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vendredi 12 décembre 2008 à 19h

Réunion-débat avec Michèle Riot-Sarcey

auteure, avec Maurizio Gribaudi, de 1848, la révolution oubliée (La Découverte, 2008, 260 p., ill.)

vendredi 12 décembre 2008 à 19 h

à l'EDMP, 8 impasse Crozatier, Paris 12e (métro Reuilly-Diderot ou Faidherbe-Chaligny)

Il est INDISPENSABLE de s'inscrire en téléphonant au 01 44 68 04 18.

Quatre mois après l'immense espoir suscité par la révolution de février 1848, la République brise l'insurrection des ouvriers et artisans parisiens, massacrant plusieurs milliers d'entre eux. C'est cette histoire tragique et oubliée que restitue ce livre. Il s'appuie sur une impressionnante iconographie de l'époque, largement inédite. À la manière d'un reportage, ce livre met en scène la fabrique de l'histoire, montrant en quoi les événements de juin 1848 constituent un moment clé pour comprendre la mise en berne des utopies surgies de l'inachèvement de la Révolution française.

Michèle Riot-Sarcey, professeure d'histoire contemporaine à l'université Paris 8, travaille sur le politique, le genre, les utopies, les pouvoirs au XIXe siècle. Elle a écrit ou dirigé : Histoire du féminisme, Dictionnaire des utopies, Le réel de l'utopie, La démocratie à l'épreuve des femmes...

Michèle Riot-Sarcey cherche à retrouver des vies et des discours qui se sont élevés contre le pouvoir et qui n'ont guère été retenus par l'histoire, puisqu'ils ne s'inscrivaient pas dans la supposée continuité de son cours. Elle accorde ainsi toute son importance à l'événement singulier, à la discontinuité, aux ruptures, contre les réinterprétations qui ne perçoivent les faits que dans une linéarité fictive. Elle montre que ce qui a été qualifié, au mieux, d'utopies (en réalité, des pensées critiques) a fondé dans le passé d'autres pratiques et d'autres discours. Elle met en débat les questions toujours actuelles de la démocratie représentative et de la place attribuée au peuple par les différents courants politiques.

Michèle Riot-Sarcey est aussi (avec G.érard Noiriel, Nicolas Offenstadt, entre autres) à l'origine du Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire (CVUH). Elle y intervient contre une instrumentalisation qui ne respecte aucune historicité des événements passés mais use et mésuse de son interprétation. Elle entend ainsi restituer les enjeux du passé, en les interrogeant et en les distinguant des enjeux du présent.

Un buffet fraternel suivra le débat. Il est INDISPENSABLE de s'inscrire en téléphonant au 01 44 68 04 18.

Source : liste de diffusion infozone, reçu le 7 décembre 23h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7221