thème : répression
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samedi 20 juin 2009 à 14h

Manifestation - Free Parade

Le 1er mai 2009 fut le jour de la plus grosse repression de l'histoire de la Tekno Libre en France : au Nord-Ouest, au Nord-Est et au Sud-Ouest de la fRance, l'etat a saisi simultanement plus de 30 sounds systems pour une valeure estimee de 2 a 3 millions d'euros...

Des centaines de personnes se retrouvent ainsi ruinees pour avoir voulu offrir des fetes autonomes et non commerciales. Pour certaines les camions saisis etaient leurs maisons. Pour d'autres c'etait leur gagne-pain grace a la location du materiel les autres jours. Pour toutes et tous, cela represente des annees de sacrifices...

Par la realisation incessante de Zones d'Autonomie Temporaire festives, la Free Party lutte contre la marchandisation de l'art, contre la pauperisation de la culture, contre l'uniformisation des masses, pour l'emancipation des individues, contre le controle des populations, pour l'autonomie, contre la propriete privee, pour le partage, pour le respect de la nature, pour l'accessibilite a la production artistique et a la diffusion, pour l'acces libre a la culture et au savoir, pour la liberte de circulation et de rassemblement, pour l'abolition des frontieres, pour la diversite des modes de vie et d'expression,... Bref tout un tas de trucs un peu trop subversifs au gout de nos chers dirigeants, surtout quand on estime a plus d'un million le nombre de personnes qui frequentent ces lieux de perdition.
Apres avoir tente sans succes d'assagir la Tekno pendant pres de 7 ans a coup de promesses non tenues, le gouvernement a cru possible de saisir nos raves.
La encore l'avenir leur prouvera qu'ils ont tort !
Un futur tres proche...

LES FASCISTES BRÛLAIENT LES LIVRES,
SARKO SAISIT LES SOUND SYSTEMS...

RENDEZ-VOUS PLACE DE LA RÉPUBLIQUE A 14H SAMEDI 20 JUIN Fin a Nation a 22h
www.freeparadeparis.org

Parce que la Tekno Libre des Free Party fut une des premieres visees par les mesures de l'anti-terrorisme en 2001, parce que c'est de la convergence de toutes les luttes non formatees que naitra la Rave-O-luTion, parce qu'aux vents qui sement la tempete se recolte les jours de fetes : nous serons presents a la manifestation contre l'anti-terrorisme et feront resonner nos basses pour que s'effondre Babylone !!

Rendez-vous le 21 juin, à Paris, 15h, fontaine des Innocents (M° Châtelet-les Halles).

Principes des reseaux invisibles de la FreeTekno :

1. Une opposition radicale à la marchandisation de l'art et des schémas de culture de masse imposés par les média majoritaires, modes entrainants une attitude de consommation contraire aux principes de partage et de participation active. Les cultures présentées, et par extension leurs espaces et modes d'expression, ne doivent souffrir d'aucune restriction. Elles sont la démonstration de la possibilité d'agir et de créer librement et de manière autonome au sein de nos sociétés conformées.

2. Une opposition radicale à toutes formes et systèmes de domination et de discrimination. Nous reconnaissons la dignité entière de tous les êtres humains et prônons le respect de la diversité des modes de vie.

3. Une attitude de confrontation festive, puisque nous ne pensons pas que le " lobbying " ou la " collaboration " puissent avoir un impact majeur sur des gouvernements à tel point démagogues et antidémocratiques, pour lesquels leur maintien au pouvoir est le seul facteur réel déterminant leur politique.

4. Un appel à l'action artistique et à la désobéissance festive mettant en avant des formes de résistance solidaire qui maximisent le respect pour la vie et pour les droits des individus opprimés, ainsi que la construction d'alternatives économiques et écologiques.

5. Une philosophie organisationnelle fondée sur la décentralisation et l'autogestion.

*Invitations des comités de soutien aux inculpés du 11 novembre, contre
l'anti-terrorisme et son monde:*

Le pouvoir panique. Il se débat, gesticule ; sans hasard, il frappe aveuglément : -Tarnac, Villiers-le-bel, les séquestrateurs de Caterpillar ou les coupeurs d’edf. Les facs bloquées, les profs obstinés, les « casseurs » de continental, les « terroristes » de l’ultra-gauche, les cheminots « preneurs d’otage », tellement d’ « exemples ». Le lynchage médiatique, la police, les gardes-à-vue, les inculpations, les procès, les amendes, la prison. Ce n’est pas seulement
une réponse à tous ceux qui s’organisent pour survivre et contre-attaquer, c’est aussi un symptome : -il n’y a plus que le recourt
permanent à la police qui puisse retenir le pathétique effondrement de cette société. Le gouvernement craint les cagoules, parce qu’il sait que
la révolte n’a plus de visage. Parce que les bandes sont devenues la forme la plus élémentaire de solidarité, il met tout en oeuvre pour les
atomiser. Mais ces attaques insistantes pourraient aussi bien devenir une formidable opportunité. Alors qu’ils rêvent de nous voir seuls, isolés et désarmés, il est temps, enfin, de nous retrouver.

