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de la région parisienne

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Communiquéde Sud-éducation Paris, 19 février 2009

De la maternelle à l’université : la lutte doit être collective et intercatégorielle !

Sud éducation Paris répond à la coordination nationale des universités : oui à la convergence des luttes dans l’éducation nationale et au-delà du seul secteur public!

Il faut mettre un coup d’arrêt aux réformes qui détruisent l’école de la maternelle à l’université alors que Sarkozy vient de réaffirmer qu’il poursuivrait les réformes coûte que coûte.

Ces réformes c’est la concurrence généralisée entre les facs (loi LRU, "Pacte" recherche) mais aussi entre les écoles, les collèges, les lycées contre les personnels et les élèves. Les réformes menées dans les écoles primaires sont à l’image de la régression généralisée et du retour à l’ordre moral : nouveaux programmes, soutien personnalisé stigmatisant, évaluations nationales, stages de « remise à niveau », primes différencielles… Dans le secondaire, les suppressions de postes vont encore accroître une situation à flux tendu où les élèves sont les premières victimes du désengagement du service public d’éducation. La suppression des IUFM c’était le chaînon manquant pour achever la mise au pas des enseignants et atteindre le quota des suppressions de postes annoncées pour cette année !

Au-delà de la dérèglementation des statuts et des rémunérations de touTEs, de la dégradation généralisée des conditions de travail et d’étude, de la dévaluation des formations, il s’agit de casser tout le service public de l’éducation de la maternelle à l’université afin de le céder aux intérêts marchands et aux patrons.

Avec l’ensemble des personnels des universités, Sud-éducation Paris exige:

• le retrait des mesures sur le changement de statut des enseignants-chercheurs et de la mastérisation
• la restitution des postes sacrifiés au budget 2009
• la création de postes de titulaires à tous niveaux, contre la précarité d’emploi, la titularisation des précaires sans condition
• la revalorisation des carrières, contre l’individualisation des salaires et l’intéressement
• l’abrogation de la LRU, loi qui a fait de l’autonomie le principe de gestion à la fois des personnels et des UFR
• la consolidation financière par l’Etat des EPST, non leur démantèlement
• le maintien du cadre national des diplômes, contre la déqualification des enseignements
• un réel statut du doctorant, non au projet de contrat doctoral actuel avec salaire négocié
• la refonte des aides sociales étudiantes, contre la précarisation des conditions d’étude..

Depuis plusieurs mois, des enseignanTES des écoles désobéissent en refusant de mettre en place le « soutien » ou de faire les évaluations ! Plus de 600 à Paris et parmi eux-elles, quatre cents se sont auto-dénoncéEs ! Le temps des sanctions se fait pesant avec l’autoritarisme croissant des inspecteurs-trices pour qu’on applique les mesures Darcos !

Et la restriction du droit de grève et des droits syndicaux pour les personnels du premier degré préfigure ce qui nous arrivera à touTEs dans l’éducation nationale si on ne réagit pas collectivement.

C’est pourquoi nous appelons, avec l’AG parisienne du premier degré de 12 février, les personnels de toute l’éducation nationale à se joindre massivement à la manifestation du 19 février 2009. Cette journée s’inscrit dans un mouvement qui dure depuis plusieurs mois et qui doit encore s’amplifier !

Poursuivons ensemble la convergence des luttes par la grève reconductible. C’est notre seule arme face aux attaques de ce gouvernement!

La connaissance, l’université et la recherche, l’école, le collège et le lycée ne sont pas des marchandises !

Source : message reçu le 19 février 11h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7872