droit de toucher les étudiant.e.s et que les élèves se trouvent à ce moment précis sur le trottoir à l'extérieur du centre René Cassin (où ils n'ont aucun droit). Des étudiant.e.s prennent alors l'initiative de se joindre aux vigiles, nous tirant les cheveux, griffant, frappant la tête contre les grilles, assenant des coups de poing. Nous n'avons eu aucune réaction car pour la plupart nous étions beaucoup trop choqués par ce qui se passait aux portes de l'université sous les applaudissements de monsieur Paul Cassia, appelant, exalté, ses étudiant.es à en venir aux mains. Nous dénonçons les agissements du directeur du centre qui en plus d'avoir outrepassé son rôle et ses droits, a incité à la violence à notre encontre. Nous sommes couverts de bleus, de coupures, de bosse, les mains complètement ouvertes suite aux griffures/pincements des vigiles et des côtes déplacées par les coups de pieds des étudiant.es.

Pour cette raison - et sa pleine responsabilité dans cette altercation - nous demandons la démission de Paul Cassia et pour ce faire nous vous invitons, nombreux.ses à vous rendre à son conseil de discipline qui aura lieu vendredi 18 mai à 17h devant le centre René Cassin.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/62370
Source : https://www.facebook.com/events/1209699821097…