*RENDEZ-VOUS LE 21 JUIN, à 15h MANIFESTATION PARIS - RER LES HALLES - Fontaine des innocents*

*A ceux et celles qui luttent,*

On se bat aujourd'hui, comme hier, comme avant-hier, comme toujours, des
hommes et des femmes se battent, pour leurs droits, pour garder leur emploi, pour travailler moins ou moins durement, pour des salaires moins
rachitiques ; partout on se bat pour la liberté, pour son hôpital ou contre la prison, pour trois sous, pour des médicaments, pour l'honneur,
pour les allocations, on se bat pour ses amis, sa soeur, son père, son frère ou sa mère, pour sauver la recherche, pour l'idée qu'on se fait de
l'éducation ou de la psychiatrie; pour plus d'avantages, pour moins de soucis, on se bat pour sa survie, on se bat parce qu'on ne veut pas crever ou parce que l'on crève de rage, ou bien encore parce que le mépris des gouvernants et des patrons, des juges et des contrôleurs sociaux, des cabinets d'études, des experts, des connards patentés et de
ceux qui vous expliquent qu'il faut patienter encore, encaisser un petit
peu plus, sous peine de payer de sa peau – parce que le mépris qu'on nous oppose est si
évident et si insolent, on se bat aussi sans savoir bien pourquoi mais parce que ça vous tombe dessus; partout, toujours, on se bat. Les raisons ne sont pas à discuter, la force qui les habite se charge de leur donner raison. Mais à coup sûr on se bat aujourd'hui avec plus de sérieux qu'hier, avec
plus de sérieux qu'il y a dix ans, on se bat avec plus de sérieux qu'on
ne l'avait fait depuis longtemps. On n'est moins prêts à se faire virer,
massacrer ou affamer sans conséquence. Quand une délocalisation comme il
y en a tant entraine la destruction d'une préfecture (Continental), quand les employés d'ErDF et de GrDF rappellent par les faits qu'être employé dans les secteurs de l'énergie c'est aussi être en mesure d'éteindre la machine, quand on sort le canon pour garder son hôpital (Carhaix), voilà qui est sérieux, voilà qui a le mérite de rappeler que
l'histoire est une puissance dont les hommes peuvent à chaque instant se
ressaisir, au grand dam de ceux qui en sont, temporairement, les vainqueurs.
A ce sérieux du peuple, et comme en miroir, répond le mépris des gouvernants et des gestionnaires, leur mépris sans limite, et ceci est leur forme de sérieux propre, c'est le sérieux des gouvernants. A ce sérieux du peuple, à ce sérieux qui est plein d'histoire, qui est plein
de l'histoire du peuple, à ce sérieux qui est le retour de l'histoire, les gouvernants opposent leurs airs de bouffons grimaçants, leurs airs de courges satisfaites à Saint Tropez, la nouvelle petite Marie-Antoinette présente son caniche à la presse, on organise comme de
rien des sommets sur l'immigration, à Vichy bien sûr. Mais cela n'est pas tout. Il faut au sérieux vacillant de nos petits maîtres une quille,
comme en ont les bateaux, une quille pour ne pas basculer trop fort, à la première vague. Et cette quille, c'est la peur. Au fait tout simple, au fait très élémentaire, et de toujours, que des hommes et des femmes se battent, on invente des noms de croquemitaine. C'est ainsi qu'on produit sur la scène médiatique les « casseurs », les
« bandes » et les « terroristes », les « jeunes des cités » ou les « clandestins », comme on présentait jadis les « sorcières » au public avant de les brûler. Par un usage savant et crapuleux des nomenclatures,
le journal de 20h et les discours des ministres ont rebaptisé, pour les
lui rendre étrangères et odieuses, des techniques de lutte qui ont toujours appartenu au peuple, et notamment au mouvement ouvrier : il est
devenu banal d'appeler une simple grève une « prise d'otages », on a même essayé récemment de qualifier un sabotage sans danger « d'attentat
terrroriste ». Contre les sorcières, c'est bien connu, tout est permis.
La prison bien sûr, avec ou sans procès, les contrôles judiciaires exorbitants, qui fixent les lieux
d'habitation et les trajets autorisés, interdisent à l'ami de voir l'ami, au frère de voir la soeur ; et, quand « l'ennemi intérieur » est
suffisamment avéré, par sa mauvaise naissance par exemple, les vexations
infinies, les attaques de la police, à l'occasion le massacre. Tout ceci, les dénonciations publiques, les fabriques d'épouvantails, les dispositions pénales et militaires, visent d'abord à défaire les liens, les liens non-neutres, qu'il y a entre les êtres, les liens politiques. Les liens ne cessent pas quand on le leur demande, ils ne connaissent pas de Grenelle, l'amitié est la chair du politique – ou bien le politique est une insanité.
Evidemment, nous avons besoin de bien plus qu'une manifestation, il nous
faut des liens plus durables et plus joyeux, à la mesure du sérieux de la situation. Mais cette manifestation-là pourrait être une première rencontre, c'est notre invitation. Faites comme chez vous.



Source : http://www.freeparadeparis.org/
Source : liste de diffusion infozone, reçu le 18 juin 04h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9210