thème : éducation
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vendredi 7 septembre 2018 à 16h

Réunion d'information pour les sans-facs

Parcoursupercherie la revanche

Organisé par Paris 1 mobilisée contre Macron et la sélection

- La réunion se déroulera sur les amphithéâtres d'été -

On aura rarement autant menti aux étudiant.es et lycéen.nes

On aura rarement autant menti aux étudiant.e.s et lycéen.ne.s pour faire passer une réforme que les gouvernements successifs n'avaient cessé de repousser tout en préparant pourtant le terrain pour la destruction des acquis universitaires. (Loi LMD, LRU I et II…). Et pourtant, à la veille de la rentrée, c'est encore 128 000 étudiant.e.s et bachelier.e.s qui ne savent pas où iels seront inscrit.e.s à la rentrée.

Au 2 septembre :

  • 75 000 étudiant.e.s ont un vœu qui ne les satisfait pas et restent en attente d'une proposition
  • 42 000 sont classés « inactifs » par le gouvernement, une catégorie très floue où se retrouvent étudiant.e.s sans aucune réponse, jeunes qui ont abandonné l'idée de faire des études ou encore comme des bachelier.e.s ne répondant tout simplement pas assez vite aux propositions (le délai étant passé depuis le 3 septembre à seulement 24h pour l'acceptation-le dépassement entraînant la suppression de tous les voeux.)
  • 11 000 sans réponse mais « suivis » par le ministère NB: rappelons que la plateforme ne fonctionne pas en version mobile, un dysfonctionnement entrainant une suppression des voeux en cas d'acceptation sur celle-ci

=> Au total, ce sont 128 000 étudiant.e.s qui ne savent pas où iels seront inscrit.e.s à la rentrée « Simplifier l'accès à l'enseignement supérieur » ; « mieux orienter les étudiants », « mettre fin au tirage au sort » : voilà les arguments que l'État avançait pour justifier sa réforme, qui n'est en réalité que l'instauration pure et simple de la sélection à l'entrée de la fac.

Des dizaines de milliers de lycéen.e.s n'ont pas d'inscription à la fac, autant qui ont accepté une formation par défaut, sans que celle ci ne leur plaise forcément. S'ajoute à ça le fait de devoir régler pour des dizaines de milliers de jeunes, en pleine rentrée, leurs problèmes de bourses, de logement, voir de déménagements, mais selon Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement Supérieur « tout va bien ». C'est une sélection sociale qui vient d'être mise en place : les jeunes des quartiers populaires, des lycées les moins « côtés », celleux de province, ont été massivement refusé.e.s, parfois mêmes les meilleur.e.s élèves, cassant le mythe de la « méritocratie » que Macron et ses sbires assuraient renforcer avec la loi ORE. À Nanterre, en Seine-Saint-Denis, ce sont parfois plus de la moitié de certaines classes où les élèves n'ont rien. Et ne parlons pas des Bacs professionnels et technologiques, qui ont été encore moins acceptés dans les filières qu'iels demandaient, alors que les places en BTS et IUT n'ont pas été augmentées. Finalement, la loi ORE c'est les portes ouvertes de l'université, mais pour les entreprises seulement : contingenter les filières en fonction des débouchés professionnels, instaurer des quotas sur critères, permettent de fermer les filières jugées inutiles pour les entreprises qui n'en ont pas besoin. De nombreuses filières, qui sont déjà supprimées dans certaines facs, sont ainsi menacées : arts plastiques, sciences humaines, sciences économiques qui rentrent en concurrence avec les écoles de commerce… La publication du nouvel «arrêté licence» prévoit aussi la suppression de la compensation et des rattrapages qui seront maintenant décidées fac par fac, augurant des conditions d'études différenciées selon les facs. Cela va principalement toucher les étudiant.e.s salarié.e.s (soit un.e étudiant.e sur 2) qui auront de plus en plus de difficultés à adapter leurs journées.

Cette fermeture des facs ne se fait pas qu'aux dépens des lycéen.nes. La reprise d'étude des personnes sans-papiers est aussi menacée, passant encore derrière tou.te.s les autres. Par là c'est aussi leur régularisation qui en danger, un danger réel et menaçant du fait de la loi asile-immigration, ou loi Collomb qui renforcera la machine à expulsion criminalisant le phénomène de migration.
Depuis l'été 2017, les préfectures d'Île-de-France bloquent toutes les demandes de régularisation et refusent de nous recevoir dans le cadre de dépôts collectifs de dossiers.
Pour obtenir la régularisation d'étudiant.e.s sans-papiers et l'inscription à l'université de personnes sans-papiers, il faut lutter contre la loi Vidal pour une université libre et réellement ouverte et contre la loi Asile & Immigration.

Les étudiant.e.s mobilisés de Paris 1 luttent tous les jours pour une université populaire et ouverte à tou.te.s ! N'hésite pas à nous contacter, préparer ton dossier avec nous, et venir à la prochaine réunion Vendredi 16h sur les amphis d'été, pour réfléchir collectivement aux moyens pour forcer la fac à inscrire tous les laissés pour compte ! Des étudiant.e.s mobilisé.e.s de Paris 1

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/63843
Source : https://www.facebook.com/events/1198820713591…
Source : https://twitter.com/TolbiacLibre/status/10365…